En effet, c’est également la première observation concrète des trous noirs. Pour l’instant on ne détectait que le vide qu’ils créent.
Je vous invite à écouter l’émission de la Tête au carré sur ce sujet diffusée aujourd’hui et dispo en podcast qui est super intéressante pour bien comprendre la portée de cette observation des ondes gravitationnelles. C’est quand même une distorsion de l’espace/temps dont on parle!!!
La pattern de l’onde correspond aux calculations de deux trous noirs qui se rapprochent et finissent par merger. Il faut voir le bordel aussi, t’as l’equivalent de 3 soleils de masse qui se transforment en energie pure en pas longtemps. Le soleil qui fournit toute l’energie sur terre depuis des milliards d’annees avec une fraction de sa masse, t’as 3 soleils entiers sur une echelle de temps beaucoup plus courte qui s’evaporent completement. C’est inimaginable l’echelle d’energie mais on peut calculer la signature d’emission de bordel.
Les trous noirs sont des objets relativement “simples” astrophysiquement parlant donc on peut grâce à la relativité générale calculer la signature théorique (en gros la période et l’amplitude) des ondes gravitationnelles qui résultent de la coalescence (fusion) de deux trous noirs qui tournent l’un autour de l’autre. (en fait il y a plusieurs formes possibles qui dépendent des quelques paramètres des deux corps denses qui vont fusionner, qui peuvent être principalement trous noirs, étoiles à neutrons, pulsars).
Le LIGO a détecté une onde gravitationnelle, le travail a ensuite été de comparer la mesure aux calculs théoriques pour voir de quel modèle elle se rapproche le plus. Il s’est avéré qu’elle correspond exactement à la signature de la coalescence de deux trous noirs, et la période et l’amplitude de l’onde ont permis de déterminer la masse de ceux-ci ainsi que leur éloignement (toujours en comparant mesure et calcul théorique). Ce qui est assez rigolo c’est que contrairement à une observation via ondes électromagnétiques, ça ne nous donne qu’une TRES vague idée de leur position dans l’espace (en gros c’est plutôt dans ce quadrant-ci de l’espace, et encore), donc on ne sait pas du tout où regarder pour essayer de voir cette fameuse coalescence (ce qui n’est pas bien grave, vu qu’une observation directe est théoriquement impossible, la seule énergie dissipée l’est via onde gravitationnelle, non détectable au télescope, et non pas électromagnétique).
Le truc vraiment impressionnant est l’adéquation parfaite entre théorie et mesure. La relativité générale est la première théorie astronomique à ne pas être mise en défaut par les observations, aussi poussées soit-elles, ce qui laisse à penser que contrairement à par exemple le modèle Newtonien (qui est une approximation de la relativité générale pour des vitesses très petites par rapport à celle de la lumière) ce n’est pas un modèle approximatif mais une description précise de la réalité, ou au minimum un plongement d’une théorie plus générale.
Tout a fait. Les astrophysiciens étaient vraiment stupéfaits par la parfaite superposition des modèles théoriques et de l’onde réellement perçue.
Dans l’émission dont je parle plus haut, ils estiment que l’énergie produite lors de cet évènement est supérieure à l’énergie produite par l’ensemble des étoiles de l’univers à cet instant précis. Ca donne un peu le tournis quand même!
La nasa met a disposition des posters futuristes FFA
Visions of the Future
Imagination is our window into the future. At NASA/JPL we strive to be bold in advancing the edge of possibility so that someday, with the help of new generations of innovators and explorers, these visions of the future can become a reality. As you look through these images of imaginative travel destinations, remember that you can be an architect of the future.