Depuis plus d’une vingtaine d’années, en amoureux de la musique et des musiques, j’amasse des chansons et morceaux instrus de tout style. J’y avais consacré une partie de mon blog et dédié un autre, collaboratif cette fois, avec un bon camarade.
Mes préférences restant les styles furax et mélancoliques ou sombres, je vous propose ce soir de commencer un partage, tout ce qu’il y a de plus disponible et barely legal sur la Toile - je te vois, YT -, de ces titres pas vraiment connus mais exemplaires, peu présents dans la sphère Geek mais qui marquent par leur beauté, leur envoûtement et l’inattendu.
Ce soir, vous êtes invités.
Ce soir, le compositeur Bernard Herrmann, qui fut habitué de Hitchcock et de Orson Welles, et qui a livré sa dernière œuvre pour Taxi Driver de Scorsese en 74.
Voici un thème pour l’épisode 2 de The Twilight Zone, Starlight.
On peut continuer ? Crépusculaire, ça me fait penser à certains morceaux de l’OST de Donnie Darko comme waltz in the fourth dimension (comme ça on est raccord avec le nom francais de twilight zone)
Aussi dans Donnie Darko (où je l’avais découverte, bien avant la bande annonce de Gears of War), le Mad World de Gary Jules… bien crépusculaire également.
Content de savoir que je commence à faire des heureux.
Pour la question des droits d’auteur, je ne sais pas précisément mais vu qu’un coffret BRD est sorti il y a 2-3 ans avec l’intégrale restaurée, je pense que la musique est également sous copyright pour encore quelques décennies.
The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble est un projet de Jason Kohnen, qui a également co-créé The Mount Fuji Doomjazz Corporation - tout un programme, dont je parlerai une autre fois - et donne dans le breakcore sous le pseudonyme de Bong-Ra depuis la fin des 90s.
TKDE est donc un groupe de jazz, ambient et noise hollandais dont la taille a atteint jusqu’à sept membres dans sa dernière période. Un premier et fabuleux album éponyme sorti en 2006 chez l’excellent Planet Mu suivi par deux albums, quelques EPs et un live chez entre autres Ad Noiseam, les ont clairement distingué de leurs collègues plus cinématographiques ou downtempo de tous horizons.
Je vous propose le premier titre de leur premier album, clairement mon préféré de par les différents mondes et styles qu’il explore, The Nothing Changes.
Comme je viens de voir la dernière vidéo du Fossoyeur de Films sur le film Frayeurs et que sa bande son a l’air de coller plutôt bien avec le sujet abordé ici, voici une musique du film par Fabio Frizzi :
En parlant de musiques ténébreuses, je cherche depuis peux des morceaux de jazz style film d’horreur ou ambiance angoisse. Des trucs dans le genre de cette musique
Si vous avez des petites perles qui y ressemblent ou qui se rapprochent, je suis preneur <3
Un pur classique. La première fois que je l’ai entendu, c’était dans un pur mix par Boy 8-Bit (un mec qui a surfé avec un poil de gloire sur la mode de l’électro turbine propre à Boys Noize et Justice, remember) et conçu à l’occase d’Halloween 2006 avec pas mal d’OST 70s-80s de gialli, de films d’horreur ou d’épouvante principalement U.S., principalement gorgées de sonorités électroniques.
Le Soleil est loin de nous, la pleine Lune nous appelle depuis si peu et déjà depuis trop longtemps.
N.B. : Ceci me donne l’idée d’un thread parallèle, illuminé par la chaleur du Soleil, des joies éphémères et des chakras ouverts. More about this later.
Je vous écris pour vous faire découvrir un artiste incomparable, un artiste qui m’a bouleversé vers 1998, autant que Radiohead, Massive Attack et Portishead réunis, un artiste qui a créé un univers sombre, délicat et tendre, noir comme l’abysse, de celle qui plonge sans limite en notre âme lorsqu’on plonge en elle, et sensible et noir comme le souvenir, qui se nommait Sparklehorse.
Mark Linkous était un artiste multi-instrumentiste qui s’est révélé sur la sphère indie internationale avec Vivadixiesubmarinetransmissionplot en 1995.
Du rock garage de 95, il évolua vers un son plus intimiste en 98 avec Good Morning Spider. De moins en moins empreint de rage et de plus en plus embrassant cette mélancolie, cette noirceur, et reconnu de facto par ses pairs comme PJ Harvey ou Nina Persson des Cardigans sur de très fortes chansons.
Son ultime collaboration, produite par DangerMouse et en collaboration avec David Lynch, loin du coup de pub, fut un éclatant chant du cygne duquel naquit Dark Night of the Soul, un véritable joyau noir.
Il se suicida le 6 mars 2010 à l’âge de 47 ans, emportant avec lui son génie de compositeur et de songwriter.