Vous aimez les jeux d’aventure ? Le report de quelques jours de Fahrenheit vous donne des envies de suicide ? Vous faites partie, comme moi, des fanatiques de la série Myst ? Si oui, vous allez être franchement dégoûté, car Cyan, la team des frères Miller à l’origine de cette série épique, met la clé sous la porte. Enfin pas tout à fait, seuls restent Rand Miller et Tony Fryman. Mais personne n’est réellement dupe :
With great sadness we inform you that Cyan has laid off all of its employees except Rand Miller and Tony Fryman. No sufficient funding was found for future projects and the debts made it impossible for the company to continue working as it was.
Une nouvelle qui fait mal au coeur tant cette série aura marqué les esprits. En bien, en mal, peu importe. Le fait est que tout le monde a entendu parler de ces jeux cultes, longtemps restés les meilleures ventes en jeu vidéo avant de se faire détrôner par Les Sims. Maintes fois copié, Myst aura toujours gardé la tête haute face à ces tentatives sans saveur.
Myst fut l’un des premiers jeux uniquement disponible sur CD-ROM (en 1994) et participa en très grande partie à son avénement dans le monde du jeu vidéo. Le titre édité par Broderbund fut suivi de Riven (même éditeur) en 1997, probablement le meilleur épisode de la série mais également le plus difficile, à en avoir envie de jouer à la roulette russe avec un Uzi. Quelques années plus tard, Presto Studio reprit le flambeau à Cyan pour réaliser un épisode plus que contesté : Exile (pour Ubi Soft). Trop facile, trop décalé des oeuvres des génies Miller, Exile n’aura jamais su se hisser au même niveau malgré de réelles qualités. Une déception qui en amena une autre, Presto Studio laissa sa peau dans l’histoire. Un mauvais présage, sans doute.
Ubi Soft continua pourtant sur la lancée en sortant un Myst IV (Revelations) franchement plus aguichant. Notons qu’entre les deux, sortit Uru, un épisode singulier réalisé par Cyan et dont la particularité se trouvait dans la possibilité de jouer en ligne en plus de la première utilisation de la 3d temps réel. Un échec cuisant pour un pari méchamment audacieux. Peut-être trop. Et encore je ne vous ai pas parlé des rééditions du Myst original et de Real Myst, le même jeu reproduit en vraie 3d mouvantes et tout et tout.
Pour être complet, il est bon de mentionner également l’existence de plusieurs romans se rapportant à l’univers. Loin d’être mauvais, ils ont aussi le mérite d’avoir été rédigé en collaboration avec Rand Miller lui-même. Un gage de qualité.
Le 22 septembre sortira Myst V, un excellent épisode malheureusement orphelin. End of Ages, qu’ils disaient… Malheureusement cette fois on en est sûrs.
Source : Uru Obsession