Argan content

“Si bien donc que, de ce mois, j’ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements; et, l’autre mois, il y avait douze médecines et vingt lavements. Je ne m’étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai sur le forum de purgon.net”*

Ainsi aurait pu s’exprimer Argan, le personnage principal du Malade imaginaire de Molière s’il avait vécu de nos jours et selon une étude britannique qui n’hésite pas à parler d’individus “cyberchondriacs”.

Cette enquête de 18 mois menée par une équipe de l’université de Derby (ndyav : destruction ?) a mis au jour une conséquence étonnante et parfois néfaste de la consultation assidue des sites consacrés à la santé ou à la médecine : certains internautes auraient tendance à s’imaginer atteints par une maladie et a exiger un traitement, bien réel celui là, de la part de leur médecin. Sans parler de l’automédication. Une nouvelle variante très documentée de l’hypocondrie dont les praticiens se seraient sans doute passés, d’autant plus que les informations glanées sur le net se révèlent très souvent dangereusement inexactes.

Source : AFP via yahoo.com

(*Extrait librement interprété du Malade Imaginaire Acte I Scène 1, les décors de Donald Caldwell et les costumes de Roger Hart…)

Tiens, je me faisais la remarque récemment d’ailleurs. C’est bien vrai tout ça, je connais un certain nombre de personne qui s’était plus ou moins persuadé durant un temps d’être affublé de telle ou telle maladie, parce qu’il lui semblait que son état correspondait à celui décrit sur Internet. Alors c’est bien beau tout ça, on s’informe on s’informe, mais il ne faudrait pas oublier que ça ne remplacera jamais l’avis d’un médecin compétent, et que s’il y a une autorité dans la matière c’est bien lui et pas le patient qui sera allé lire je ne sais quoi sur je ne sais quel site web.

Et j’en suis d’autant plus convaincu que jusqu’ici, ces fameuses personnes ont par la suite eu la preuve que ce n’était pas du tout ce à quoi elles pensaient. Notez que je ne porte aucun jugement sur eux, il est normal de vouloir s’informer, et il vrai que retrouver un liste exact des symptomes dont on est affublé répertorié dans la catégorie “maladie et grave, exotique et super rare” est une expérience plutot singulière, voire inquiétante.

Le deuxième effet Kiss Cool de l’accès à l’information on dirait…

Ce message a été édité par Mister_Moi le 04/10/2004

Arg, il ne faut surtout pas en parler aux profs de médecine, ils risqueraient de rejouter ça au programme de santé société … pas bon tout ça … :confused:

De toutes façons tout les gens qui trainent sur des forums sont en fait des dépressifs.

Mais c’est pas pour ça qu’ils ont forcément besoin de soins.

Hein?

Oui je retourne finir Jedi Outcast…

Déjà, à la base, je vous invite à feuilletter le VIDAL… Tu l’ouvres, tu lis, t’es malade. Non pas que les images soient dégueux (enfin y’en a, si), mais si on est malade, on est tranquille, y’a 15 milles maladies qui correspondent à vos symptômes. Pour peu que vous ayez quelqu’un dans l’entourage qui ai eu une infection à un moment, et vous trouvez que vos symptomes correspondent à une aggravation de cette infection (que vous auriez choppé, donc).

Les medecins savaient déjà que le VIDAL posait ce problème. Depuis, il y a internet.

Internet, c’est sympa. Si tu cherches la réponse à une question, tu trouveras certainement la réponse, mais si tu cherches une confirmation, tu la trouveras surement (que ce soit vrai ou faux).
Le problème, c’est qu’il n’y a pas que les initiés qui parlent sur internet. On trouve donc des gens qui ne connaissent rien à la musique classique et racontent que “les cannons de pachelbel” a été écrit par Bach, la chevauchée des valkyries de Strauss, etc. Alors j’imagine même pas la medicine.
Seulement c’est tellement tentant d’aller jeter un oeil, pour avoir une réponse immédiate en attendant d’aller voir le doc (et c’est là qu’on découvre que si ca te gratte la tête, c’est à cause de la peste noire).