Voilà une série que j’attendais au tournant, au vu du thème et du site officiel…et le premier épisode ne m’a pas déçu, bien au contraire.
Le principe: cette série est divisée en 3 histoires (de fantômes) différentes, qui sont en fait 3 des plus célèbres Kabuki. On commence avec « Toukaidou Yotsuya Kaidan », écrit en 1826 par Tsuruya Nanboku, et dont voici le synopsis (pompé ici):
Iemon Tamiya est un samouraï sans maître (ronin) qui désire épouser Iwa, la fille du seigneur Samon. Un soir, il attend sur la propriété de Samon que celui-ci revienne chez lui, afin de lui demander une dernière fois la main de sa fille, mais Samon ne veut rien savoir, et traite Iemon de libertin, doublé d’un imbécile. Iemon, qui n’a pas peut-être pas de rang mais n’en reste pas moins un homme d’honneur, exécute Samon et sa suite sur-le-champ, sous le regard amusé de son serviteur, Naosuke, qui voit là une occasion d’augmenter son pouvoir sur son maître. Les deux hommes décident de faire porter le chapeau à Usaburo, un samouraï dont tout Okayama connaît la haine envers le défunt…
Bon, on a donc déjà un scénario qui, bien que classique, semble vraiment consistant (trahisons, meurtres, vengeances…miam) contrairement à 95% des nouvelles séries (non, on ne va pas citer de noms ). Mais là où cet anime se démarque vraiment des autres, c’est par ses qualités artistiques: c’est un vrai régal pour les yeux et les oreilles.
Graphiquement, d’abord: le dessin et le character design sont très originaux, bien éloignés de l’esthétique « manga » habituelle. On croirait les personnages tout droit échappés d’une estampe japonaise. Alors certes, c’est assez spécial (certains vont détester les visages), mais personnellement j’adore (et puis un peu d’air frais, ça fait du bien). QUelques exemples pour appuyer mon propos:
Quant à la bande son, là aussi c’est magnifique. Même si ça commence assez mal (du rap dans l’opening, ça passe avec Samurai Shamploo, beaucoup moins bien ici), les musiques (traditionnelles) en cours d’épisode sont sublimes, quant à l’ending… rhââââââ, ça vaut la peine de se procurer l’épisode rien que pour l’entendre. Je n’ai pas souvenir d’avoir été aussi envoûté par une musique d’anime dès la première écoute
Si à ces qualités on ajoute un intérêt historique certain (l’ère Edo dépeinte de manière beaucoup plus sérieuse et réaliste que dans Shamploo), on obtient une série extrêmement originale et prometteuse, qui risque fort d’entrer rapidement dans mon panthéon personnel.
Comme pour Mushishi donc, si vous aspirez à quelque chose d’un peu « différent » de la production habituelle, ruez-vous dessus