Will Wright est un gars bizarre qui va sortir Spore, un jeu bizarre. Avec un design bizarre, un gameplay bizarre et des idées bizarres. En toute logique, il se devait de contacter Brian Eno, un compositeur bizarre, dans l’espoir qu’il fasse des musiques bizarres pour son jeu bizarre.
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Brian Eno (pour les deux du fond qui ne suivent vraiment, mais alors vraiment jamais) est le père de l’Ambient. Dans la lignée de ses “pères spirituels” dont le génial Steve Reich et le… défunt John Cage (vous savez, ce type qui avait écrit une musique silencieuse), il fait pas mal de trucs très notables, comme par exemple une association avec David Bowie pour les célèbres albums “Low”, “Heroes” et “Lodger” [ndlije : sans oublier des collaborations fructueuses avec U2 ou les Talking Heads]. Ce même Bowie qui une vingtaine d’années plus tard travaillera d’ailleurs lui aussi sur un jeu, avec The Nomad Soul de Quantic Dream (Oh, ça va, ça fait quand même un moment que j’ai plus parlé de Cage, hein).
Fait amusant, c’est aussi ce même Brian Eno qui a composé le son d’ouverture de Windows 95 si il faut vraiment vous parler en geek. Ça rajeunit pas, ce son, hein ?
Voilà, pour en revenir au fait, Eno va donc faire la BO de Spore, mais de manière potentiellement très intéressante. En effet, il serait en train de développer “The Shuffler” un moteur permettant de mélanger des tonnes de samples, dans le but de pouvoir générer aléatoirement la musique à chaque partie.
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Espérons juste que, sous ces apparences novatrices, ce système ne sera pas au final trop “simple”, il pourrait effectivement, à défaut de structure suffisante, générer des musiques soit trop chaotiques, soit totalement inutiles et inintéressantes… ou les deux en même temps.
Vous avez certainement déjà fait l’expérience de musiques “interactives” (si si) : prenez Splinter Cell : Chaos Theory (avec Amon Tobin), ou les derniers Need for Speed, ou encore Rez et Electroplankton à un tout autre niveau. Mais ces expériences, bien qu’efficaces restaient assez rudimentaires au final. Eno pourrait réussir à relancer ces idées et à réellement apporter une réponse face aux éternelles musiques précalculées qui d’évidence ne pourront jamais rivaliser face à l’interactivité offerte par les jeux vidéos.
Source : Eurogamer