"Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant"

Excellent :smiley:

Comme ce topic est devenu avec le temps le topic officiel de la langue française, je poste ici le document de l’Académie Française qui concerne la réforme de la langue française dont on parle en ce moment : http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf

Réforme ou pas, de toute façon, c’est l’usage qui fait la langue. Par exemple on a eu droit à cédérom, ou courriel, et on ne peut pas dire que ça se soit imposé (peut-être dans les documents administratifs).

J’aime bien dans un article de Libé la phrase qui précise : “Les deux orthographes sont acceptées, et les enseignants, comme tous les fonctionnaires, peuvent utiliser l’une ou l’autre.” Ça donne un peu l’impression d’un monde parallèle où “relai” pourra s’écrire sans s sans que ce soit considéré comme une faute.

Quant aux discussions infinies sur nénuphar/nénufar par exemple, je m’en remets à ce billet qui dit à peu près tout :

De toute façon, les “littéraires” continueront à écrire de façon “classique”, en adoptant quelques nouvelles règles si elles leur siéent (tout n’est pas à jeter) ; et les “autres” ne deviendront pas d’un seul coup bons en orthographe pour autant.

En tout cas, pour faire le vieux con, je me souviens qu’en primaire on me comptait un demi-point en moins pour un accent fautif. Je me dis que les temps changent…

2 « J'aime »

Je vois aussi que le mot oignon a aussi une “belle” histoire derrière lui : http://www.academie-francaise.fr/dominique-m-nice-0

1 « J'aime »

Depuis quelques temps je remarque que dans le language courant des geeks francophones on essaie de moins en moins de franciser à l’arrache les mots anglais. Avant on disait « j’ai downloadé un jeu », on aujourd’hui on entend souvent « j’ai download un jeu », « j’ai push sur git », « tu dois reset le pc », etc.

Et la féminisation des mots anglo-saxons est toujours plus présente, à la team sont venus s’ajouter les étranges la game voire même la Raspeberry Pi.

Bref c’est vivant tout ça :grin:

Et la Wi-Fi, ce qui est inacceptable.

J’ai eu mon premier “la Wi-Fi” en vacances par la meuf de mon airbnb, la douleur… :x :x

2 « J'aime »

C’est dans toute la France la wifi? Je pensais que c’était un truc d’alsacien.

1 « J'aime »

Tu entends ça un peu partout, et c’est sûrement lié a sa parenté avec hi-fi. Mais le Larousse le définit bien comme un nom masculin (et invariable) en français, écrit ‘wi-fi’.

Devant régulièrement traduire les applications que je développe, j’évite les termes peu utilisés comme courriel. Et si il y a un mot qui me pose régulièrement problème, c’est “upload”. Parce que “téléverser”, désolé mais ça ne va pas être possible. Au final, je me retrouve toujours à utiliser “envoyer”, quitte à légèrement modifier la tournure de la phrase.

J’étais en Gouadeloupe donc j’ai pas trop insisté. #HAANNNN

Le problème sur les mots anglais adaptés en VF : le genre n’est pas normé, c’est l’usage qui va le définir. Si le mec pense que « build » c’est compilation, hop « la build ». Si dans sa tête c’est « le code » ou whatever, bim « le build ». Perso je déteste « le skin » pour moi c’est LA skin, une skin, mais techniquement y’a pas « faute ». :rage:

J’ai tendance à masculiniser un peu tous les mots anglais. Un skin. Un look. Un Wi-Fi. Un build. Un job. Un combo (bien que déjà en français ça soit “une combinaison”, va comprendre…). Un upload et un download aussi. Ainsi qu’un spreadsheet (“classeur” ou “feuille de calcul” j’ai du mal), un bug, un fix (ok c’est déjà “un correctif”), un commit et un workaround. Très rares exceptions : une release, une snapshot, une deadline (mais là c’est logique : “une date limite”).

Ce sont les québécois qui féminisent beaucoup. Une toune. Une job (celui-là me fait toujours tiquer je sais pas pourquoi).

En bref, on utilise un jargon très anglicisé, et c’est finalement assez rigolo d’aller à l’étranger et d’entendre les anglo-saxons eux aussi utiliser pas mal de mots français (ou en tout cas les Britanniques utiliser pas mal de mots latinisés).

J’ai tendance à utiliser le genre du mot français pour les mots anglais « le log », « une update », etc… Suite à la remarque de Caféine, je remarque que je dis « un build », ce qui n’est pas cohérent :smiley:

Dans le lot, le pire pour moi c’est « une » snapshot. Pour moi c’est « un ». Et je suis bien incapable de te dire pourquoi. :smiley:

Parce que un screenshot ? :ninja:

Pour « release » et « snapshot » je peux expliquer. C’est parce que dans ma tête c’est « une version » + le mot :slight_smile:

1 « J'aime »

Pour “skin”, c’est particulier : je dis indifféremment un skin ou une skin… Je sais pas expliquer pourquoi.

Je profite de ce début de message pour signaler deux fautes répandues (pardon Cedric ^^) :
– « Depuis quelque temps » s’écrit sans s à quelque (c’est l’équivalent de « depuis un certain temps »).
– On dit langage en français (sans u), et language en anglais.

Sinon j’ai aussi des gens qui disent « la » Wi-Fi autour de moi. C’est vrai que ça fait bizarre. Mais c’est aussi vrai qu’on ne peut pas dire qu’ils ont forcément tort d’utiliser un article féminin.

1 « J'aime »

Je viens de me rendre compte d’un truc avec le pronom indéfini on.
J’avais tendance à toujours accorder le participe passé à la troisième personne du singulier, même si ça sonnait bizarre de temps en temps:
Genre: “on est parti (sans ‘s’)” en parlant de moi et de mes enfants par exemple. Alors que j’aurais du écrire: “Mes enfants et moi on est partis”.

La règle est selon le Grevisse:
"Il n’est pas rare que le pronom représente en fait une ou des personnes bien identifiées et concurrence les pronoms personnels je, tu, il, nous, vous, ils, elle, elles. Dans ce cas, si le verbe reste nécessairement au singulier, l’adjectif attribut, l’épithète détachée, le participe passé peuvent prendre le genre et le nombre correspondant au sexe et au nombre des êtres désignés :

“Eh bien ! petite, est-on toujours fâchée ?” (Maupassant)
“On dort entassés dans une niche.” (Loti)
“On était perdus dans une espèce de ville.” (Barbusse)
“On est fatigués.” (Colette) "

Par contre il sera toujours au singulier quand le ‘on’ est vraiment indéfini genre
"On n’est pas couché"

Dans le même genre le “nous” majesté s’accorde au singulier
Nous sommes parti en guerre. (Louis XIV).

8 « J'aime »

:scream:

http://www.liberation.fr/direct/element/le-robert-propose-decrire-jeux-videos-oui-avec-un-s_64932/

Je propose de brûler Le Robert. Il est plus que temps.

2 « J'aime »