CDI, Période d'essai : risques ?

Salut la zone,

Je sais qu’ici les gens ont vécu à peu près tout, donc je tente ma chance, ou plutôt je viens chercher des informations pour une amie.
Voilà la situation : - elle a été engagée en CDI comme vendeuse dans une grande marque de distribution de vêtements que je tairais.

  • On lui a dit qu’elle aurait 2 mois de période d’essai, ce qui semble normal.
  • Et c’est tout.

Voilà ses questions : est-ce que le CDI (en termes juridiques) commence au premier jour de la période d’essai ou à la fin de la période d’essai ?
Est-ce que quitter l’entreprise de son propre voeu à la fin de la période d’essai est possible, sans conséquence ni ponction sur son salaire ?

Google me dit : Attention : pendant la période d’essai, les parties peuvent se séparer à tout moment sans formalité (mieux vaut un écrit adressé en recommandé AR), ni indemnité (sauf intention de nuire). Désormais, en cas de rupture du contrat de travail pendant la période d’essai, l’auteur de la rupture (employeur ou salarié) doit observer un délai minimal de prévenance (art. L. 1221-25 et L. 1221-26 nouveaux). Il doit donc informer à l’avance son cocontractant de la rupture prochaine du contrat. Ce délai s’applique aux CDI, mais aussi aux CDD comportant une période d’essai d’une semaine minimum. Sa durée est fonction du temps de présence du salarié dans l’entreprise.

Les parties peuvent se séparer à tout moment sans formalité : est-ce que cela veut dire qu’on peut quitter l’entreprise sans conséquence sur le salaire et sans droit de ponction pour l’entreprise ?
Est-ce qu’elle doit s’attendre à des emmerdes du genre “on te paye que si les prudhommes viennent nous saisir et on te fait attendre tes 1800 euros pendant 2 ans ?”

Merci de vos réponses :D.

Si elle veut terminer son CDI pendant sa période d’essai, elle doit prévenir son employeur 24 heures avant si ça fait moins de 8 jours, 48 heures sinon, sans qu’il y ait besoin d’une raison.

Si c’est l’employeur qui lui dit malheureusement au revoir, les mêmes règles que l’employée s’appliquent jusqu’au premier mois, ensuite, passé un mois, il doit prévenir quinze jours avant.

Dans tous les cas, qu’elle ne s’inquiète pas, son CDI commence au PREMIER jour, et on doit lui payer chaque jour travaillé lorsqu’on lui remettra son STC. :smiley:

Elle doit recevoir ce qui s’appelle le “solde de tous comptes”. Ca comprends :

  • les jours du dernier mois non complet au prorata du salaire mensuel (exemple, si elle a bossé 10 jours sur les 20 jours ouvrés, elle doit toucher 50% de son salaire mensuel) ;
  • les jours de congés accumulés toujours au prorata (genre si elle a accumulé 0,89 jours de CP, ils doivent payer ça) ;
  • tout autre truc prévu au contrat.

En pratique le patron a, si je me souviens bien, 1 mois pour payer le SDTC.

A part ça, si elle y a droit, elle peut aussi avoir des jours de recherche d’emploi. A voir sur sa convention collective.

Hmm d’accord, merci de votre réactivité toujours impressionnante !

En gros, sauf mauvais coup, il n’y a pas d’emmerde de salaire impayé à prévoir lors d’un départ au cours de la période d’essai et le salaire est “complet” même pendant cette période. Très bon à savoir !

Je crois que les durées de préavis ( et même des périodes d’éssai ) dépendent des conventions collectives ; dans le domaine des boîtes de presta et des sociétés industrielles par expérience c’est 1 semaine de préavis par mois travaillé.

J’ai notamment un collègue qui bossait en tant que prestataire ; il a senti que la boîte de presta qui l’employait ne lui convenait pas. Au bout de sa période d’essai de 3 mois, il l’a donc prolongée de 3 mois ( eh oui, il n’y a pas que l’employeur qui a le droit de le faire… ), et au bout des 6 mois il a démissionné car il avait trouvé un boulot ailleurs, et il a dû bosser 6 semaines de plus pour respecter le préavis.

Son employeur n’était pas content du tout ( menace de prud’homme, etc ) mais évidemment ils n’ont rien pu faire vu qu’il avait bien respecté les délais légaux. Et je ne pense pas qu’un employeur se risquerait à retenir le salaire pour empêcher le salarié de partir, vu les emmerdes judiciaires que ça peut engendrer…

…ce n’est pas tout a fait ca (c’est selon le code du travail et non les conventions collectives)
…les variations de durées dépendent du “niveau/métier” (un ouvrier non qualifié c’est 1 mois, un cadre c’est 3 mois…ou autre exemple un médecin salarié ce sera 6 mois…que ce soit pour le préavis ou la période d’essais…)

Pour l’histoire du 1 semaine pour 1mois de bossé (en réalité c’est 1 jour pour 1 semaine), ca concerne les CDD à durée imprécis (quand tu remplace une personne en arrêt depuis des années par exemple) lorsque tu démissionnes.

Et pour les “emmerdes de salaire impayé” comme dit plus haut c’est toujours au prorata du temps passé (avec une marge de 2-3 jours je crois bien). En gros la legislation dit : si on t’a pas dit sur ton contrat que c’était bénévole, on doit te payer tes journées de travail" (même si il y a faute grave)
Le seul truc a jamais faire: c’est démissionner avec un cdd (sauf pour un cdi ailleurs)…sinon c’est toi qui doit payer ^^