c’est un vaste débat, et en général on finit par se faire traiter de vieux rétrograde nostalgique…
graphiquement, je ne vais pas me plaindre que les jeux deviennent plus beaux, que la 3D envahisse tout. si cela me permet d’apprécier encore plus l’immersion dans un jeu, alors c’est tout bénef…et si ces nouvelles techniques repoussent encore plus loin les possibilités de gameplay, alors là bravo…
seulement le problème est là, sous l’aspect chatoyant, les jeux actuels n’innovent pas ou rarement… et malgré tous ces pixels shaders à gogo, on reste avec un bon vieux FPS à guère plus développé qu’un Doom, des RTS guère plus passionnant qu’un Dune 2 etc…
je ne pense pas que les developpeurs soit plus feignants ou moins talentueux qu’avant, certainement pas…selon moi, le mal vient de l’importance qu’as pris le JV dans l’économie : aujourd’hui un jeu est le plus souvent une pièce dans une politique de vente, avec comme objectif des chiffres de ventes, des part de marchés etc…il n’y a guère plus de place pour le jeu fignolé avec passion et amour par des programmeurs/joueurs dont le seul but est de créer le jeu de leurs rêves avec pour seule contrainte d’essayer de ne pas perdre trop d’argent…
la popularisation du JV joue bcp dans la qualité générale des produits actuels : un éditeur a pour objectif de faire le maximum de ventes, donc il va tâcher de satisfaire le plus grand nombre, quitte à sortir des jeux simples, court… la télé a sa ménagère de -50 ans ? le JV a son équivalent : le gamin boutonneux qui ne jure que par le nombre de frag/quantité de sang/nombre de facettes sur la poignée de porte (rayer la mention inutile).
à quoi bon développer des Fallout, PlaneScape Torment ou autres RPG ambitieux et complexes (qui coûtent cher et prennent bcp de temps) si au final le premier FPS/RTS/hack’n slash torché en 3 mois se vendra mieux grâce à ses graphismes magnifiques masquant la pauvreté du gameplay… un éditeur n’hésitera pas longtemps.
en sortant de sa marginalité, le JV a perdu ses artisans. Avant les éditeurs étaient au service des développeurs, aujourd’hui les développeurs ne sont que les larbins des éditeurs travaillant sur commande.
pour finir, aujourd’hui je n’attend plus rien de bon de la part des gros éditeurs (EA, Atari, Sierra etc…)…l’originalité et la qualité, elle se trouve auprès des petits éditeurs (souvent européens) qui ont gardé une ambition raisonnable en choisissant de ne pas sacrifier la qualité à la rentabilité… mais il n’y en a plus bcp.