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L’affaire Farewell, Film Français de Christian Carion, avec Guillaume Canet, et Emir Kusturica
Synopsis d’Allocine : Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre Froide.
Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, décide de faire tomber le système. Il prend contact avec un jeune ingénieur français en poste à Moscou, Pierre Froment. Les informations extrêmement confidentielles qu’il lui remet ne tardent pas à intéresser les services secrets occidentaux.
Mitterrand lui-même est alerté et décide d’informer le président Reagan : un gigantesque réseau d’espionnage permet aux Soviétiques de tout connaître des recherches scientifiques, industrielles et militaires à l’Ouest ! Les deux hommes d’Etat décident d’exploiter ces données ultra sensibles transmises par une mystérieuse source moscovite que les Français ont baptisée : " Farewell ".
Homme sans histoires, Pierre Froment se retrouve alors précipité au c�?ur de l’une des affaires d’espionnage les plus stupéfiantes du XXème siècle. Une affaire qui le dépasse et qui menace bientôt sa vie et celle de sa famille…
Pour ce quatrième film, Christian Carion a de nouveau sorti ses bouquins d’histoires (Joyeux Noël, son précédent film, se déroulaient pendant la guerre 14) pour une période plus contemporaine cette fois-ci. S’attaquant à l’exercice difficile de la retranscription d’histoire vraie (ou presque), le film, bien que parlant d’espionnage, est bien évidemment à des années lumières d’un james bond, réalisme oblige.
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L’histoire en elle-même est vraiment intéressante. L’univers dépeint une Russie en fin de période soviétique, avec ses aberrations de société comme sa fraternité si souvent mentionnée par “l’ostalgie” actuelle des pays de l’est. Le décor est plutôt bien rendu, pas trop caricatural, pour une fois, et les personnages, sans être particulièrement profond, sont crédibles. Le scénario dévoile des bribes de relations inter-gouvernementales entre les états-unis et la France, alliés de front contre le bloc soviétique, ainsi que l’effarante réalité des infos qui transitaient alors à l’époque entre les états, pas étanches pour un sous. Pour peu que ces informations soient vraies, alors le film s’en retrouve enrichi d’une véritable mine d’anecdote qui peuvent s’additionner l’étude que quiconque mènerait sur cette époque.
Intéressant, ce film l’est clairement. Passionnant ? Certainement pas. Christian Carion nous montre ici un enchainement de scènes et de dialogues insipides et sans profondeur, divaguant sur des amourettes sans intérêt et des relations entre les personnages qui n’ont lieu d’être que pour faire avancer le scénario. Aucune intensité ici, une réalisation vraiment passive et ennuyeuse, d’autant plus lorsque l’on se rends compte au fur et à mesure du film que toutes les cartes étaient sur la table pour nous sortir un chef d’�?uvre, sinon une véritable réussite pour la rentrée : Guillaume Canet et Kusturica en acteurs principaux, on a vu bien pire ; la bande son vraiment agréable, à la fois pour les morceaux composés que pour les musiques de l’époque ; la trivialité des univers Russes - Français - Américains ; le contexte historique lui-même ; La possibilité d’une profondeur personnelle des personnages au travers de leurs familles… Bon sang, on fulmine tout au long du film tant l’atmosphère que l’on se propice à ce genre d’histoire ne souhaite pas venir !
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A quelques occasions, on a l’impression que le film va s’emballer et nous donner du frisson, faire battre notre c�?ur et nous faire rentrer au coeur du sujet, on en terriblement envie ! Mais non, tout ça reste plat, sans saveur, et sincèrement, terriblement chiant. A croire que Christian Carion, dans un soucis de respect du réalisme de l’histoire, a décidé de ne pas aller trop loin dans le coté “cinématographique” pour ne pas se bruler les ailes… Fichtre, si on veut voir un documentaire historique, on allume planète, on ne va pas au cinéma !
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C’aurait pu être un documentaire intéressant, ce n’est au final qu’un film décevant et long, dont la performance des acteurs, très appréciable, et rendue particulièrement pâle par la réalisation médiocre de l’ensemble. Ne mérite pas d’être vu dans une grande salle à mon sens.