[Critique] Slumdog Millionaire

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Réalisé par Danny Boyle

Avec Dev Patel, Mia Drake, Freida Pinto

Durée: 2h

Synopsis:

Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l’émission Qui veut gagner des millions ? Il n’est plus qu’à une question de la victoire lorsque la police l’arrête sur un soupçon de tricherie.
Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d’où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu’il a perdue.
Mais comment ce jeune homme est-il parvenu en finale d’une émission de télévision ? La réponse ne fait pas partie du jeu, mais elle est passionnante. (source allociné)

Critique:

Slumdog Millionaire a cette nuit raflé huit oscars, en plus de ses quatre golden globes. Et pour moi c’est amplement mérité.

Danny Boyle, maintes fois critiqué, à réussi ici à réunir tout ce qui fait un excellent film. Ici la construction, particulièrement ingénieuse, lie les flashbacks de Jamal sur son enfance aux questions lors de sa participation à l’émission qui veut gagner des millions, une question justifiant un souvenir et vice-versa; permettant un rythme soutenu, sans aucuns temps morts, qui vous prends au début du film et vous relâche deux heures plus tard, le plus souvent la larme à l’œil. Ce rythme si palpitant est de plus parfaitement servi par une bande-son (composée par A.R Rahman) qui porte l’action des ses airs et chansons sans jamais faiblir, plusieurs fois récompensée elle aussi.

L’histoire improbable d’un slumdog (pouilleux) qui devient millionnaire, quand à elle mêle, à l’horreur d’une enfance dans les bidonvilles de Bombay et la survie de deux orphelins, une histoire d’amour dans le plus pur style Bollywoodien. C’est ce mélange des genres qui fait voyager le spectateur entre l’horreur, le dégout, l’émerveillement, le désespoir, l’espoir et pour finir le bonheur.
Car on ne sait jamais quoi penser, si il faut rire de cette merveilleuse capacité de Jamal et son frère à se sortir de toutes ces aventures rocambolesques ou pleurer de ces situations plus terribles les unes que les autres, prenant place dans une Inde en pleine mutation et marquée par la pauvreté.
Si Slumdog Millionaire ne cache rien des épreuves de la vie dans les bidonvilles, il permet aussi de faire rêver à travers tout ce désespoir, grâce à cette histoire d’amour et de réussite invraisemblable mais qui donne envie d’y croire, même si sur la fin le film frôle le pathos par moments. Mais on ne lui en tiendra par rigueur, tant le sourire reste accroché sur les lèvres à la fin de la séance.

Cependant certaines critiques (tout à fais recevables) mettent en avant la vision réductrice de l’inde, ou le mélange dérangeant des genres, entre simili documentaire sur les bidonvilles indiens et histoire d’amour invraisemblable. Entre rêve innocent et polémique, chacun choisira son camp.

Edit: la chanson de MIA qui se trouve dans le film est vraiment pas mal.

Le film qui ne m’avait pas tenté par la bande annonce mais là ca va être passage obligé :slight_smile:

là où il fait fort c’est que 20’000’000 de roupies cela ne fait que 12€ :slight_smile:

Pour vous éviter de chercher un convertisseur suite à ma connerie, cela fait 316000€, quand même …

Ouais, je ne peut que plussoyer, film excellent, j’en avais fait une micro review ici, mais je la recolles, parce que ce film demonte tout. En bloc. Par paquet de 100. Au ptit dej.

Et je rejoins Gabs et AnA-l.
Un film qui laisse pas indifférent, même si le pitch peu sembler “eau de rose”, on l’oublie bien vite
en traversant les décors de l’histoire, portraits assez juste de la misère indienne (oui l’inde c’est pas que ça, mais ça en fait partie).

C’est surtout un exemple en termes de rythme et de narration, ce sont 2H qu’on ne voit vraiment pas passez,
après un départ coup de canon, qui vous laisse bien scotché au fond du fauteuil pour toute la séance.

Latika, viiiiiiite cours et décroche bordel !

J’ai beaucoup aimé également, un regard réaliste sans faire dans le misérabilisme et tout en construisant une superbe narration à rebours.

Latika :slight_smile:

Un bon film, mais IMHO, pas un film à 8 Oscars.

Just teasing

Très beau film ! :slight_smile:

Je sais pas vous, mais moi j’ai trouvé que les meilleurs acteurs, c’était les enfants. De vraiment loin.

Même si les adultes sont très crédibles aussi, surtout Jamal et son frère, c’est
clair que le trio d’enfants était extra… vraiment un cran au dessus.
D’ou la photo n°1

Je partage completement donc.

J’ai le même avis, peut-être même plus appuyé. C’est pas très bon, je me suis quelques fois ennuyé, j’ai trouvé ça trop bruyant, trop « clip », évidemment très prévisible et assez lourd. C’est plutôt divertissant, bien joué sans plus. L’euphorie autour du film et les 8 oscars me laissent vachement perplexe.

Dans le groupes d’oscarisables du moment (Benjamin Button, Milk, Wrestler, Revolutionary Road) c’est celui qui m’a le moins emballé.

http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-arti…og-millionaire/

la messe est dite.

En meme temps les inrocks …

En même temps les inrocks ?

… est un magazine cherchant la contradiction facile pour entretenir leur réputation d’anticonformistes qui detiennent la compréhension de « l’art ».

J’ai bon ?

En même temps les Inrocks sont connus pour prendre parti de manière tranchée.
Mais leur avis, c’est le leur. (Personnellement, Ostria m’a toujours doucement fait marrer, c’est encore le cas aujourd’hui)

Pour les 8 oscars, bah en effet, je suis bien d’accord avec Eek : Dans les films nominés, certains méritaient vraiment une récompense, et
je comprend mal qu’au final ce seul film sorte de cette sélection, qui, a mon goût, me semble vraiment bonne de A a Z.

Mais bon… On peut toujours monter un topic Oscars pour en parler :crying:

Edit : Azhag > hum, oui, ca me semble pas loin de la vérité :slight_smile:

Mmh, j’suis pas d’accord.

Il ne faut pas toujours voir un avis à travers le philtre d’une intention présupposée de l’auteur. Au niveau de l’avis, dit tranché, effectivement, il est même découpé à la hache et la position est clairement extrême. Mais c’est la seule façon d’avoir un avis, parce que si l’on se complaît dans un doucereux et faiblard “chacun son avis”, on se contente d’entendre bêtement l’avis de l’autre, de donner le sien, et flop, la discussion est terminée. S’il n’y a pas passion & violence (aller, violence peut-être c’est exagéré), il n’y a pas débat.

Bon je digresse, mais là je suis très d’accord avec leur critique : je trouve cela d’un misérabilisme crasseux, la photo est artificielle, (c’est horrible les bas fonds indiens ! mais bon en même temps c’est stylé.) malvenue et surtout ratée, et l’intrigue est plate comme la poitrine de Keira Knightley.

Clairement pas “motion picture of the year”…

Très d’accord avec cette attitude, mais dans ce cas n’utilise pas « la messe est dite », comme si les Inrocks avaient une quelconque reconnaissance universelle de leur valeur de critique :slight_smile:

Ok.

" pour moi, la messe est dite. "

:slight_smile: