Après les trois volets de la saga Matrix et la production de V For Vendetta, Speed Racer est le retour aux affaires des frères Wachowski.
Résumé d’Allociné : Speed Racer est un as du volant, un fonceur instinctif et intrépide qui enchaîne les victoires. Né pour ce sport à haut risque, il n’y a connu qu’un seul rival : son propre frère, le légendaire Rex Racer, fauché en pleine gloire et dont il est aujourd’hui l’héritier.
Loyal à la firme de son père, Pops Racer, concepteur de sa puissante Mach 5, Speed a rejeté une alléchante proposition des Royalton Industries. Après s’être attiré par ce refus la haine du fanatique Royalton, Speed découvre que certaines des plus grandes courses américaines sont truquées par une poigné d’hommes d’affaires, manipulant les meilleurs pilotes pour booster leurs profits. Et puisque Speed refuse de courir sous ses couleurs, Royalton veillera à ce que la Mach 5 ne remporte plus une seule course…
Je ne vais pas en dévoiler plus sur l’histoire, mais plutôt donner mon avis. Si le film est adapté d’une série animée japonaise, ne comptez pas sur moi pour vous en dire un mot, je n’en ai que de vagues souvenirs et je suis incapable de pouvoir évaluer l’adaptation qu’en ont fait les frangins.
Mais une chose est évidente, dès le début : le scénario accumule les clichés. Oh oui. Les petits, les gros, les bien gras… on se croirait dans une chanson de Pierre Perret. Dans les 10 premières minutes, on a un petit florilège, c’est impressionnant. J’ai laissé couler, pensant qu’ils évacueraient tout au début, mais non, ça continue comme ça, jusqu’à la fin.
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi ne pas avoir tenté un scénario un peu plus subtil ? C’est bien simple, c’est en adéquation avec le public auquel s’adresse le film. Il est jeune, ce public. Rien de catastrophique non plus, et si vous êtes fans du matériau original, ça dévrait passer comme une lettre à la poste, mais il faut à mon avis définitivement avoir gardé son âme d’enfant.
Visuellement, c’est indéniablement réussi. A voir au cinéma, à moins d’avoir un très grand écran chez soi. ça fuse de partout, tellement qu’on arrive parfois à oublier les carences du scénarios. Les couleurs sont vives, les effets outranciers, mais bizarrement, ça passe. Le concept est assumé, et on évite le ridicule. C’est vif, sûr que ça plaira au jeune public sus-cité, et ça ne m’a pas déplu, de par l’originalité de la chose.
Au final, je pense qu’il faut moins d’indulgence pour apprécier ce Speed Racer qu’un film comme Transformers, par exemple. J’ai passé un bon moment, en compagnie d’Emile Hirsh (dans un registre plus léger qu’Into The Wild), Christina Ricci (toujours lovely), Matthew Fox (qui va finir par réussir à s’extirper de Lost) et des pointures comme John Goodman et Susan Sarandon. Juste dommage que la bande originale ne soit pas plus lyrique…
Si vous êtes nostalgiques ou curieux, ça devrait le faire.