Bon puisque j’ai vu ce film samedi dernier (il est sorti ici le 5 février, et sort en France le 10 mars selon IMDB) et que j’ai beaucoup aimé, je me fends d’un petit thread.
Le pitch tout d’abord, pour ceux qui n’auraient pas vu la B.A: Un journaliste, Bob Wilton (Ewan Mc Gregor), quitte son job dans une feuille de chou locale pour partir en Irak, avec le but avoué de prouver à sa femme qui l’a quitté qu’il n’est pas une femmelette. Alors qu’il est bloqué au Koweit par manque d’accréditation officielle, il rencontre Lyn Cassidy (Georges Clooney), un ancien guerrier psychique de l’armée américaine, capable d’espionner par la pensée, de traverser les murs et de tuer des chèvres en les regardant fixement. Le journaliste et le militaire s’embarquent alors dans un périple à travers l’Irak en guerre pour retrouver Bill Django (Jeff Bridges), le colonel de l’armée qui avait lancé le programme dans les années 70.
Oui, je déconne pas. Des explications s’imposent: ce film est une comédie dramatique à la manière de The Big Lebowsky, et en aucun cas un film de super héros qui tuent des chèvres à distance. On retrouve d’ailleurs pas mal de thèmes du film des frères Cohen, le plus évident étant la question du devenir des adeptes du flower power de nos jours. Ce n’est cependant pas une pale copie, même si on sent fortement l’influence des auteurs de Fargo (le personnage de Jeff Bridges fait d’ailleurs furieusement penser au Dude): le film possède une vraie personnalité, notamment grâce à la brochette d’acteurs. Outre ceux qui ont déjà été cité dans le résumé, on retrouve aussi Kevin Spacey en grand méchant tout à fait terrifiant de monsieur-tout-le-monde-ité.
Le film est un mélange de comédie bonne enfant et de satire plus incisive sur l’armée et son décalage avec le monde réel. Malheureusement, et c’est la le principal défaut du film, rien de nouveau n’est dit sur ces thèmes, et la qualité des blagues est trop inconstante pour faire du film un chef d’oeuvre. Cela reste néanmoins un très bon film, qui sait éviter l’écueil du larmoyant lors des quelques scènes dramatiques aussi bien que le manichéisme béat (on est loin du hippie bien/militaire méchant, les deux “camps” sont aussi débiles). Au final, sans atteindre le génie de The Big Lebowsky (oui fanboy), on passe une heure et demi à se marrer, que ça soit aux conneries des deux héros ou simplement sur les nombreuses références geeks (“Je me sens comme un hobbit partant de la Comté!” et l’on ressort du cinoche avec le sourire et l’envie d’en apprendre plus sur ce sujet (qui, aussi improbable que cela puisse paraitre, est largement inspiré de faits réels).