Bon et ben, comme pour Gears of War j’ai craqué (mon Dieu, un jour faudra que je demande à mon banquier de me faire suivre par deux vigiles pendant les heures ouvrables pour m’interdire toute dépense).
Au niveau des graphismes, comme pour la démo, rien de neuf. Textures, objets et moteur physique en Medium, le reste en Low en 800600. C’est fluide (Centrino 740, 1.2Go, Radeon X700). La c’est déjà un bon cran au dessus de FarCry mais ça n’a vraiment rien d’impressionnant et ça stream beaucoup beaucoup. De plus, à la différence de Gears of War (que je faisait tourner en 800600 aussi), ça aliase sec.
Après du point de vue Gameplay, c’est carrément autre chose que FarCry.
Perso, j’ai toujours trouvé que FarCry était plus une démo technologique qu’autre chose (d’ailleurs, si je ne me trompe pas c’était avant tout une démo technologique qui a été transformée en jeu). J’ai toujours pensé que les dévs avaient pondu un moteur, passé la râpe à ennemis sur la carte et placé un point de départ pour le joueur. L’IA était en fin de compte loin d’être la révolution annoncée (bonne dans son principe non scripté, mais en fait pleine de bugs la rendant parfois vraiment ridicule et somme toute assez classique). Ils avaient rajouté une ‘tite cinématique de temps en temps et roule ma poule. C’était plaisant, mais ça n’avait rien d’exceptionnel si ce n’est les grands environnements et la plage qui nous donnait envie d’aller en vacs…
Là, on sent que l’équipe a gagné en maturité. Le jeu est plus cinématique, bien plus immersif. Les possibilités de tweak des armes et avant tout la nanosuit prouvent que chez Crytek on sait aussi bien faire des jeux que des démos technologiques. Bien qu’on aie une certaine liberté, je trouve que le côté « objectifs primaires et secondaires bien marqués sur la carte » donne l’impression d’un jeu moins « bordélique » (c’est plus débrouille toi pour arriver au point B comme dans FarCry). Il se passe beaucoup de choses dans les maps, elles sont foutrement moins vides, beaucoup plus vivantes. Mention spéciale à la map du port, tout simplement magnifique et jouissive. Certaines mises en scènes sont impressionnantes (la map en tank est un peu lourde à jouer selon moi mais bon Dieu, quand on voit la « montagne » s’effondrer on commence à se dire que mince quoi)
L’IA est pas mauvaise. Elle est capable de gros bugs mais elle bouge bien et n’est pas timide. Dès les premiers niveaux j’ai trouvé qu’elle nous « pousse ». C’était frappant quand on remonte la rivière, après l’attaque du village au début du jeu.
Vazy que le leader m’annonce une grosse patrouille de l’autre côté de la rivière. Je les vois de loin, je ramollis le groupe au snipe, ces cons là sortent des fumigènes et ils on pas peur, ils avancent cachés par ces mêmes fumigènes. Je mets alors un peu de distance en me repliant, planqué derrière un rocher j’en bute un ou deux mais ils continuent d’avancer. Je décroche et pars encore en arrière. Je trouve une planque et y reste mais on peut bien discerner qu’il y a un effort pour diviser le groupe en deux et me prendre par chaque côté de mon arbre.
Le fait que la végétation est bien dense n’arrange pas les choses.
Un regret : le jeu, même en Delta, est plus facile que FarCry en mode réaliste. Honte à moi, j’avais dû baisser d’un niveau de difficulté avec une commande console pour certains passages de FarCry, ici ben…
Autant FarCry il fallait être sur le qui vive quasiment tout le temps et surtout avec les mutants, autant ici, même si je me suis fait peur une ou deux fois, on peut se permettre d’être plutôt détendu.
Le feeling des armes est excellent (même si je trouve que le minigun c’est du grand n’importe quoi mais bon… ah oui et pas assez de munitions pour l’excellent SCAR) Le scénario reste celui d’un shoot mais il joue bien son rôle.
J’ai un bug assez chiant sur le moment : mon perso répond trop vite quand on lui parle et alors j’ai un mélange des phrases des locuteurs qui parlent en même temps assez désagréable.
En définitive, c’est du tout bon. Cependant, j’aurais encore un reproche (comme d’hab, toujours le même en ce qui me concerne) : c’est édité par EA. On se tape donc la cinématique EA qui reste, bizarrement, la seule qu’on ne peut pas zapper (jamais vu une boite aussi mégalo, grrrr). Ca veut aussi dire un jeu à 60€. On pourrait me dire « ouais mais tu l’as cherché, c’est 42€ sur play.com ». Pas faux, mais la tentation était trop forte quand j’étais en rayon forte.
Ouais les autres, faites pas comme moi, armez vous d’un poil de patience et commandez la bas.