Cyberdine, où est-ce que j’ai déjà entendu ce nom-là ?…
Ah oui, c’est la multinationale dans Terminator qui a créé les cyborgs et le réseau Skynet.
Et bien dans la vraie vie, Cyberdine est une société japonaise qui fabrique des HAL.
HAL, où est-ce que j’ai déjà entendu ce nom-là?..
Ah oui, c’est c’est le nom en VO de l’intelligence artificielle de l’ordinateur dans “2001, Odyssée de l’Espace” de Stanley Kubrick.
Et bien dans la vraie vie, HAL signifie Hybrid Assistive Limb, c’est-à-dire un exosquelette adapté aux humains.
Voilà pour l’introduction du sujet de la news : la société Cyberdine a lancé la construction de la première usine à HAL.
Le concept d’exosquelette, permettant aux personnes à mobilité réduite de se déplacer et d’aider les hommes dans les tâches pénibles, ça fait 30 ans qu’on en parle dans les Sciences & Vie. Mais là, il n’est plus question d’un prototype de laboratoire, mais d’une usine pour fabriquer et vendre, de manière presque “mainstream”, des exosquelettes !
Ces 23kg de technologie sont le résultat de 10 ans de travail de Yoshiyuki Sankai et de son équipe de l’Université de Tsukuba an Japon.
À part les brainstormings pour choisir des noms qui me plaisent beaucoup, j’imagine que la plus grosse partie de ces années a été dédiée au système de contrôle, un chouya plus élaboré que celui d’une Wii. Jugez plutôt :
- Des capteurs à même la peau interprètent les courants électriques que génère le cerveau quand on veut actionner un muscle. Les micromoteurs, alimentés par une batterie de 100V, réagissent aussi vite que le muscle (voir même imperceptiblement plus vite si j’ai bien compris).
- Un système d’apprentissage est intégré. Celui-ci enregistre les séquences de mouvement, et lorsque l’utilisateur commence une séquence de mouvement connue, le système anticipe le reste de la séquence, ce qui facilite d’autant la tâche de l’utilisateur. L’ordinateur “apprend” en continu et enrichit en permanence sa base de données.
D’après l’étude de marché réalisée avant le lancement de la construction de l’usine, les établissements s’occupant de personnes à mobilité réduite seront les premiers à débourser 15 000$ pour s’équiper de cet outil.
Avec le gouvernement japonais comme soutien, Cyberdine annonce démarrer la production en octobre 2008, au rythme de 500 unités par an. Cet outil va-t-il se vulgariser ? Des projets militaires utilisent-ils cette technologie ? Les sales mômes pourront-ils continuer à faire des blagues à des mémés qui courent plus vite qu’eux ?
Une chose est certaine, une des technologies de science-fiction que l’on attendait pour l’an 2000 ou pour “dans le futur” est bien là. Reste plus qu’à patienter pour la voiture volante et le téléporteur.