Vi vi vi, apres tant de semaines d’impatiences a peine contenu j’ai fini par le voir hier soir. Vu que Ring fait partie de mon top 3 des films qui font grimper le trouillomètre, je ne pouvais pas laisser passer ça. Alors evidemment les impatients qui n’ont pas le courage de se taper le thread en entier voudront un avis rapide sur la question. Eh bien je m’éxécute: RHAAAAAAAAAAAAA !!!
Eh oui, rhaaa. Hideo Nakata a décidément une classe certaine, un style bien particulier (que certaines ames chagrines lui reprocheront), mais surtout une maitrise genialissime des ambiances ! Et dans Dark Water, on touche au sublime. Ceci dit, le film étant réalisé par le meme trio réalisateur/scénariste/compositeur que Ring, la comparaison est alors immédiate. Et c’est ici que je me dois d’intervenir. En effet, il semblerait que pour certains Dark Water ne soit qu’une copie de Ring, une ressucée marketing. Eh bien niet, que nenni, nous sommes bel et bien face a une oeuvre menée de main de maitre.
Un bref résumé pour vous situer l’histoire: Yoshimi Matsubara vient de divorcer. Elle élève seule, dans des conditions difficiles, Ikuko, sa fille âgée de six ans. Pour améliorer leur quotidien, elle décide d’emménager dans un appartement plus grand. Mais une fois sur place, les lieux se révèlent insalubres. Des bruits étranges retentissent à l’étage supérieur. Puis, du plafond, commence à tomber de l’eau, qui, lentement, envahit le domicile. Chaque goutte devient alors une bombe destinée à faire voler en éclats la vie fragile de Yoshimi. Celle-ci ne trouve pas de travail. Son mari souhaite récupérer la garde de l’enfant. Le concierge n’entreprend pas de réparations dans l’immeuble… Peu à peu, l’horreur s’installe. Et à mesure que l’existence de Yoshimi se dégrade, ses pires cauchemars prennent forme.
Au premier abord on peut effectivement se demander si l’intention n’etait pas de faire un Ring 1.5: meme type de personnages, meme cadre familial (parents divorcés), et il est vrai que le « fantome » du film est atteint du syndrome Sadako au niveau du look et des postures. Mais plus on y regarde de pres, et plus les différences deviennent flagrantes, autant dans la trame narrative du récit que dans la maniere d’amener l’effroi.
Mais surtout, SURTOUT, les principaux atouts de ce film qui le rendent si flippant, sont la maitrise magistrale de l’eau, qui devient un personnage a part entiere dans le film, et de la bande son du non moins magistrale Kenji Kawai. Et les deux vont souvent de pair. Il n’y pas une seule scene du film qui ne suinte pas l’humidité: ça coule, ça degouline, ça s’infiltre par la moindre interstice, et cela crée un malaise croissant, un sentiment d’insécurité tout bonnement genial. Et quel plaisir pour les oreilles ! Crissements, bruits de pas, grincement de mecanismes, et autres bruits etranges nous font nous crisper au fauteuil. Il n’y a plus qu’a esperer que le futur DVD nous propose des pistes a la hauteur de ce travail.
Bref un GRAND moment de cinéma, et sans doute le meilleur film fantastique de ces derniers mois, voire depuis quelques années. Pour peu que vous appreciez le style Nakata (assez lent et posé), vous allez passer un pur moment de frisson ! GRANDIOSE !
Two thumbs up !