Histoire à suite

Le train siffla à son arrivée en gare. Pierre patientait deja depuis
une heure. La vieille locomotive à vapeur s’arreta dans un dernier
crissement, et le flux de voyageurs s’avanca sur lui. A travers la
multitude de paquets, Pierre essaya de distinguer celui qu’il
attendait, lorsqu’une main se posa sur son épaule.

  • Ca faisait longtemps Pierre.

  • Pas assez, dit-il sans se retourner. Ton arrivée était donc bien réelle, que viens tu faire ici ?

  • Regler quelques affaires, repondit le voyageur.

  • Regle tes affaires sans te soucier du passé Arthur !!

  • Ce ne sont aps les affaires qui s’occupent du passé, mais le passé qui s’occupe de mes affaires.

Arthur se perdit dans le tumulte de la gare, laissant Pierre seul avec ses pensée.

[NEXT] Les commentaires sont
Ce message a été édité par Donjohn le 26/08/2003
Ce message a été édité par Donjohn le 26/08/2003

Pierre ferma les yeux et ressassai ses souvenirs. La voix décidée d’Arthur n’avait pas changée. Il se rappelait son visage grave, toujours sérieux et pouvant paraître fermé. Les années peuvent passer sans que les gens jamais ne changent. Il n’avait pas changé lui-même, pourquoi donc un être aussi borné qu’Arthur l’aurait-il été ?

Le brouhaha de la foule laissait petit à petit place à l’unique ronronnement grave provoqué par la chaudière de la locomotive en bout de quai, quelques échappements de vapeur perçant parfois cette mélodie sourde. On distinguait clairement la silhouette des mécaniciens s’affairer autour du monstre de trois cents tonnes au loin.

Pierre sortit d’un coup de ses pensées en sursautant. Il n’avait même pas échangé un seul regard avec Arthur et l’avait laissé partir en ville sans tenter quoi que ce soit ? Comment donc avait-il pu rester aussi impassible et inactif alors que la paix même de la petite ville pouvait être troublée par cette arrivée indésirable ?

S’insultant copieusement en secret pour son inefficacité, Pierre fit instantanément demi-tour sur le quai et pris la direction du centre. Il avait à peine dépassé la barrière du quai que son attention fut attirée.

 [NEXT]

Ce message a été édité par use-writer le 26/08/2003

que son attention fut attirée par une ombre dissimulée derrière un réverbère. Une étrange impression l’envahit tout à coup. Comme si sa rencontre avec Arthur n’était pas un hasard.

Préférant ne pas s’attarder sur ce sentiment il dépassa la gare et décida de retourner à son hotel. Sa journée ayant été fatiguante, il s’allongea donc sur le lit pour se reposer.

La nuit était tombée lorsqu’il sortit enfin de son sommeil. Son emploi du temps chargé ne lui permettait pas d’avoir de longues plages de repos. Il sortit donc de son lit, alla se rafraichir dans sa salle de bain et sortit.

Pressant le pas, il se dirigea vers l’entreprise de démolition où il avait rendez vous mais sur le chemin…

[NEXT]

Ce message a été édité par Mokuren le 26/08/2003

…il s’apercut qu’il avait oublié la paquet qu’il cherchait à la gare, avant l’arrivée d’Arthur.

“MAIS QUEL CON!”, hurla-t’il dans la rue.
Il se mit à courir vers la gare, et une fois au bureau des objets trouvés, il demanda au guichetier : “Vous n’avez pas reçu un petit paquet marron, de taille moyenne?
-Ah…si si, mais un grand brun l’a récupéré juste avant vous.”

Pierre eut un frisson en reconnaissant la description d’Arthur…
Et dire qu’il avait laissé ce bagage essentiel à sa portée…
Etait-ce d’ailleurs le but de son arrivée à la gare? songea-t’il.

Mais il ne put y penser davantage, car soudain…

[NEXT]

Ce message a été édité par Neomattrix le 26/08/2003

Il aperçut Arthur à l’autre bout du quai, discutant avec une femme… Mais, cette femme, ce serait pas Cécile par hasard ? Pierre n’avait pas vu Cécile depuis des années : elle avait quitté la ville quelques semaines après Arthur, ce qui se comprenait vu la situation dans laquelle Arthur l’avait mise…

Ne voulant pas être vu de Cécile, Pierre s’arrêta à quelques dizaines de mètres des deux trouble-fête. Les observant, il vit le paquet aux pieds d’Arthur. C’était donc bien lui qui l’avait pris. Savait-il ce que contenait la boite ? Ce serait quand même étonnant que… Et s’il savait tout ? Voyons, c’était impossible !

En tout cas, Pierre devait récupérer le paquet coûte que coûte avant qu’Arthur ne l’ouvre, car sinon la situation risquerait de devenir assez tendue pour sa pomme. Vu le contenu, les autres n’apprécieraient pas de savoir qu’il avait donné le paquet à Arthur, mais alors pas du tout…

[NEXT]
Ce message a été édité par lucasbfr le 27/08/2003

Et c’est à ce moment là qu’un train siffla avant de partir. Leurs regards se croisèrent et tout alla très vite. Arthur compris vite que Pierre avait reconnu Cécile, et se doutait qu’il demanderait des explications. Apres avoir bousculé Cécile et ramassé le précieux colis, Arthur s’élança dans la gare manquant de renverser une pile de valises entreposées là.
Il ne fallut pas longtemps à Pierre pour se mettre à sa poursuite. Mais qu’allait il bien pouvoir lui faire, une fois rattrapé ? Il n’allait tout de même pas tirer sur un si vieil ami…
Pierre passa devant Cécile qui était allongée sur le quai, mais qui, heureusement, reprenait peu à peu ses esprits.

« Il me payera cela » se dit il, accélérant de plus belle.

Et voila Pierre s’engouffrant dans une sombre ruelle où Arthur venait de tourner.
La ruelle était déserte. Plus de trace d’Arthur ou de ce cher paquet.
Haletant, Pierre avança prudemment dans la peine hombre, tous sens en alerte.

Pourtant quelque chose ne se passait pas normalement. Pourquoi Arthur resurgissait du passé, comme un fantôme trop vite oublié, au moment où Pierre allait enfin rencontre son mystérieux interlocuteur.

Ce n’était pas anodin.

Ce rappelant le passé, Pierre redoubla de vigilance, mais il ne s’attendait pas ce ça !
[NEXT]
[i]Ce message a été édité par JaKe le 26/08/2003

edit : Merci à billbaroud pour les fôtez [/i]
Ce message a été édité par JaKe le 26/08/2003

Bang !..

Le coup de feu claqua dans la nuit…

Pierre ressenti une vive douleur à l’épaule… Instinctivement il se mit à couvert derrière une benne à ordure… Ce ne pouvait être Arthur qui lui tirait dessus !

Pierre dégaina son Walter PPK et avança doucement vers l’endroit d’ou été venu le tir… Sa tête tournait et son regard ne parvenait pas à s’habituer à la pénombre. Il était dans le noir le plus total, comme si la Lune refusait de pénétrer dans cette ruelle… Le seul bruit perceptible était au loin le bruit de la gare…
 
Pierre se mit à chercher son briquet… Il l’alluma et se mit à regarder autour de lui. La flaque dans laquelle il croyait marcher était en fait une marre de sang, son sang qui coulait à grosse gouttes… Et au milieu de ce sang le contenu du paquet, éventré…
Les photos et le médaillon gisaient dans son sang…

Arthur avait donc vu, il était devenu fou, comme enragé de se sentir trahi par celui qui 6 mois plus tôt lui avait dit de quitter la région. Pierre le savait et il savait que le geste d’Arthur, ce coup de feu, était un geste de désespoir…
Sa tête tournais de plus en plus, et il s’évanoui.

[NEXT]
Ce message a été édité par BarracuddA le 26/08/2003
edit : correction des fautes suivant le post de Use… Word ne m’en trouve que 2 (un x en trop et un accent en moins)… je sais pas comment cela se fait que j’en ai si peu…

Ce message a été édité par BarracuddA le 28/08/2003

Quand il reprit conscience, il était allongé dans un lit confortable, et le décor autour de lui ne laissait pas de doute quant à l’identité de la propriétaire. Cécile entra dans la pièce, un sourire gêné aux lèvres. 

  • J’ai reconnu ton style dans cette chambre lui dit-il.
  • Oui, sans doute. Les temps changent, pas les gens. Elle plongea ses yeux dans les siens. 

Des souvenirs douloureux commençaient à ressurgir en masse. Il détourna le regard. 

  • Je vois que tu es toujours une excellente infirmière dit-il en tâtant ses pansements, pour changer de sujet. 

Le silence s’installa…

Il reprit la parole :

  • Je suppose que notre présence à tous les trois ici n’est pas une coïncidence. L’un de vous deux doit être à l’origine du message que j’ai reçu ? Vous êtes toujours ensembles ?
  • Allons tu sais bien que mon père ne l’aurait pas permis. Il est flic, c’est peu apprécié dans la famille. Tout comme le fait de mettre la fille du Parrain enceinte…
  • Et ils l’ont laissé vivre ?
  • Il est intelligent. Il a des contacts. Il a survécu plus que vécu. Et aujourd’hui il a des preuves de ton rôle dans sa dénonciation. Même si tu lui as sauvé la vie en le poussant à fuir à temps. 

Pierre était en train de penser que sa vie risquait de se terminer bien vite, quand on frappa vigoureusement à la porte.

Ce message a été édité par Cortes le 26/08/2003

Tandis que Cecile se dirigeait vers la porte, Pierre appercut le colis sur la table de nuit. Il se redressa lentement afin de scruter encore le contenu de la boite couverte de sang.
Des photos de Marielle, sa fille, ainsi que son médaillon fétiche y étaient encore.
La dénonciation avait un prix. Sa fille avait disparu une semaine auparavant. Un mystérieux coup de fil l’avait prévenu de l’arrivée d’un colis qui lui en dirait long.
Pierre ouvrit le pendentif et y trouva la photo de sa femme, décédée. Marielle devait souffrir d’être séparée de l’unique souvenir lui restant de sa mère.
Les lamres aux yeux, Pierre réinstalla la boite sur la table de nuit tandis que les pas de Cecile résonnaient dans les escaliers.
Arthur était surement complice des kidnappeurs… mais pourquoi Cecile… pourquoi avoir emmené Cecile dans cette histoire?
Sa blessure le faisait souffrir, mais Pierre restait conscient. Arthur avait paru choqué en apercevant le contenu du colis. Peut-être était il innocent après tout.

Cecile s’arrêta avant de pénetrer à nouveau dans la chambre. Il fallait qu’elle continue à convaincre Pierre de la culpabilité d’Arthur dans l’enlèvement  de sa fille. Son echec pourrait signifier l’échec de leur plan.

[NEXT]

Ce message a été édité par maune666 le 26/08/2003

Et ce serait inacceptable. Le plan quel avait échaffaudé avec son frère était parfait et elle pourrait enfin se venger, elle qui était rongée par la rancune depuis trop longtemps. Envers Pierre pour lui avoir volé l’homme qu’elle aimait et surtout envers Arthur qui l’avait abandonné elle et l’enfant qu’elle portait alors.

Elle respira un grand coup avant de rentrer dans la chambre.
-“Comment te sens tu ?”

Il ne répondit pas, Pierre avait le regard vide et l’esprit ailleurs.
-“Pierre ?”
-“Excuse-moi…” Dit-il distraitement. Il se tut quelque seconde et dit “Est-ce que tu sais ce que tout cela signifie ?”
-“Heu… Non. Je ne sais pas”
-“On a enlevé ma fille. Ils ont tué ma femme et maintenant, ils ont ma fille !”
-“Je suis désolée…”

Pierre s’énerva :
-“DESOLEE ? Mais comment peut tu me dire ça ! Il s’agit de MA famille !”
-“Je n’ai plus de contact avec la mienne depuis longtemps… Depuis le jour ou Arthur est parti.” dit-elle.
Si seulement il savait… Se dit-elle. Plus elle le regardait et plus elle le haïssait. Ce flic de seconde zone qui avait été incapable de sortir du “droit chemin”.

Pierre repensa alors à la mission la plus difficile de sa vie. A l’époque où il était le seul contact entre sa hiérarchie et ce grand agent de police qui risquait sa vie tous les jours, infiltré dans une famille de mafieux.

C’était une mission à hauts risques, mais ce n’était pas la première du genre pour Arthur à l’époque. Ca se passait bien jusqu’au jour où il est tombé amoureux de la fille du parrain, jusqu’au jour où il ne rendait plus ses rapports, jusqu’au jour où il ne respectait plus les ordres si ce n’est ceux de son futur beau-père…

Pierre se souvenait parfaitement du dilemme de l’époque. Devait-il le laissait vivre son amour ? continuer à couvrir un type qui n’était plus dans son camps ? Ou tout dévoiler à ses supérieurs et tirer Arthur du bourbier dans lequel il s’était enfermé pour une femme…

Comme dans tous les cas, la mission avait échoué depuis longtemps et la vie d’Arthur comme la sienne était en danger. Il avait pris la décision de parler…

Mais ils n’étaient pas plus en sécurité pour autant et son ami, son équipier qui lui avait tout appris, ne lui avait jamais pardonné de l’avoir éloigné de celle qu’il aimait : “As tu seulement idée de ce qu’est le véritable amour ?” Lui avait demandé Arthur.

-“Hé Ho ? Pierre ? tu m’écoutes ?” Cécile le regardait fixement

[NEXT]

Ce message a été édité par Ash_Barrett le 26/08/2003

  • “Hein ! Euh oui, bien sûr que je t’écoute. J’ai parfaitement conscience que je suis responsable du départ forcé d’Arthur. Mets-toi seulement à ma place… Toute ma vie, je me demanderai si j’ai pris la bonne décision…”
  • “Ce, ce n’est pas une excuse ! Il était ton ami et tu l’as trahi !”
  • "Tu crois vraiment que tu as le monopole du malheur ! Oui, je l’ai trahi ! Toi, tu sais au-moins que ton amour vit encore, tandis que moi, j’ai tout perdu : mes collègues qui me snobent car j’ai trahi mon coéquipier, coéquipier et accessoirement ex-meilleur ami qui me déteste au point de me tirer dessus, ma femme qui a été assassinée et ma Marielle qui a été enlevée !"
    Cécile, voyant que Pierre était de plus en plus énervé, décida alors de calmer le jeu et après un lourd silence, se mit à sangloter :
  • “Oui, désolée, tu as aussi souffert de ton côté.”

Son air peiné n’était évidemment que façade. En son for intérieur, elle était totalement satisfaite de la tournure des évènements. Son frère avait parfaitement réussi son coup car Pierre croyait maintenant que c’était Arthur qui lui avait tiré dessus. Par conséquent, lors de leur prochaine rencontre, il n’hésiterait plus à faire feu sur lui en cas de nouvelle attaque.

Pierre savait que se mettre en colère ne résoudrait rien. Il réussit donc à se calmer en se repassant calmement les évènements d’hier soir. Il était censé se rendre devant l’entreprise de démolition après réception du paquet, mais ayant oublié le paquet, il était retourné à la gare, avec toutes les conséquences que l’on savait. Il se demandait pourquoi on lui avait donné rendez-vous dans cet endroit atypique. De toute manière l’affaire entière était étrange.

Plus il y repensait, plus il commençait à douter de la responsabilité d’Arthur dans le kidnapping de sa fille, tant sa réaction d’hier soir semblait témoigner d’une réelle surprise. Cependant, il lui avait quand même tiré dessus, preuve qu’il avait changé. Mais de là à kidnapper un enfant qu’il considérait comme sa propre fille ? Non, décidément, il ne comprenait pas.

Finalement, le seul point totalement obscur, c’était cette fameuse entreprise. Il était persuadé qu’elle devait jouer un rôle essentiel dans cette affaire… Au fur et à mesure, il se perdait dans ses pensées. Il se mit à espérer que tout finirait bien, qu’il vivait en fait un film américain avec un gros happy end, qu’il tomberait sur sa fille saine et sauve en ouvrant la porte de l’entreprise,…
 
“Porte… porte… porte…” Quelque chose le titillait. “Ah, tiens, c’est curieux, ça !” se dit-il, comme pour sortir brusquement de son rêve éveillé. Il se décida alors à poser la question qui le démangeait, faisant d’une pierre deux coups : ce changement de sujet serait salutaire pour eux deux, tant la tension était palpable. Il tourna alors la tête vers la fenêtre afin de regarder le jour naissant, puis demanda d’une voix calme et posée :

  • "Au fait, Cécile, qui est-ce qui a frappé tout à l’heure ? Car il semblait insistant, pour une heure aussi matinale ! Tu es remontée ensuite mais tu n’as rien dit ?"
    Ses yeux se posèrent alors sur elle et il esquissa un sourire qui se voulait engageant, mais Cécile ne le prit pas du tout comme cela. Complètement destabilisée par cette question, elle crût un instant qu’il savait tout, puis se dit que ce n’était pas possible… Ce bouillonnement de pensées se traduisit alors par un bafouillement des plus pathétiques :
  • "Ben… euh… "

[NEXT]

Un cri semblant provenir de l’intérieur l’interrompit. Pierre était sur qu’il s’agissait d’un cri d’enfant.
Cecile eut bien du mal à calmer l’immense panique qui s’était emparée d’elle, mais elle pris un air aussi surpris que possible.
Pierre se pencha vers sa veste lentement et en tira son arme. Il la pointa vers Cecile lentement. Cecile décomposée ne savait que faire.
Pierre brisa le silence.
"Prends mon arme et va voir ce que c’était!"
Cecile, rassurée, s’empara de l’arme et sortit aussi discrètement que possible de la chambre. Il fallait convaincre Pierre qu’elle craignait un intrus.
Une fois arrivé en bas, elle se rua dans la cave, et arrivé près de son frère elle le gifla violement.
"J’aurais du me douter que tu n’assumerais pas la situation! Non seulement tu toques à la porte alors que Pierre est ici et maintenant ca …On a du entendre le cri de la gamine dans tous le quartier!"
Et elle remonta normalement les escalier. Une fois à nouveau au rez-de-chaussée elle cria à Pierre "Ce ne sont que des enfants qui jouent dans la rue!"
La voix dans son dos la fit frémir.
"Cecile… toi complice de tout ce qui m’arrive…"
Pierre l’avait suivie, malgré sa blessure. Il était appuyé derrière la porte de la cave. Comprennant que tout etait perdu, Cecile décida de parler.
"Tu as tout gâché Pierre… pourquoi complique tu les choses? Tout aurait été si simple… tu aurais tué Arthur, tu aurais été arrêté… tout le monde aurait eu sa vengeance… Mais tu as une fois de plus tout gâché!"
Elle leva l’arme vers lui et pressa la détente. Le chien du pistolet ne percuta que le vide. L’arme n’était pas chargée.
Pierre la frappa de toutes ses force, l’assomant. Il se pencha et ramassa l’arme, remettant le chargeur en place tout en se relvant. Il descendit alors les escaliers quatre à quatre.
La cave était vide. Paul avait emmené Marielle, ils étaient sortis par la trappe de la cave donnant dans le jardin.
Pierre les suivit et arrivé sur la route vit s’éloigner l’énorme voiture noire de Paul.
Ils étaient probablement repartis dans leur cachette initiale… Pierre, après avoir attaché Cecile se rhabilla et partit en direction de l’entreprise de démolition… là clef de cette énigme était là bas.

[NEXT]

Ce message a été édité par maune666 le 27/08/2003

La cloche de l’église de la petite ville sonna 13 coups. Pierre ce dit que c’était bon signe et s’arrêta un instant avant de décider de les rencontrer pour la première et dernière fois.
Comment allait il leur apprendre ce qu’il c’était passée ? Ils avaient étés très claire à ce sujet : « Demain à 13h00, ramène nous ce que tu sais sans faire d’histoire et tous ce passera bien. ». Mais maintenant les cartes avaient changées… Il avait découvert que Cécile avait tous manigancée depuis le début et savait que son frère Paul l’avait aidé à enlever sa fille. Mais plusieurs choses ne collaient pas.
Alors qu’il était en mission, pour couvrir Arthur, Pierre avait prétexté la perte de ce pendentif pour obliger Arthur à aller le chercher chez un ami. Ce qui était, en fait, le seul moyen qu’avait trouver Pierre d’éloigner Arthur de sa fiancée pour qu’il se fasse démasquer. Ce jour là, Arthur pensa que Pierre n’y était pour rien mais maintenant qu’il avait vu le pendentif, il avait fait le rapprochement.

« Ce ne sont pas les affaires qui s’occupent du passé, mais le passé qui s’occupe de mes affaires » lui avait il dit… mais pourquoi ?

Alors il se dit que la vie de sa fille était en danger et qu’elle ne pouvait souffrir plus longtemps.
Il entra.

C’était un Dimanche, il n’y avait personne dans l’entreprise. Les bureaux semblaient déserts mais Pierre restait sur ces gardes. Une voix venant de l’atelier ce fit entendre.

  •     Aller Pierre, ne fait pas le timide! On saient que tu es la.
    

C’est rater pour l’effet de surprise ce dit il.
Prudemment Pierre se rendit dans l’atelier où un comité d’accueil l’attendait.
Malheureusement, il ne vit pas de trace de sa fille.
Ils étaient une bonne dizaine.

  •     Vous étés bien peu nombreux pour arrêter un simple flic. Lançât il.
    
  •     Je me méfie toujours des policiers Mr.L’oiseau.
    

Pierre ne reconnu pas immédiatement cette voix. Mr.Sandriati était adossé à une machine et balançait une clef au bout de ces doigts.

  •     Comment va votre fille, Mr L’oiseau ?  
    
  •     Et comment va la votre ? répondit Pierre…
    

Il était bien imprudent de jouer avec le baron du crime, mais Pierre n’avait plus rien à perdre et Sandriati le savais.
Voila pourquoi ses interlocuteurs avaient choisi cette entreprise. Pierre se souvint qu’elle appartenait à Mr.Sandriati et que c’est là qu’Arthur rencontra pour la première fois Cécile.

C’est à ce moment là que Pierre remarqua Arthur qui regardait, impassible, la scène ce dérouler.

[NEXT]

Ce message a été édité par JaKe le 27/08/2003

Pierre était manifestement le seul à l’avoir remarqué. Surplombant la scène, il observait froidement, un fusil à pompe en mains.

Sandriati prit la parole.

  • Mon cher Mr Loiseau, vous savez que je ne suis pas du genre sentimental. La vengeance, lorsqu’elle ne m’apporte rien de concret, n’est pour moi qu’une faiblesse.
    Malheureusement ma fille n’est pas de la même trempe. Elle vous en veut, d’avoir fait fuir l’homme qu’elle aimait. Mais plus que tout elle lui en veut de l’avoir abandonnée. Au point que son éxecution par mes hommes ne lui aurait pas suffit : Elle voulait qu’il meure de la main de son meilleur ami !

  • Ex-meilleur ami dit Arthur en ouvrant le feu.

Pierre eut juste le temps de se jeter à couvert avant que les hommes de Sandriati ne répondent. Retrouvant ses réflexes, il dégaina lui aussi et les mafiosi furent vite pris dans un feu croisé.

Quand les derniers échos des détonations eurent disparu, les corps des gangsters jonchaient le sol. Sandriati, bien sûr avait dû être évacué dès le début de la fusillade.
Le corps d’Arthur lui aussi reposait là, criblé de balles. Son visage n’avait plus cet air las et crispé.
Tout en pensant au nombre de fois ou il avait injurié le réalisateur d’un mauvais film en voyant cette scène, il lui ferma les yeux.

Et entendit le cri de sa fille “PAPA” puis une détonation. Les larmes aux yeux, ne comprenant que trop bien se qui se passait, il s’engouffra dans le couloir proche et, ouvrant porte après porte, finit par tomber sur ce qu’il redoutait.

Ce ne sont pas les affaires qui s’occupent du passé, mais le passé qui s’occupe de mes affaires pensa-t-il. Paul Sandriati avait reçu de nouvelles instructions une fois son père à l’abri, des instructions mortellement simples. Et lui, Pierre, était le prochain. Il mit la main dans sa poche pour y trouver les clés de sa voiture.

Cécile était engourdie, et ses poignets lui faisaient mal. La porte du placard s’ouvrit, lui laissant enfin voir de la lumière. Pierre, le visage décomposé, la fixait.
D’une voix neutre il lui parla.

  • Tu voulais ta vengeance, tu l’as eu. Tu sais, nous discutions de douleur avant que les choses ne s’accélèrent. La mienne est trop grande maintenant pour que je vive. Je ne peux la supporter.
     
    Il sortit son arme, cette fois ci chargée, et le bruit du chien qui se relevait lui sembla colossal. Il rapprocha son flingue de sa tempe, puis finit son mouvement en le collant sur le front de Cécile.

  • Je peux juste la partager, reprit-il. Avec ton père.

FIN

Ce message a été édité par Cortes le 28/08/2003