17h30 - Salle de réunion :
Jérome, comme à chaque fin de réunion, prend son attaché case posé sur le coin de sa table.
Alors qu’il se croyait être le dernier à quitter les lieux, il sentit une main se poser sur son épaule.
"- Beau boulot !
Comment faites-vous pour maintenir le cap avec une infrastructure pareille ?
- Hé bien il suffit d’avoir les reins solides…" Répondit-il en se retournant.
Jérome était sur le cul.
Devant lui se tenait Henri, le sympathique dinosaure quadragénaire de service et lèche bottes à ses heures.
Pourtant quelque chose ne collait pas.
En effet, il venait d’être viré depuis plus de six mois maintenant, personnel “jeune” oblige.
“- Que faites-vous ici ?! Coment êtes-vous entré ?!” Lança-t-il.
"- Je suis venu régler une affaire urgente."Rétorqua Henri, un sourire aux lèvres.
Il sortit de son veston un 9mm, qu’il pointa sur son ancien patron.
“- Voyons Jérome, suivez-moi bien gentiment, nous avons des choses à nous dire.”
“Allons dans votre bureau, nous serons plus à même de partager nos différents points de vue.”
Jérome s’executa, et se résigna à engager une quelconque action envers son aggresseur.
Jouer les “héro”, très peu pour moi. Pensa-t-il sur le moment.
Etrangement, Henri ne semblait pas inquiet de la situation dans laquelle il se mettait.
Ils partirent donc en direction du bureau.
Dans le couloir, ils ne croisèrent personne, ce qui commença à inquiéter sérieusement notre otage.
Arrivés dans le bureau, Henri prit bien soin de dire à son ex-patron de
baisser les stores afin qu’ils puissent discutter en tout intimité.
Henri ayant fermé la porte à double tours, il mit la clé dans sa poche.
Ils prirent alors place dans le canapé en sky noir.
“- Vous m’avez plu” Dit-il.
" Dès la première seconde où je vous ai vu prendre votre place, j’ai su que vous n’étiez pas fait pour ce job.
Vous aviez du potentiel, mais votre égoisme et votre cupidité m’ont fait changer d’avis.
Pensez-vous vraiment que vous avez obtenu ce poste grace à vos capacités ?
- Evidemment, pour quelle autre raison j’…"
Une brutale explosion se fit entendre et un tremblement fit bouger tous les stores.
" Mais bon sang que ce passe-t-il ici ?!
-
Rien, seulement mes collaborateurs qui s’assurent de la bonne marche de l’opération.
-
Quelle opération ? Mais qui êtes-vous nom de dieu !
-
Oh là ! Un peu de calme !
Si je suis venu ici, c’est pour vous proposer un marché.
Voyez-vous, cette entreprise n’est pas ce qu’elle parait être.
-
Pourtant, une boite qui fabrique des biscuits pour chiens…
-
Justement, ce créneau si peu lucratif ne vous a jamais paru absurde ?
Un matériel à la pointe de la technologie juste pour fabriquer de vulgaires biscuits ne vous a jamais paru surprenant ?
Henri se leva et se dirigea vers l’ordinateur situé sur le bureau.
"- Voyez-vous, sous cette façade se cache un complexe top secret.
Il y a, dans le placard à balais du premier sous-sol, un monte charge.
certes bien caché, il mène cependant à une base souterraine.
-
Je ne vois pas ce que j’ai à faire là dedans. Je n’étais même pas au courant…
-
Et bien sachez, cher Mr Delchair que pour actionner ce monte charge, nous avons besoin de vos empreintes digitales.
A chaque fois que vous avez posé vos mains sur ce clavier,l’ordinateur à scanné, puis envoyé l’empreinte de vos doigts au
central…
Voici donc mon offre :
Soit, vous m'accompagnez gentiment jusqu'à ce monte charge et vous repartez comme vous êtes venu.
Soit, je vous coupe les deux mains à l'aide de ce magnifique ouvre lettres.
Si vous pensiez que ma vie s’est résumée à bosser pour cette boite, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil !
Dans mon jeune temps, j’étais “Valdo les mains froides”, tueur à gage connu pour ses méthodes… originales.
Sachez aussi qu’il existe plusieurs méthodes pour arracher une main sans un outil adéquat,
et que vous proposer de le faire avec un ouvre lettres est déjà une preuve de sympathie envers vous.
Mes collaborateurs ont besoin de vous pour mener à bien leur mission.
Alors ? Quelle est votre réponse ?"
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Ce message a été édité par Sarki le 11/11/2003