Hotline Miami

Prendre du plaisir à tuer. Encore et encore, laisser libre court à la violence en quelques secondes de déchainement total. Se laisser aller à une transe jouissive où chaque meurtre procure une excitation coupable. Se laisser couler dans un mélange halluciné de couleurs pulsant sur un rythme syncopé, guidé par le beat d’une bande son hypnotique. Ressentir au plus profond de soi l’euphorie d’un plan exécuté à la perfection lorsqu’il ne reste plus que toi, seul dans un bâtiment rempli de cadavres déchiquetés. Jouer à Hotline Miami.


l’écran titre annonce la couleur

Oh putain ils ont réussi à avoir Ryan Gosling comme doubleur!

Jeu indépendant sorti quasiment de nulle part en octobre dernier, HM est résolument oldschool. Véritable ode au die&retry, le jeu prend un parti pris risqué mais magistralement réussi. Le principe est simple : En vue de-dessus-à-la-GTA, il faut exterminer au fil des missions la pègre russe. Car le personnage que l’on joue, anonyme et muet, est une sorte de tueur à gage junkie. Très loin de l’agent 47, sa spécialité est plutôt dans la boucherie de masse à coups de poings, portes, shotguns, couteaux et autres instruments de mort. Chaque mission lui est donnée par un message sur son répondeur, ni plus ni moins. Le temps de s’affubler d’un masque d’animal (chacun donne un bonus différent) et la tuerie commence.

Mais l’histoire est malgré tout un peu plus compliquée. Prenant place dans le Miami des années 80 (1989 pour être précis), elle fait la part belle à une narration déconstruite à la croisée d’un Mullholand Drive, d’un Drive et d’un Pulp fiction, mélangeant trip halluciné et réalité. Sujette à interprétations comme il se doit, elle brise allégrement le 4[sup]ème[/sup] mur et rejailli sur le gameplay, la véritable perle du jeu.


JOUISSIF

La mort vous va si bien

Car celui-ci est tout simplement jouissif. A la fois rapide et extrêmement punitif, il transforme les tueries en ballets chorégraphiés. Car si l’on descend les ennemis en un clic de souris, la moindre balle nous transforme également en passoire, nous condamnant à essayer encore et encore, à monter des plans à base de : « je lui met la porte dans la gueule, balance mon arme sur son pote pendant qu’il est à terre, lui écrase la boite cranienne, récupère son shotgun, attend 2 secondes que les renforts alertés par le bruit arrivent, les bute d’un coup bien placé puis je con… merde putain de chien arg missclick missclick « r to restart » » . Le tout enrobé de couleurs saturées dignes de Vice City et d’un écran tremblotant, symbolisant à la fois le trip d’un drogué et les anciens CRT.


PUNITIF

Breaking (very) bad

Mais qui dit bâton, dit carotte. Et ça Hotline Miami l’a bien compris. Car malgré des graphismes totalement surannés, le jeu réussit l’exploit de rendre les tueries orgasmiques. Tout d’abord grâce au travail sur le son, qui réussit à rendre parfaitement chaque tir, éviscérage ou cassage de nuque. Puis celui sur la musique, électro syncopée qui pousse à trucider en rythme et accompagne parfaitement tout le jeu. Enfin celui sur le rendu à l’écran. Chaque tir, chaque impact modifie les couleurs, fait jaillir des flots de pixels rouges qui remplissent la pièce, provoque des flashs qui flattent le cerveau et la rétine comme autant de récompenses subversives. Chaque épisode est un nouveau plaisir coupable, un nouveau shoot et l’on se prend à choisir soigneusement de quel masque s’affubler pour réussir le combo maximal. Parce que le jeu intègre également un système de high score, chaque performance se voyant sanctionnée d’une lettre. C’est simple, on n’est pas dans Dishonored et pour tutoyer les sommets il vaut mieux laisser libre court à sa folie destructrice. Sinon C- et D seront votre lot quotidien comme autant de raisons de relancer le jeu une fois la fin atteinte.

Véritable surprise de cette fin d’année, Hotline Miami est une ode à l’ultra-violence. Le gameplay, mélange de puzzle mortel, de die&retry et de shooter fonctionne à la perfection pour donner de grandes bouffées de plaisir, accompagnés par une bande son magistrale. A ne pas placer entre toutes les mains, mais pour les rares élus gare à l’addiction.

Testé et approuvé, un jeu indé comme je les aime (càd un jeu qu’aucun éditeur imaginerait sortir)

J’ai adoré aussi, l’histoire principale se fint en ~5 heures (ce qui pour moi et mon manque de temps est un point positif). Cependant, scoring game oblige, y’a de la rejouabilité pour faire le score parfait.

En fait quan don chasse les scores, chaque niveau devient une chorégraphie meurtrière qui doit être exécutée parfaitement, et quand c’est le cas, c’est très jouissif :slight_smile: (parce que oui, j’aime tuer :stuck_out_tongue: )

Pas de lien, rien ? Parce que ca donne envie là

Steam est ton ami :slight_smile:

Gog aussi.

Sinon je l’ai acheté que pour avoir la musique.
Y’a pas de version linux mais la bo vaut largement le coup et le prix a elle seule.
Le jeu est en plus tres bon (je l’ai testé chez un pote).

Sinon, le site officiel, avec le trailer officiel : http://hotlinemiami.com/ .

Juste un must, ABSOLU.
Un Gameplay rapide, bourré d’adrénaline, un scénario qui se laisse découvrir petit à petit, une grosse patte retro à la GTA 1/2.
Que du bon die and retry, sans temps mort.
Une bande originale à tomber, qui soutiens l’action, reste en tête, vous monte aux oreilles et ne vous lache plus.
De gros moment d’action speed avec une ambiance lourde et hypnotique, sont suivi par une unique piste, enfin piste, plus acouphène ou bruit de fond et laisse un arrière gout de “putain, qu’est ce que j’ai fait”.

J’arrive après la guerre et me suis décidé à le prendre hier soir.
Grosse claque. Une ambiance de malade, du sang partout, du fun et comme dit précédemment, une OST géniale même pour moi qui habituellement n’accroche pas du tout ce style de musique et ai tendance à couper la musique de la plupart des jeux auxquels je joue.

Buy it!

Ca fait furieusement envie, je me le rajoute à ma wish list ! :slight_smile:

Un des rares jeux avec lequel j’ai joué cette année avec The Binding of Isaac et quelques autres. A essayer absolument et à poursuivre avec sa musique entêtante.

ah oui j’ai oublié de préciser: dans pas mal de test il est question de nombreux bugs. Le jeu a du être patché car j’en ai eu aucun.

Je l’ai fini hier, grand grand jeu.
Et petit protip: toute la BO est dans le dossier du jeu en .ogg.

Faut juste refaire les metadatas, mais voilà, c’est bien sympa.

Sinon, elle aussi dispo ici : https://soundcloud.com/devolverdigital/sets/hotline-miami-official

Pas sous Mac Os non plus mais la BO est tellement une vraie tuerie que ça motive grave

Jeu énormissime. A ne pas rater!

J’ai vu Drive hier. Je comprend maintenant ce que beaucoup lui ont trouvé en commun avec Hotline Miami.

Bon, fini hier d’une traite, et je plussoie avec tous les compliments cités avant.
Le sentiment après terminé est étrange, du style on se réveille après un cauchemar / rêve, en se demandant “mais qu’ai-je fait ?”, mais heureux de l’expérience. Un peu déstabilisant et très très envoûtant.

Rejoues y certains details peuvent t’avoir echappé et tu peux comprendre certains trucs une fois que tu as vu la fin.

Très fan aussi et j’ai bien bien crisé sur certains passages (et je suis TRES loin d’avoir vu la fin. :wink: )