Il y a déjà bien longtemps (genre une quinzaine d’année) j’ai lu un article dans une publication du Reader’s Digest qui comparait des cartes du monde désinées à main levée par différents étudiants en première année de fac (je ne me souviens plus si c’était spécifiquement des étudiants en géo). Les résultats m’ont scotchés, car il est clair que les étudiants qui se distinguaient par leur méconnaissance du monde étaient les étudiants américains.
c’était dingue comme, mis à part les USA, le Canada et le Mexique, le reste était plus proche d’une représentation freestyle d’une mapemonde (les continents, ce sont des cercles, avec vaguement le nom du continent dessus).
Les meilleurs, ce n’était pas les français, mais les jeunes soviétiques (oui, l’article ne devait pas etre de toute première fraicheur non plus, c’était chez mamie BarracuddA que j’avais trouvé la publication) qui avaient un taux de réussite proche de 90% dans le dessin et de 100% dans le remplissage. En fait, mis à part les américains et les soviétiques (c’était drole d’ailleurs que ses 2 superpuissances de l’époque soient opposées même dans cette étude), les autres étudiants de tous les autres pays étaient plus ou moins tous dans une moyenne de 70-80% de taux de remplissage et de dessin exact.
Si ma mémoire est pas trop mauvaise (et il est prouvé qu’elle est bonne) cette étude avait été menée par l’UNESCO ou un organisme proche de l’ONU (mais il me semble bien que c’est l’UNESCO).
En fait, il y a peut etre une explication très rationnelle à mettre en avant pour cette étude : Les USA sont une réelle superpuissance (les gens qui y habite en sont convaincus), et donc en tant que telle, elle (cette superpuissance) a tendance à se focaliser sur ses problèmes intérieurs pour ce qui est du quidam moyen. Il ne faut pas oublier que c’est un pays avec la taille et la population d’un continent (7 fuseaux horaire), et donc qu’il y a déjà suffisament de choses qui se passent à l’interieur du pays pour ne pas se soucier de l’extérieur du pays (sauf quand cela peut servir la politique ou le pouvoir en place, mais ça c’est de bonne guerre).
A contrario, bien qu’ayant des caractéristiques géographiques similaires, l’URSS de l’époque n’était qu’une superpuissance de façade. Le peuple était extrèmement pauvre, et n’aspirait pas trop à rester et vivre le “rêve soviétique”. Et puis surtout, l’URSS (et la Russie aujourd’hui) n’était constitué que de provinces heteroclites qui ne partageaient ni culture ni langue pour certaine, et souvent même pas la religion. On peut comprendre que les habitants aient une vue plus globale de la planète, avec peut etre une envie d’aller voir de l’autre coté du rideau ce qu’il en était réellement de la “pourriture capitaliste”.
Et sinon, en ce qui concerne le Canada, dont les élèves (anglo et francophones) se débrouillaient pas mal, ben on va dire que c’est aussi le fait qu’il y a 2 pays en un (le Canada anglophone et le Quebec francophone) et que donc, il y a un mélange permanent des cultures dans les infos pour parler du pays.
Maintenant, il est clair que si on veut se foutre de l’incultivation (oui, moi aussi, j’invente) d’une population, il suffit de se rendre dans un coin bien bien “low brain”, comme à la sortie d’un concert de Lorie ou de M’Pokora, et de poser n’importe quelle question philoso-politico-économico-sociale et de recueillir les “perles”.
Enfin, sinon, pour rester franco-français dans l’absurde, lisez les “brèves de comptoir” de JM. Gouriot