[quote name=‹ Ismar › date=’ 25 May 2005, 09:58’]Tu entends quoi par « cognitif » ?
N’oublions pas, qu’un être humain c’est aussi des émotions, et ça me semble pltôt dur de modéliser l’amour grâce à une courbe…enfin je dis ça mais je connais pas grand chose au domaine :P.
@Glop > Tu sais que les 50% qui restent, possède toujours au moins un argument pour arriver à leur fin ? Comme quoi la nature est bien faite : elle équilibre tout. 
[right][post=« 362257 »]<{POST_SNAPBACK}>[/post][/right][/quote]
Bien, sans vouloir rentrer dans la psycho (donc en faisant très bref), le modèle cognitif est une modélisation du fonctionnement du cerveau humain (donc oui, les émotions rentre dedans, même si dans ce cas ci, elles ne sont pas applicables, car liées à des perceptions nerveuses liées au background du cerveau).
En gros (mais très gros hein, c’est dur de résumer un truc sur lequel tu à des ouvrages de psy de centaines de pages) : le cerveau humain est pourvu de mécanismes de bases qui sont principalement liés à la perception de son environnement (à l’aide des différents organes sensibles)et à la répertorisation des éléments observés et ressentis. Par la répertorisation des éléments observés, le cerveau humain va avoir une approche des « concepts » de ce qui l’entoure (par exemple, un enfant voit un arbre, mais même si il ne sait pas parler, il va identifier l’arbre comme un objet particulier, par après si il rencontre un autre arbre qui correspond au concept qu’il à établi (et qui peut être très rudimentaie —> c’est vert, il y un gros truc qui le supporte : « hop c’est un arbre »), qui va lui permettre de classifier et de différencier les éléments qui l’entourent.
Ce processus de conceptualisation n’est pas lié qu’a l’environement objectif de l’être humain, mais également aux « créations culturelles » (language, éthique etc…).
Donc, au fur-et-à-mesure de son existence et de son expérience, l’être humain va accumuler des perceptions qui vont affiner où modifier leur conceptualisation de leur environnement (l’arbre ne sera plus seulement un arbre, mais un « chêne » ou « un arbre artificiel » si l’homme reconnait que l’arbre est composé de plastoc qu’il à identifier comme étant un autre concept que l’écorce). Et c’est là que l’être humain se différencie, au niveau de ses expériences et de son vécu culturel et social. Car à force de vivre dans un environnement particulier, l’être humain va « assembler » des concepts qui lui sont propres en fonction de son background et de ses conceptualisations passées. Par exemple, un enfant à vécu dans la misère toute sa jeunesse et à donc des concepts qui sont liés à cet univers là, si il est adopté par une famille bourgeoise, ses concepts seront confrontés à de nouveaux environnement, il devra donc créer de nouveaux concepts (inconsciamment la plupart du temps) pour pouvoir s’y retrouver dans son nouvel univers, cependant ces concepts risquent d’être différents sur certains points avec sa famille adoptive car l’enfant dispose de concepts et de références que sa nouvelle famille ne connais pas. Bon je carricature mais c’est plus ou moins le fonctionnement.
Maintenant, cette différenciation en fonction du vécu explique les différents modes de penser et manières de ressentir les choses. Par exemple, si ton environnement culturel te dis « la démocratie c’est d’être libre de faire ce que tu veux » ta conception ne sera pas la même que si on te dit « la démocratie, c’est tous les autres qui vont décider ce que tu dois faire ». Mais si les deux concepts se confrontent ou sont infirmés par des expériences personnelles, l’être humain peut faire évoluer le concept qu’on lui propose.
Tout ça pour dire que : le cognitif, c’est la capacité de l’être humain à percevoir son environnement et à conceptualiser les éléments pour les classifier (et pouvoir ainsi se repérer dans son environnement.
Il s’agit donc d’une vertu adaptative de l’être humain à son environnement. Cependant, cette création de concept « cognitifs » est subjective (car elle se base sur UN point de vue, sur l’expérience d’UNE personne) et se crée sur le terreau de concepts accumulés lors de l’existance d’un être humain (donc, il peut y avoir des biais dans la conceptualisation, car on ne dispose JAMAIS de toutes les informations possibles sur son environnement, les outils de perceptions dont disposent l’être humain sont limités).
Quand je parle d’environnement, il s’agit aussi bien des objets que des interactions avec les autres.
Bon, j’espère que c’est pas trop fouilli, je construit ça sur le tas avec mes souvenirs des heures passées à la fac en cours de Psychologie, sociologie, sémiotique et communication. C’est très résumé, c’est illustré de manière grossière, mais c’est plus ou moins l’idée.
Attention, il s’agit bien ici d’un « MODELE THEORIQUE ». Il ne représente donc pas la réalité dans son intégralité (les sciences humaines sont encore loin de comprendre TOUT le fonctionnement du cerveau humain), mais plutôt une approche scientifique de son fonctionnement observé, une tentative de comprendre les mécanismes de pensée humaine.
Edit : donc dans ton questionnement l’amour ne serait pas seulement un processus hormonal lié à la reproduction (même si ça en fait partie intégrante, il ne faut pas l’oublier), mais aussi la manière donc une personne va « conceptualiser » l’amour (c’est un peu froid comme ça, mais comme c’est un mécanisme qui n’est pas forcément conscient, c’est pas comme si on théorisait l’amour). donc ça expliquerais un peu pourquoi l’amour n’est pas vu ou vécu de la même manière par tous (et c’est surtout identifiable entre les différentes cultures).