La conscience est une hallucination du cerveau

Article publié sur : https://www.geekzone.fr/2017/08/30/conscience-hallucination-cerveau/
Je profite d’un peu de calme dans l’actu pour vous partager ce TED Talk mis de côté il y a quelques mois : une petite quinzaine de minutes passionnantes, durant lesquelles le neuroscientifique Anil Seth fait le tour d’une notion parfois difficile à appréhender : la conscience. Bon, OK, je vous ai spoilé la réponse…

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De toute facon c’est normal que la realité soit une hallucination quand tu vois que par la parole ou des evenements tu peux en changer la perception.

C’est juste un input que le cerveau traite et retranscrit.

La conscience aussi , il suffit de quelques input pour que quelqu’un se prenne pour autre chose ou change sa conscience.

On peut facilement changer les gens en autre chose sans trop de probleme ou leur donner une autre conscience ou la couper aussi.

Comme tu résumes très bien la vidéo, je trouve finalement qu’elle n’a pas beaucoup d’intérêt :slight_smile:

En fait, je suis un peu déçu. J’espérais une réflexion sur notre « Moi ». Est-ce que le Moi est une hallucination ? :smiley:

Je me pose la question car il n’y a pas très longtemps, une étude aurait démontré que les choix que l’on pense prendre consciemment ne le sont pas en réalité (on a en juste la sensation)

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Oui, il y a une branche des neurosciences qui postule que nos choix et actions suivent un modèle déterministe produit inéluctablement par les réactions physiques et biologiques de notre cerveau, et que notre conscience est un outil qui sert à nous justifier ces “choix” a posteriori.

Sans remettre autant en cause notre libre arbitre, il y a une autre théorie de neuroscience que j’aime beaucoup, selon laquelle nous avons tous une deuxième conscience, mais qui ne dispose pas de structure biologique pour s’exprimer.

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En même temps c’est jouer sur les mots finalement. Parce que tant qu’on n’aura pas une définition précise de « conscience » autre que « ce qui nous rend humain », bah on peut dire ce qu’on veut d’elle.

Pour moi, une définition de la conscience ça peut parfaitement être ça : "la conscience, c’est l’ensemble des stimulis physiques et chimiques produit par le cerveau".
Avec cette définition bah oui, du coup c’est déterministe. Mais qu’est-ce que ça change au libre arbitre ? Rien du tout. Par définition donc, mon libre arbitre vient de ces réactions physiques et chimiques.

C’est pareil dans la conférence du gars : qu’est-ce qu’il entend par « hallucinations » ? « Réalité » ? « Libre arbitre » ? « Conscience » ? etc.

Pour moi ces problèmes sont plus de l’ordre du langage lui même. En gros, pour moi, ces questions relèvent simplement de la définition sur laquelle on s’accordera pour le mot « conscience ».

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C’est clair que les mots sont importants, ils sont en partie le support de nos pensées et de nos idées. Et un des seuls moyens de les partager “facilement”. De nos jours j’ai l’impression que la science n’y accorde pas assez d’intérêt. Même si avec le “big data” et les recherches sur les IA on commence à comprendre leur importance avec la grammaire au niveau de l’information et de son traitement.

Tout.

Si tes actions ne sont que la pure conséquence d’une réaction en chaîne, souvent initiée par un stimuli externe puis propagée de neurones en synapses (vision mécaniste/déterministe du cerveau) alors « tu » (ta conscience) n’a pas ton mot à dire dans cette réaction purement physique. Au mieux elle essaye de t’expliquer a posteriori pourquoi c’était un bon choix.

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Oui et ?
Si ce n’est pas ma « conscience » qui a son mot à dire, en quoi est-ce que ça change quelque chose sur mes « choix » ?
Rien. Ce sont des choix quand même.

Ce que tu dis ne contredit en rien mon message et ne change absolument pas sa conclusion. Relis la définition que j’ai pris de « conscience ».
Si le « tu »; le « soi » le « moi », la « conscience », appelle ça comme tu voudras, n’est qu’in fine des réactions chimiques, bah très bien (c’est le cas avec ma définition).
Ca ne change rien aux « choix » que tu peux faire. Parce que là encore, qu’est-ce qu’un « choix » finalement ?

Là je décide de te dire ça. Peut-être que j’étais prédestiné à écrire ce message parce que des réactions chimiques dans mon cerveau ont fait que j’étais obligé d’écrire ce message-là et pas un autre à partir du moment où j’ai lu le tien.
Et ?
De mon point de vue macroscopique d’être humain, c’est quand même un choix d’écrire ça.

Parce qu’au final, de toute façon, notre cerveau n’est qu’un ensemble d’atomes qui interagissent. Donc au final, notre être n’est qu’un ensemble de molécules qui font du taf.
Comment nait la « conscience » de ça ? Est-ce que c’est ce qui nous définit en tant qu’espèce ? Est-ce que c’est notre « intelligence » (qui doit déjà être définie, elle aussi ?). En quoi est-ce qu’on est plus conscient qu’un chien, qu’un chat ou qu’un tardygrade ?

On ne peut pas répondre tant qu’on n’est pas d’accord sur ce que c’est !

Perso ça ne me gêne aucunement de considérer que mes choix viennent de manière absolue de réactions chimiques prédestinées. Ca ne change en rien le fait que je fais des choix quand même de mon point de vue macroscopique.
Et c’est pareil pour tous les êtres humains.

C’est comme les questions de religion. Perso je suis ignostique : je trouve la définition de Dieu bien trop floue pour qu’on puisse en discuter, de toute façon.

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Pas de soucis, en l’occurrence c’est juste qu’on n’a pas la même définition de ce qu’est un choix (et par conséquence le libre arbitre).

Ce qui, pour moi, ne rend pas moins fascinante la proposition que notre cerveau ait développé une fonction, disons la conscience, dont le job serait de donner du sens et de l’ego à ces réactions purement arbitraires et prédéterminées.

Oui.
Et aussi parce que je ne pense pas qu’on puisse expliquer des situations macroscopiques (ce qu’est un être humain, ce qui le définit) en étudiant une toute petite partie de celui-ci (son cerveau et ses neurones).
Pour moi la « conscience » ne peut pas se limiter au seul cerveau et son fonctionnement.