Malgré d’énormes investissements marketing consentis par les costards-cravatte des majors, et malgré l’incessante lutte anti-piratage de la RIAA, le constat est amer pour les gros bras de l’industrie du disque. Une baisse globale de 10% par rapport à 2001, que même une période comme la fin de l’année, propice aux achats musicaux en masse, n’a pas réussi à contrer.
Bien évidement, du côté des majors, ce sont les vilains pirates qui sont montré d’un doigt accusateur, doigt sur lequel brille fièrement une grosse bague en or, de celles qui font bien “gangsta”. C’est tellement facile de dire “mais m’sieur, c’est pas ma faute, c’est la faute aux graveurs”. Alors, qu’en fait, ben non. Pas du tout…
Si on s’intéresse un peu à l’avis des consommateurs, ce que manifestement la RIAA a légèrement omis de faire dans ses 15000 derniers rapports sur les raisons d’un tel déclin, on constate rapidement que la tendance est plutôt au désintérêt par manque de qualité. Ils se plaignent clairement d’un manque de nouveaux talents, combiné à un manque d’inspiration des artistes établis. Qui plus est, le prix des supports, toujours horriblement surfait, a également joué un rôle majeur dans cette désertion du public.
Et les prédictions pour 2003 sont encore plus pessimistes… Alors, qui sait… Pour l’an nouveau, laissons-nous aller à rêver. Imaginons un monde où la vente de musique ne serait pas dirigée par des robots insensibles, gavés aux dollars faciles et producteurs à échelle industrielle de soupe infâme pour stations FM de rase campagne, tendance cee-bee dans la caravane, au fond du jardin.
Si les artistes cessaient de vouloir aussi gagner à tout prix un max d’argent alors les choses seraient un peu différentes.
Si on cherche un peu il y a bcq de jeunes groupes qui vendent leur cd à 15neuros sur de petits labels alors qu’ils en vendent moins que ceux qui sont vendus par universal plus de 20neuros.
C’est vrai que maintenant rares sont les artistes suffisament bons pour qu’on se donne la peine d’acheter leur CD. Moi le dernier CD acheté? Le 2e volume du best-of de U2. Et avant? Ouh la ça fait longtemps
Mwai… on peut rêver en effet… mais quand même les anti se font défenseurs de cette musiquette pour supermarché, ça me fait frémir.
Dernier exemple en date, hier soir chez Ruquier (euh c’est mes parents qui regardaient ça, moi j’étais bien peinard à coder des trucs en Java pour mes exams) : ils nous sortent une parodie de la Star Ac’, jusque là, chouette tant mieux hahaha comme ils se foutent bien de leur gueule.
Résultat, en moins d’une demi-heure, après le sketch, on invite les L5 et Jenifer à chanter…
Coooooool.
Allez, sur ce, je m’en vais m’écouter le dernier Jeronimo.
En FRance, c’est tout à fait le contraire, la progression est de 10% chez UNiversal, et les artistes français représentent ¨80% des ventes. C’est unique au niveau mondial !
