Pour la censure allemande, je vous propose:
Une belle histoire de l’oncle Chev
Alors en fait en allemagne, ils ont un organisme gouvernemental qui juge si les jeux contiennent des trucs subversifs ou pas. Tant que eux n’ont rien dit le jeu peut être commercialisé normalement, je crois. Ce sont ces versions que les autres pays germanophones, comme la suisse, reçoivent.
Les contenus sujet à caution sont le gore, la violence envers les humains, et tout ce qui peut rappeler les nazis (c’est quand même un aspect de leur histoire sur lequel ils voudraient bien tirer un trait). Si un jeu pose problème, deux possibilités: soit l’éditeur doit le modifier pour pouvoir le vendre, comme Half-life et les SoF, dans lesquels les ennemis sont remplacés par des robots, ou Return to Wolfenstein, qui contient une secte fanatique à la place des nazis, soit, dans les cas extrême, le jeu est mis à l’index. Ce qui veut dire pas de vente, pas de pub, pas d’articles dans les mags.
Ces derniers temps, c’est devenu bien plus souple: Max Payne et GTA ont juste le sang qui a été éliminé, et peut-être la drogue pour GTA.
Notons que le public allemand a pas non plus la même vision de la violence, hein, la plupart du temps ça les dérange pas trop, la censure. Certains mags allemands ont même décidé de pas tester AvP2 en vidéo, alors qu’ils le font pour tous les autres bons jeux, pasqu’il était trop sanglant. Et quelque part, on se rend compte que dans pas mal de ces jeux, les éléments gores ne servent à rien.
Un cas particulier: il y a quelques mois, ils ont essayé de mettre CounterStrike à l’index. Ils auraient voulu trouver une bande de terroristes pour raser le Bundestag qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Faut dire que CS est là-bas extrêmement populaire, bien plus qu’en france (c’est dire!). Alors ils se sont plus une belle pétition, lancée par le mag GameStar, et ont invité les gens concernés à venir s’exprimer. Le 16 mai 2002, les gars de GameStar sont venus devant la commission avec les signatures et les meilleurs « counterstrikers », et il y avait Gerhard Schroeder qui est venu exprimer son avis sur la question et a assisté à une table ronde durant laquelle les joueurs ont pu expliquer leurs motivations, et il y avait aussi des développeurs de jeux allemands.
Et CS n’a pas été mis à l’index.
Prenez-en de la graine, les français. Le jour où vous amènerez Chirac à assister à une discussion sur les multiples lois à la con qui étouffent la france informatique et ludique, vous serez, d’un certain point de vue, aussi démocratiques que l’allemagne.
Et faites comme les allemands, visez une période d’élections