Le recherche en France

Aujourd’hui, faisant suite à le menace qu’ils avaient proférée, des nombeux directeurs de laboratoires publics ont démissionné de leur pouvoir administratif, c’est à dire de leur droit à la signature (la fourchette selon les sources va de 200 à 5000 démissions, le chiffre repris le plus souvent étant de 2000).

Je profite de cette actualité pour rebondir sur le fossé france/étranger (USA, Grande-Bretagne, Japon) souvent cité. En effet, je fais partie de ces étudiants en sciences qui, après plusieurs années d’étude en France (6 dans mon cas dont 2 passées en labo à bosser sur le diabète), sont partis à l’étranger. Et bien ça fait bizarre!!

Peut-être que de l’extérieur, pour les personnes étrangères avec ce milieu, cela semble assez obscur. Peut-être, comme cela a été repris dans plusieurs sujets, certains sujets de recherche prêtent à sourire, ou encore l’avenir de la science peut sembler bouché (cf ce thread). Toujours est-il que même en étant plongé dedans, on ne mesure pas le réel gouffre qui existe au niveau des moyens fournis à la recherche dans notre beau pays par rapport à l’étranger.

Pour faire une brève synthèse (mon témoignage porte essentiellement sur les sciences de lavie, n’ayant pas de vécu dans les autres domaines), lors de mon travail en labo en France, et encore c’était un gros labo de l’INSERM mieux (moins mal) loti que la majorité, on devait toujours trouver un moyen pour que nos travaux coutent moins cher (choix des fournisseurs, recherche de financement en partenariat extérieur…même pour du matériel standard indispensable), tout en continuant à travailler sur des équipements pour certains archaïques et dans des conditions de sécurité pas toujours conforme à la loi (grand moment que le retour dans le labo après les 3 jours de formation sécurité obligatoire aux risques en laboratoires…là on commence à se poser des questions).

J’ai maintenant traversé la Manche et je me retrouve à Londres, toujours étudiant, et travaillant dans un labo universitaire. C’est pourtant le jour et la nuit: si le financement repose là aussi en partie sur des apports extérieurs, pas besoin de réfléchir 300 ans avant de passer une commande d’appareil ou de réactifs chimiques. Pas non plus la peine de courrir à l’autre bout de la ville pour aller dans “LE” labo qui possède l’appareil nécessaire à certains projets. En dehors de demande’s extravagantes, pour la réalisation de projets, la disponibilité du matériel nécessaire n’est pas un problème. Par contre, d’un autre côté, la demande de résultats, ou en tout cas de suivi sérieux de projet, est plus élevée (sans être non plus excessive) mais cela n’est qu’un juste retour des choses.

Tout cela pour dire que malgré les commentaires lus ici et là selon lesquels les directeurs de laboratoire ne feraient cette action qu’afin de favoriser leur propre situation sans se soucier du corps général de la recherche, je pense que leur action, si elle peut réellement amener à une reflexion globale est bénéfique et nécessaire. Car que se serait-il passé si les chercheurs “moyens” avaient fait grève: on aurait eu droit à 15 jours de bras de fer, 4-5 manifs, à un endormissement et voilà. Alors que là, je pense (et j’espère) que cette action aura réellement de l’impact et mènera à des changements car il n’est pas pensable que dans un pays revendiquant une position importante au niveau mondial dans la recherche scientifique, celle-ci soit menée dans de telles conditions!!

Alors voilà, c’était mon coup de gueule-plaidoyer à moi afin d’essayer d’apporter un temoignage sur les conditions rencontrées. Ce que je sais c’est que quand je rentrerai en France dans 2 ans, ce ne sera surement pas pour aller travailler dans le public et c’est bien dommage car on y rencontre des personnes passionnées formidables…

Désolé pour le long post mais ce sujet me tient vraiment à coeur!
Je n’ai pas trouvé de sujet semblable avec la fonction “Recherche” et je ne pense pas que ça s’incorpore dans le thread “La science: on tourne en rond ou pas?”, mais si il y a doublon, merci de deleter, désintégrer ou “redeemer” ce post

[EDIT: et voilà!!  il fallait que je fasse une faute dans ce *ù%$ de titre grrrrr]

Ce message a été édité par [OHM]Funkylolo le 10/03/2004

bon le sujet te tiens visiblement a coeur, je vais donc demander a l’assistance de faire des reponses intelligentes, structurées mais completement apolitiques, le moindre troll sera decapité sans preavis (et le taux de trollisme va pour le coup etre relever).

Bah, je sens que ca va locker d’ici demi heure … ca peut pas ne pas se politiser… je donne mon avis quand meme

Je pense qu’il est strictement impossible de faire une quelconque reponse a politique sur la question. Meme si je suis a 100% d’accord sur les besoins pour la recherche francaise etc, la demonstration shakespearienne (“taaadaaaa je demissionne de mon poste dont je suis benevole&#8221, si elle est utile pour secouer les foules provoque une recuperation hautement politisee et completement ehontee par les partis qui ont des objectifs tres net a quelques semaines des regionales…

Le sujet EST politique quoi qu’on fasse et je crois que si il y a un manque de moyen indeniable (notez la ce que j’ai dit, on se concentre pas que sur la suite…) c’est aussi un changement de mentalite dans la recherche francaise qui est necessaire et dans la maniere dont elle est geree. Dans un milieu qui est par definition tire tout entier vers le haut par son elite on fait trop pour tuer les individualites, ne pas donner plus a X qu’a Y, et faire du chercheur une sorte de travailleur de la science anonyme et sans gloire ni recompenses. 

L’effort doit venir des deux cotes, chercheurs et gouvernement (sur les moyens) mais jeter de l’argent sur un probleme en esperant qu’il va se resoudre tout seul est tres rarement efficace. C’est une discution d’ensemble sur la place et les methodes de la recherche en France qui est necessaire. Le climat de conflit politise actuel si il a le merite d’interesser les gens a la question rend tout accord et evolution sur la question hautement improbable. Quand tout le monde regarde, que les partis s’echauffent et se lancent des piques dans tout les sens, que tout le monde est chaud et remonte on a nettement moins tendance a etre pret a faire les concessions necessaires a tout accord raisonable.

Pourtant il faut aussi faire evoluer les mentalites, recompenser les gens brillants en leur donnant les vrais moyens de reussir ans un milieu extremement competitif au niveau international, eliminer les projets qui ne produisent rien (et j’ai pas dit qu’il fallait forcement ‘trouver’ ou ‘punir’ qui que ce soit, juste re-orienter vers des sujets qu’un comite de leur pair pense etre plus porteur). La science est le milieu ultime ou l’elite d’un pays tire tout le monde vers le haut, ou les decouvertes s’enchainent en cascade. On debloque un element genant et tout a coup c’est toute une file de decouvertes qui s’enchainent. Un tout petit groupe de quelques equipes d’hommes/femmes peut faire une enorme difference pour la recherche de son pays. Il faut que ces gens la aient leur chance.

Il faut fixer des objectifs et juger raisonablement le travail qui est fait. Bien sur ce n’est pas a l’administration de decider de tout dans le detail. Son role tient a fixer les grandes lignes, et la direction, l’impulsion a donner a la recherche: on peut pas tout faire tout le temps. C’est aux chercheurs eux meme a se gerer dans ces grandes lignes, car qui mieux qu’eux peut decider ce qui est prometeur ou pas.

Maintenant, comme j’ai dit, ce qui me gene au plus haut point c’est la recuperation politique de tout ca, a quelques semaines des regionales pour que les moyens de pressions soient decuples. Que ceux qui croient vraiment a un hazard de calendrier levent la main … Les pressions enormes que va forcement subir le mouvement pour transformer en action principalement politique sont a mon avis evidentes, ignorant des offres/concessions raisonables dans le seul but de faire durer le plus longtemps possible et rendre le plus douloureux possible un conflit qui a la base repose sur des reclamations plus que justifiees.

Je crois que si le bon point c’est que maintenant tout le monde est conscient du probleme, l’inconvenient c’est qu’on arrivera a rien de valable en transformant tout ca en combat sterile droite/gauche… J’ai peur qu’on se retrouve avec des demi solutions obtenus par les plus vocaux/acharnes/politises que chacun va s’empresser de caser dans ses petites cases ideologiques avec marque dessus victoire ou defaite. Efficacite: infinetesimale. 

Je suis tout à fait d’accord avec les trois premeiers messages de ce thread.

Avec un petit bémol tout de même sur le coté réticent : “on, nous
oblige à chercher le moins cher”. Bah moi, quand je monte un bout de
config, je passe dix minutes sur un site pour trouver l’endroit le
moins cher. Si je le fais pour moi, je le fais aussi pour mon taf.

Chercher le moins cher, c’est une démarche que je qualifierais de
"saine", la concurrence c’est bien pour tous (en général). Bon, d’un autre côté, s’il faut
trois signatures et trente minutes pour un achat de 40 euros, le cout
horaire des signatures a bouffé le cout de l’achat.

Je dis ça parce
que j’ai eu une petite analyse chimique à faire il y a deux trois ans,
le matos est dispo avec des couts qui vont du simple au quadruple (1200
balles de verrerie ça fait mal pour trois flacons à bouchons à col rodé
d’un litre, et c’était le moins cher que j’ai pu trouver). Pareil pour
l’analyse. Moralité, en cherchant le labo le moins cher j’ai pu
négocier une analyse spectro + chromato de la mort avec mon boss à la
place d’une analyse simple. Ca a pas fait faire un bon à la recherche
(on a juste compris que les pièces chinoises étaient enduites d’une
paraffine cheloute avec des graisses animales dedans) mais ça a aidé. Et j’ai eu l’impression que les fournisseurs ne se posent pas trop la question de compétitivité des tarifs, les gens achètent, c’est que ça va. (au tel quand on m’a sorti un 1200 balles par flacon “Vous plaisantez ?” - “Non monsieur, nous fournissons de grands laboratoires qui…” )

Je sais, c’est compulsif cette chasse au gaspi chez moi.

Mais si tu cherches l’endroit où l’équipement est le moins cher, tu
auras peut être plus d’aisance pour commander les babioles (en prenant
le microscope à balayage ailleurs, tu aurais pu acheter un G5 avec les
économies ?)

Voilà, ça me navre autant que vous de voir les blouses dans la rue,
elles vont repartir avec des sous, elles seront contentes, les
symptomes seront réglés, mais pas la cause à mon sens… Allez, ça
change doucement, laissons évoluer tranquillement, ça s’adaptera
(europe ?) ou ça disparaitra pour se recréer quelquepart…

Edit pour l’orthographe et fermer les 227 parenthèses
Ce message a été édité par good_boy le 10/03/2004

Alors les chiffres c’est 976 démissions de directeurs d’unités, et 1 110 démissions de chefs d’équipes. Et c’est 99% des signataires de la pétition du collectif Sauvons la recherche.

D’une part je vais parler de la recherche publique, ne connaissant vraiment que celle là. Un autre petit truc : comme dit Alain Trautmann (biologiste à l’INSERM), la recherche ne doit pas être partisane, jamais. Et que de toute façon, que le gouvernement est été de droite ou de gauche ça n’a que peux changer. Reste que là Raffarin a eu la malchance de penser que les chercheurs ne se mobiliseraient pas si on commençait un peu à diminuer les crédits ou à ne pas renouveler les départs à la retraite. Pas de bol, ils l’on fait.

Comment dire ? Hmm bon, j’ai en fait le discours de mes parents, chercheurs tous les deux en biologie végétale (INRA & CNRS). Lorsqu’il parle de boulot à table c’est surtout pour se plaindre que c’est une vraie galère pour trouver des financements, qu’il faut se battre pour arriver à décrocher des contrats pour leurs étudiant, qu’on leur a sucré le reste du budget qu’ils avaient, etc. De toute évidence, un chercheur est payé pour faire de la recherche, logique. Et bien en fait nan, ils passent au moins les 2/3 de leur temps à essayer de trouver des financement, arriver à faire embaucher les gens avec qui tu veux travailler, etc.
Mais ça finalement, ça n’a guère changé depuis 10 ans. Ou si peu. Sauf que là trop plein et paf. Tiens, aussi une grosse mesquinerie du gouvernement : l’enveloppe de 3 milliards d’euros qui a été versée, se sont en fait des crédits qui auraient dû être versés il y a plus de deux ans…

 

En fait je ne sais pas trop quoi dire d’autre… A part peut être que j’ai pu discuter avec pas mal de leurs collègues. Des gens vraiment, vraiment très bon dans leur domaine, des diplômes tout le tour du ventre, sortis de l’ENS mais aussi des gens qui ont en eu marre de la recherche telle qu’elle était faite en France. Tellement marre qu’ils se sont barrés. Bordel, un gars qui fait bac +10 (post-doc) c’est quand même qu’il VEUT faire de la recherche, que c’est vraiment ce dont il a envie de faire. Et ben nan, ce gars c’est barré, il bosse maintenant à [organisme dont le nom m’échappe là] pour mettre en place des grandes infrastructures de recherche… Au moins là il a plus à se justifier de quoi que ce soit, plus à se battre pour pouvoir juste bosser…

Autre exemple, Singapour à créer un laboratoire de recherche de pointe (je peux demander des détails), bref. Ils ont donc fait appel à des scientifiques du monde entier, en général les meilleurs, pour y travailler pendant 5 ans. 5 ans où ils ne seront pas obliger de montrer patte blanche, 5 ans où ils ne feront véritablement QUE leur boulot : de la recherche. Ce collègue de ma mère donc, après avoir bien réfléchi à dit oui a cette proposition et est parti avec 4 des meilleurs étudiants du labo sous le bras, logique.

Alors si on fait le calcul, ça fait quoi ? 7 des meilleurs éléments de la recherche en biologie végétale qui sont partis ? 7 personnes qui ont coûté très cher à l’Etat pour les former, 7 personnes dont l’Etat ne retirera jamais l’investissement qu’il y a mis. Et ouais, voilà pourquoi faudrait peut être voir à contenter les chercheurs parfois. Au moins pour pouvoir les garder…

Allez, juste pour rire : des amis (chercheurs, oui décidemment) ont travaillé environ 5-7 ans aux Etats-Unis, ils pouvaient là bas payer une bagnole cash avec juste leur salaire… En France ? Bwahaha…

 

Donc merde, allez la signer, si ça vous intéresse un peu, cette pétition.

 

Et un immense et vraiment sincère MERCI aux professionnels de la recherche qui se battent maintenant et qui nous permettront de bénéficier de ce que vous être en train de reconstruire.

Et ben voilà tout plein de choses que j’approuve totalement, que j’avais dans un coin de ma tête mais qui sont restées planquées pendant que je postais

Et juste pour complèter un de tes derniers arguments, j’avais lu il y a quelques années que le coup pour l’état de la scolarité du primaire jusqu’à bac+3 était d’environ 150.000 euros par personne, donc on voit où ça peut mener quand on pousse à bac+8 ou 10. C’est donc aussi pour ça qu’il est dommage de laisser partir autant de monde à l’étranger (et pour y avoir une place, c’est que ce ne sont pas les cancres qui partent…).

C’est pas valable que pour la recherche en plus. L’etat a paye la plus grosse partie de ma formation d’ingenieur et je bosse pas en France. Le nombre de personnes de ma promo qui se son barres pour bosser a l’etranger parceque la situation en France ne leur plaisait pas et qu’on leur proposait mieux ailleurs… vous imaginez meme pas. On est loin d’un phenomene marginal. J’ai qu’a matter le nombre de francais fraichement arrives ou qui ne demandent qu’a partir. Mais la on parle d’un probleme qui depasse la recherche en france et qui est un mal bien plus profond.

Cela dit en france on fait pas ca au moins : http://www.dcs.gla.ac.uk/~sarah/brps.htm

serieux quoi … ca meriterais presque une news…
Ce message a été édité par GloP le 10/03/2004

Une chose aussi qu’il faut mettre dans le panier :
L’ouverture sur les pays de L’Est de l’union europeene.
Ok c’est vrai que les echanges sont tres biens. Mais le pblm vient des salaires.
Un chercheur Roumain qui vient travailler en France demendra carrement pas le meme salaire qu’un Francais. Et c’est la que les chercheurs voient aussi un peu plus loin. Les salaires vont allez vers la baisse avec l’entrer des nouveaux pays.
C’est sur il y a un manque de moyen extraordinaire. Il suffit de voir à Orsay, des batiments splendides, mais à l’interieur completement insalubre, machine qui date de plus de 10 ans.

De plus il y a un pblm de repartition des fonds alloué. Car la aussi il y a pblm.
Le grand Genopole à Evry merveilleux, mais aucun chercheur ne veut y aller, car c’est du totalitarisme qui s’y deroule.

Puis il faut dire, qu’il n’y a plus de place pour les jeunes chercheurs. Ils reussissent le concour c’est bien, mais pas de place, c’est pas aberant ?

Et pkoi pas de place ? Car les vieux ne veulent pas partir.
Il y a 2 chercheurs qui tiennent l’institut de paleontologie à Paris, Un frere et une soeur:
Soeur: 73 ans
Frere: 78 ans.
Cela est il normal ??

Source: une copine chercheuse.

[quote]Une chose aussi qu’il faut mettre dans le panier :
L’ouverture sur les pays de L’Est de l’union europeene.
Ok c’est vrai que les echanges sont tres biens. Mais le pblm vient des salaires.
Un
chercheur Roumain qui vient travailler en France demendra carrement pas
le meme salaire qu’un Francais. Et c’est la que les chercheurs voient
aussi un peu plus loin. Les salaires vont allez vers la baisse avec
l’entrer des nouveaux pays.
C’est sur il y a un manque de moyen
extraordinaire. Il suffit de voir à Orsay, des batiments splendides,
mais à l’interieur completement insalubre, machine qui date de
plus de 10 ans.

De plus il y a un pblm de repartition des fonds alloué. Car la aussi il y a pblm.
Le grand Genopole à Evry merveilleux, mais aucun chercheur ne veut y aller, car c’est du totalitarisme qui s’y deroule.

Puis
il faut dire, qu’il n’y a plus de place pour les jeunes chercheurs. Ils
reussissent le concour c’est bien, mais pas de place, c’est pas aberant
?

Et pkoi pas de place ? Car les vieux ne veulent pas partir.
Il y a 2 chercheurs qui tiennent l’institut de paleontologie à Paris, Un frere et une soeur:
Soeur: 73 ans
Frere: 78 ans.
Cela est il normal ??

Source: une copine chercheuse.[/quote]

les enseignants-chercheurs ne peuvent pas repousser leur départ à la retraite au dela de leur 69e année. Pour les purs CNRS je sais pas mais je doute que ça soit très différent. Donc tes deux momies paléontologiques elles doivent probablement au moins avoir des hommes/femmes de paille pour tenir le truc. Et les problèmes de personnes ça existe ailleurs, le problème “spécifique” de la recherche en France qui fait l’actualité, c’est pas de savoir s’il y a quelques directeurs caractériels recrovillés sur leur pouvoir, ça c’est souvent le lot de toute structure d’une certaine taille, en France ou ailleurs.

Et il y a surtout pas le “problème des vieux qui veulent pas partir”. Une des revendications principales du mouvement actuel c’est justement de prendre en compte les départs massifs à la retraite qui vont intervenir dans les prochaines années dans la politique de recrutement.

[quote]Bah, je sens que ca va locker d’ici demi heure … ca peut pas ne pas se politiser… je donne mon avis quand meme

Je
pense qu’il est strictement impossible de faire une quelconque reponse
a politique sur la question. Meme si je suis a 100% d’accord sur les
besoins pour la recherche francaise etc, la demonstration
shakespearienne (“taaadaaaa je demissionne de mon poste dont je
suis benevole”, si elle est utile
pour secouer les foules provoque une recuperation hautement
politisee et completement ehontee par les partis qui ont des
objectifs tres net a quelques semaines des regionales…

C'est le jeu. Et en plus c'est assez franchement voyant (voir Jack qui en fait à peine des tonnes). Mais bon je coupe là histoire de rééquilibrer ton post politiquement orienté pour faire remarquer que le camp d'en face ne s'est pas particulièrement privé de fournir de la grosse excuse politicienne bien épaisse (dans la veine du "ahalala mes pauvres amis c'est ce salaud de Jospin qui était là avant nous et qui a foutu la merde"). Donc bon la majorité et l'opposition jouent à leur petit jeu "tout se déteriore à cause de votre politique de merde versus c'est à cause de votre gestion à la con qu'on a hérité de la mandature précédente".

Rien de nouveau sous le soleil, surtout à deux semaines d’un scrutin
(et en plus les acteurs des deux camps jouent mal, c’est donc forcément
navrant).

[quote]

Le
sujet EST politique quoi qu’on fasse et je crois que si il y a
un manque de moyen indeniable (notez la ce que j’ai dit, on se
concentre pas que sur la suite…) c’est aussi un changement de
mentalite dans la recherche francaise qui est necessaire et dans la
maniere dont elle est geree. Dans un milieu qui est par definition tire
tout entier vers le haut par son elite on fait trop pour tuer les
individualites, ne pas donner plus a X qu’a Y, et faire du chercheur
une sorte de travailleur de la science anonyme et sans gloire ni
recompenses. 

L’effort doit venir des deux cotes,
chercheurs et gouvernement (sur les moyens) mais jeter de l’argent sur
un probleme en esperant qu’il va se resoudre tout seul est tres
rarement efficace. C’est une discution d’ensemble sur la place et les
methodes de la recherche en France qui est necessaire. Le climat de
conflit politise actuel si il a le merite d’interesser les gens a la
question rend tout accord et evolution sur la question
hautement improbable. Quand tout le monde regarde, que les partis
s’echauffent et se lancent des piques dans tout les sens, que tout le
monde est chaud et remonte on a nettement moins tendance a etre pret a
faire les concessions necessaires a tout accord raisonable.

Pourtant
il faut aussi faire evoluer les mentalites, recompenser les gens
brillants en leur donnant les vrais moyens de reussir ans un milieu
extremement competitif au niveau international, eliminer les projets
qui ne produisent rien (et j’ai pas dit qu’il fallait forcement
’trouver’ ou ‘punir’ qui que ce soit, juste re-orienter vers des sujets
qu’un comite de leur pair pense etre plus porteur). La
science est le milieu ultime ou l’elite d’un pays tire tout le
monde vers le haut, ou les decouvertes s’enchainent en cascade. On
debloque un element genant et tout a coup c’est toute une file de
decouvertes qui s’enchainent. Un tout petit groupe de
quelques equipes d’hommes/femmes peut faire une enorme difference
pour la recherche de son pays. Il faut que ces gens la aient leur
chance.

Il faut fixer des objectifs et juger raisonablement
le travail qui est fait. Bien sur ce n’est pas a l’administration de
decider de tout dans le detail. Son role tient a fixer les grandes
lignes, et la direction, l’impulsion a donner a la recherche: on peut
pas tout faire tout le temps. C’est aux chercheurs eux meme a se gerer
dans ces grandes lignes, car qui mieux qu’eux peut decider ce qui est
prometeur ou pas.

Maintenant, comme j’ai dit, ce qui me
gene au plus haut point c’est la recuperation politique de tout ca, a
quelques semaines des regionales pour que les moyens de pressions
soient decuples. Que ceux qui croient vraiment a un hazard de
calendrier levent la main …
Moi je lève une demi main. Le choix de la date ultimatum a propablement
été un chouia calculée mais le mécontentement n’a pas démarré il y a deux
semaines et n’est pas lié au calendrier électoral (et si vraiment le
gouvernement n’avait pas envie de se retrouver avec ça sur les bras
pour les régionales ils auraient pu lâcher du lest bien avant); En
outre la dotation budgétaire de la recherche publique ça dépend pas des
régions ; je doute fort que les chercheurs aient prévu leur mouvement
juste pour avoir une bonne occasion de founir du combustible à une
sanction de la majorité parlementaire aux régionales, je pense qu’ils
veulent sincèrement leurs postes et leur fric et de toute façon après
les régionales, ils seront face au même gouvernement même si l’UMP se
ramasse aux régionales. Donc oui ils auraient pu choisir de mettre
l’ultimatum le 1er Avril histoire de pas tomber en plein sur les
régionales (mais ça aurait été con d’un point de vue stratégique, ils
se seraient privés d’un levier efficace) mais je pense pas qu’ils aient
choisi délibéremment que leur position se durcisse durant ce printemps
2004 plutôt qu’en janvier 2003 ou en mai 2005.

[quote]
Les pressions enormes que va forcement subir le mouvement pour
transformer en action principalement politique sont a mon avis
evidentes, ignorant des offres/concessions raisonables dans le seul but
de faire durer le plus longtemps possible et rendre le plus
douloureux possible un conflit qui a la base repose sur des
reclamations plus que justifiees.

Je crois que si le bon
point c’est que maintenant tout le monde est conscient du probleme,
l’inconvenient c’est qu’on arrivera a rien de valable en transformant
tout ca en combat sterile droite/gauche… J’ai peur qu’on se
retrouve avec des demi solutions obtenus par les plus
vocaux/acharnes/politises que chacun va s’empresser de caser dans
ses petites cases ideologiques avec marque dessus victoire ou defaite.
Efficacite: infinetesimale. [/quote]
je pense que tu te trompes d’épisode. La réforme éventuelle de la
recherche publique, de ses organismes, de ses statuts et tout le
tralala c’est pour plus tard, dans un second temps, et on entend
vaguement parler dans la presse d’un grand palabre a organiser sur la
question dans un futur plus ou moins proche sur la question.

Mais l’actualité brûlante qui fait se fâcher les blouses blanches et
pétitionner tant et plus, c’est l’évolution de la situation budgétaire
et du recrutement sur une toute petite période (durant les deux ans qui
viennent de s’écouler et dans les mois qui viennent).

Le problème est simple : La France doit elle continuer à être un formidable centre de formation de gens talentueux qui vont ensuite s’expatrier car on ne leur donnera pas les moyens de s’épanouir ici…

Osons un parallèle abracadabrantesque (oui, osons) : La France, au travers de ces centres de formations de Nantes, Auxerres, Saint-Etienne et Lens (pour ne parler que de ceux-là ), est considérée comme la nation qui forme le mieux les jeunes footballeurs… Mais comme toujours, la formation coute la peau du cul… C’est souvent un pari, on forme 10 péquins et au final 1 où 2 seront des joueurs valables… Donc quand vos joueurs super bon, que vous avez formés avec amour, se casse à l’étranger sitot leur formation fini, ben vous avez grave les boules…
Donc pour éviter ce genre de “petits désagréments”, on fait voter une petite loi, on blinde les contrats et hop, tout rentre plus ou moins dans l’ordre…

Tient, prenons l’exemple des militaires (oui, on a les meilleurs pilotes de chasse au monde, et j’explique si quelqu’un suppose le contraire) (message subliminal : Arte 20h15 ce soir) : on commence la formation des pilotes en triant un max (sur des critères physiques et psychologiques), puis un chouette concours (1000 inscrits, 20 retenus) et enfin, LA formation, avec controle continu (tu t’assoie pas au commande d’un Alpha-jet si tu connais pas PAR COEUR l’appareil… sinon, merci, au revoir… Et ainsi de suite pendant toute la formation)… Et si sur une promotion personne ne réussi, ben c’est pas grave, c’est juste l’argent du contribuable foutu en l’air… Y’a pas de coéficient de réussite minimum, si personne n’'est bon, ben tant pis…
Et là, heureusement encore une fois que l’armée a un contrat d’exclusivité sur les têtes de ces gars, sinon les meilleurs partiraient pour le privé et les vols expérimentaux chez Lockheed Martin, Dassault ou Boeing…

Donc peut etre qu’un contrat qui lierais les jeunes chercheurs pendant, disont 10 ans, avec l’université qui a assuré leur formation, ben c’est peut etre une première solution à nos malheurs…

Ah, au fait, on veux en faire quoi des pays occidentaux et industrialisées ? Parce que pour faire des trucs manufacturés pas cher, y’a la Chine, le Mexique et le maghreb… Pour les informaticiens y’a l’Inde et le Pakistan… Pour l’agriculture y’a l’europe de l’Est… On va faire quoi nous au final… Consommer ? mais il faut des sous pour ça, et donc de l’emploi…

Tdujieuuu… Putain de smiley de merdeee…
Ce message a été édité par BarracuddA le 10/03/2004

Je vais poser ma petite pierre à l’édifice. Etant enseignant-chercheur, j’ai un petit avis sur la question. Cet avis est en tous points identique à celui de Glop qui, je crois, a bien perçu le problème. Toutefois, j’apporte des petits bémols. Le premier, c’est que ce n’est pas forcément une histoire politique. Le raz-le-bol est latent depuis un moment. Le fait qu’il explose à ce moment-ci n’est pas fortuit. Il s’agit là effectivement de récupération politique anti Raffarin etc… C’est bizarrement maintenant, proche des régionales que les avocats et les chercheurs se réveillent. Ne nous y trompons pas, les syndicats ont fait depuis plusieurs moi un sacré travail par en dessous. On les a vu se radiner dans les labos et monter les chercheurs sur le manque de moyens. Là, ça me fait bien rire. On a le premier budget de recherche européen, et loin devant, je peux vous le dire…Les autres sont bien loins derrière. Le problème n’est pas là, c’est pas à coups de Brouzoufs qu’on améliore la situation. Par contre, on peut voir comment c’est dépensé par exemple. Aujourd’hui, la fac d’orsay paye son chauffage avec cet argent. On peut donc se poser des questions. Il est plus question de répartition qu’autre chose. Enfin, je vais pousser ma petite geulante. Mais avant tout, je tiens à dire que je suis dans la recherche publique. Ca évitera ainsi les jugements péremptoires.

LES FONCTIONNAIRES COMMENCENT A M’EMMERDER ! C’est pas possible quand même que lorsque l’on essaie de toucher à un truc, c’est branle-bas le combat, tous contre, et patati et patata… Faut avancer les mecs. Le temps où l’Etat payait tout est révolu. Les modèles économiques dans lesquels nous évoluons ne permettent pas de maintenir un aussi grand nombre de fonctionnaires et notamment dans la recherche. La recherche publique à toujours été une recherche avec des petits moyens. Rien à voir avec les labos privés. Ca a toujours été le cas, ça le sera toujours.
Le citoyen modèle donne son avis sur la recherche :“ils sont pas assez payés, ils ont pas assez de moyens”. Je rappelle à tous que vous voulez donner plus de moyens à tout le monde (notamment en terme financier et sans regarder à la rigueur comment c’est dépensé ) , et vous voulez payer moins de charges. Ya pas un problème dans ce que je viens de dire ? Les Français se plaignent d’être des vaches à lait, et ensuite ils se plaignent que l’état ne donne pas plus de sous à tel ou untel. Faut peut être se demander d’ou vient le pognon qui sert à financer tout ça !
Bref, je suis chercheur dans le public. Quand j’ai eu mon poste, je savais quels moyens j’allais avoir, et surtout quel salaire j’allais toucher. Je n’ai pas eu de surprises, c’est moins qu’ailleurs et parfois je fais de la recherche avec ma bite et mon couteau. Ca ne m’empêche pas de publier des travaux de qualité. Quand on signe quelque part, faut d’abord se renseigner, puis ensuite assumer.

Ca n’empêche pas bien sûr de veiller à ce que l’argent attribué soit correctement dépensé. A partir de là, on verra bien si le budget de la recherche est suffisant. Quand je pense que dans mon labo il y a un blaireau qui revendique pour la France un budget égal à celui des Etats Unis… Il y a de quoi pleurer ou rire je ne sais plus bien…
Ce message a été édité par bobsainclar le 10/03/2004

  Oulah oulah , j’aimerais bien savoir dans quelle
matière tu enseignes et recherches… La recherche publique une
recherche de petits moyens ? C’est un peu n’importe quoi quand
même, ou alors on n’a pas la même notion des “petits
moyens”. En biologie ( pour ne citer que ce que je connais) tu
travailles rarement avec des petits moyens: Les prix du matos ( les
appareillages, comme les produits) sont la plupart du temps très
élevés, parfois scandaleusement élevés
même, les boîtes privées spécialisées
dans le matos ne se privant pas pour raquetter les labos ( publiques
comme privés). Un petit exemple pour la route: mon labo a
dû se racheter un séquenceur d’ADN en fin d’année
dernière, et sans prendre le top on arrive super facilement
à 95 000€. S’ajoute à ça tout le coût de
fonctionnement de l’appareil. Ca engloutit des montagnes de fric. Et ce
n’est qu’un outil. Et qu’un exemple, pour un “petit” matériel
par rapport à ce qu’on peut trouver dans d’autres labos. La
recherche publique n’est pas une recherche de petits moyens juste parce
qu’elle a moins que le privé, ce qui est indéniable… Tu
dis que tu savais ce à quoi tu allais faire fasse en termes de
moyens et que tu as choisis en toute connaissance de cause: tu as bien
de la chance parce que le problème de la plupart actuellement
c’est que justement ils ne peuvent même plus compter sur les
moyens qu’on leur promettait, et qu’ils avaient eux aussi choisi en
toute connaissance de cause, faut pas les prendre pour des
débiles non plus…

 

  Pour ce qui est de la récupération
politique du mouvement, elle est évidente depuis la
médiatisation, et inévitable. Mais ce n’est pas les
syndicats qui l’ont déclenché ce mouvement comme tu le
rappelles, ça fait un bail que la tension est là. Le ras
le bol n’a rien de bassement politico-politique et le mouvement a
été initié par des chercheurs scandalisés
par le traitement imposé à la recherche publique.
Matraquage sur le nombre d’emplois, baisses des crédits, gel de
crédits pourtant déjà accordés, et dans le
même temps discours selon lequel la recherche est une
priorité du gouvernement, on doit atteindre 3% du PIB, patati,
patata… Pas besoin des syndicalistes là dedans pour
énerver et faire réagir qui que ce soit: pour ma part je
ne les ai pas vus ailleurs que dans les manifs ces braves
syndicalistes, mais quoi de plus normal. J’aimerais pas être dans
ton labo si vous êtes harcelés comme ça

  La politique dans ce mouvement intervient donc dans le sens
où il y a désaccord quant à la vocation de la
recherche publique: et les choix sur cette vocation sont
évidemment liés à la politique, mais le point de
départ n’est pas “bêtement” politique. La nuance est
subtile hein ? Mais c’est mon avis, même si je ne suis pas
sûr de bien me faire comprendre.

 Les chercheurs des organismes publiques

estiment leur boulot indispensable et ce n’est visiblement pas le
sentiment du gouvernement, qui souhaite depuis des années que
cette recherche publique soit plus appliquée, amène plus
de contrats, de brevets, et méprise plus ou moins la recherche
fondamentale non lucrative, dont ils ne voient pas
l’intérêt sans doute… Tu dis que l’inertie “des
fonctionnaires” est énorme, et je serais pas forcément en
désaccord, mais cette accusation n’est pourtant pas formulable
vis à vis de ce mouvement-ci justement, ce pour quoi je
l’apprécie. On doit pouvoir améliorer la recherche
publique et son fonctionnement, tout le monde est d’accord
là-dessus, et même la rendre plus “lucrative”. Mais pas en
saccageant la recherche publique telle qu’elle existe, pas en
l’orientant selon des critères de rentabilité. La
recherche fondamentale doit rester la priorité de la recherche
publique: il n’y a qu’elle qui puisse la faire et elle est
indispensable, je pense que tu seras d’accord puisque tu es
enseignant-chercheur: aucune entreprise privée ne fera de
recherche purement fondamentale puisqu’il n’y a pas de retombées
immédiates. C’est à l’Etat d’assurer que cette recherche
fondamentale indispensable perdure. Et la changer d’accord, l’asphyxier
non.

  Le mouvement " Sauvons la Recherche" ne s’oppose pas
par défaut et sans réfléchir à des
changements dans la recherche française, ils reconnaissent sans
problème qu’elle en a besoin, et engagent les travaux dans ce
sens: l’une de leurs revendications est la mise en place d’états
généraux, il suffit de lire le texte de la
pétition: des changements donc, mais pas à coups de
massue et sans concertation, et pas pour faire disparaître ou
réduire comme peau de chagrin la recherche fondamentale telle
qu’elle existe.

 

  Une autre revendication, la principale en fait, est
celle de l’emploi, pour les jeunes. Les labos vont se vider d’un grand
nombre de chercheurs (papy-boom te voilà ) et on recrute de moins
en moins de jeunes: c’est de la folie, une vision à court terme
incroyable: Ca a été fait pour les médecins (on
est maintenant prêt à laisser les médecins A LA
RETRAITE recommencer à bosser tellement on en manque par
endroits, et c’est pas prêt de s’améliorer) et on se
dirige droit dessus pour la recherche, toujours par soucis
d’économie: même erreur pour un résultat similaire.
Gros gros problème en vue pour la recherche française. Et
de toute façon énorme problème pour les jeunes qui
sortent avec leurs diplômes de nos écoles et de nos facs.
Tu savais que tu aurais un salaire inférieur à ce qu’il
aurait pu être ailleurs, à l’étranger ou dans le
privé, mais tu as malgré tout fait le choix de la
recherche publique. Bah tu as de la chance d’avoir pu faire ce choix,
et ceux qui aimeraient pouvoir le faire aussi ne se comptent même
plus. La situation pour les jeunes thésards est catastrophique,
tu dois être bien placé pour le savoir. Comme ça a
été dit plus haut, on forme des pelletées de super
diplomés à prix d’or, pendant des années, et on
les envoie ensuite gratos aux pays auxquels on veut se mesurer… C’est
de la schyzophrénie pure et dure. Et tout sauf de la
rentabilité… Un joli gaspillage quoi…

  Et puis quand même, faire de la recherche avec
ta bite et ton couteau… c’est sale !

Ce message a été édité par Quercus le 10/03/2004