Petit lexique des termes techniques
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[li]Le SCSI, ben c’est comme on a nous avec l’IDE et le SATA, sauf que c’est pour les professionnels. Donc, en plus cher, déjà (séries, cible marketing), mais aussi en plus rationnel et productif, et surtout en plus fiable. Tata Nicole perd son disque dur avec ses photos de vacances, tout le monde s’en fiche. La SocGen perd les transactions sur les comptes de Kerviel, c’est déjà un peu plus grave et gênant: d’un bout à l’autre de la chaîne SCSI, la fiabilité est prévue pour être supérieure, même si la sécurité passe d’abord par la redondance (et par le backup). [/li]
Pour simplifier, on va dire que les normes U160 et U320 de SCSI sont ce qui correspond chez nous à l’IDE et à l’EIDE (?). Des nappes de cables avec 2 périphériques M/E au maximum en IDE, des nappes de parfois plusieurs mètres pouvant accueillir jusqu’à 12 périphériques en U160/320.
[li]U160: norme pour le contrôleur, la nappe, le disque dur permettant un débit maximal de 160Mo/s par nappe.[/li]
[li]U320: pareil avec 320m/s. Les contrôleurs changent, mais acceptent le matériel U160 (en gros). Mieux, on peut brancher un disque U320 sur une chaine en U160, ca ne fera en pratique aucune différence. C’est juste qu’on peut mettre plus de périphériques par nappe avant de saturer les débits, mais vu qu’on est très souvent limités par les 130M/s du port PCI…[/li]
[li]SAS: quand on est passés au SATA, on a remplacé les nappes par des cables où chaque bit passe à la suite d’un autre, mais à une fréquence de ouf. Et chaque cable relie un contrôleur à un disque, avec une bande passante réservée par disque. En SCSI, ils appellent ca le SAS (460M/s?) Les cables SAS/SATA sont en partie compatibles (il parait), et un contrôleur SAS peut accueillir à l’improviste un disque SATA. Pas l’inverse.[/li]Ca semble anodin, mais ca sonne le glas de toute la connectique compliquée des normes U160/320, et a fortiori des normes d’avant, avec des cables à ferrites et les connecteurs sertis or de folie et tout ca. C’est une page de la préhistoire folklorique du SCSI qui se tourne…
Le SAS ne nous concerne pas a priori. Mais c’est grâce à son émergence sur le marché des serveurs que l’U160/320 remplit le marché d’occasion actuellement.
[li]Un kit SCSI de base, c’est un contrôleur SCSI U160 sur port PCI, une nappe 68 pins pour mettre les disques qu’il faut (certifiée U160 au pire), un terminateur intégré à la nappe ou amovible. Le terminateur n’est pas forcément indispensable, mais c’est marginal. Il faut aussi un disque (non concerné par la CGP), bien entendu, et parfois un adaptateur SCA/68pins pour brancher un disque venant d’un serveur hot-swap, les plus nombreux sur le marché de l’occase.[/li]
Les contrôleurs Adaptec sont très nombreuses sur le marché de l’occase, et reconnues de base par tous les windows et tous les linux. A contrario, j’ai galéré avec un contrôleur LSI sur linux il y a quelques temps, et je n’ai pas retenté l’expérience depuis.
[li]un p****n de port PCI[/li]Format obsolet et dépassé, avec un bus de données pour l’ensemble des ports limités à 130Mo/s sur nos machines (PCI 32bits 33Mhz). Sachant que les cartes-mère y connectent par défaut pas mal de chipsets, c’est la zone. Certains Southbridge comme le RDX2000 d’ATI ont même une limite à 65M/s…
Les serveurs ont des ports PCI à 66Mhz, voire des ports PCI-X et PCI-64 avec des connecteurs en plus pour augmenter considérablement la bande passante.
Bonne nouvelle: une carte contrôleur de serveur se branchera toujours sur un port PCI 32bits et fonctionnera correctement, jusqu’à la limite des 130Mo/s au moins.
[li]un port PCI-e[/li]A priori, ne constitue plus aucun goulet d’étranglement pour les contrôleurs. Présent sur les serveurs comme sur les desktop PCs, il permet une vraie intéropérabilité des composants, enfin. Seul problème: le coût. Les controleurs PCI* d’occasion ne coûtent rien tant ils sont nombreux sur le marché, mais les contrôleurs PCIe sont tous en activité, donc rares en occase.
[li]Un disque SSD est un disque dur fait à partir de mémoire flash: le temps d’accès donc est nul. Une mémoire permet un accès direct à une adresse: il n’est pas nécessaire de déplacer une tête sur le sillon d’un plateau tournant pour lire ou écrire. Les serveurs et les portables sont équipés de tels disques depuis quelques temps déjà, mais les prix sont élevés, les débits en lecture et ecriture généralement faibles (40Mo - 20Mo), et certaines séries de disques souffrent de graves problèmes. [/li]b]Un Mtron[/b] est un disque haut de gamme avec des débits en lecture et écriture vraiment bons, genre 90Mo/s. Forcément, les prix s’en ressentent.
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Petit recueils des concepts SCSI
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[li]Quelques rappels sur la mécanique des disques à plateaux: http://www.tomshardware.com/reviews/HDD-SA…tor,1914-2.html[/li]
[li]Le temps d’accès est le cheval de bataille des disques SCSI, et le talon d’achille des disques à plateaux en général. Les disques SSD vont tous nous bouffer un jour, mais vu mon compte en banque, c’est pas pour demain.[/li]Bonne explication ici: http://www.tomshardware.com/reviews/HDD-SA…tor,1914-3.html
[li]Comme le déclame l’oncle Tom: http://www.tomshardware.com/reviews/unders…nce,1557-3.html, « la vitesse de rotation est de loin le critère le plus pertinent quant à l’évaluation du niveau de performance global d’un disque ». On pense aux débits, mais surtout aux temps d’accès. [/li]Petit paradoxe: les plateaux disques SCSI sont plus petits pour rouler plus vite, mais offrent des débits en rayon extérieur un peu handicapés par rapport à un disque « stock ». En contrepartie, la perte de débit du début à la fin est nettement moindre entre le début et la fin du disque: mais bon c’est bidon, la vraie raison, c’est la priorité au temps d’accès
[li]La fiabilité des disques SCSI: j’ai pas de chiffre, mais vu que c’est fait pour des serveurs, des stations de travail et des serveurs de calcul, on se doute qu’ils ont calculé leur coup au prix où ils vendent ca. Je connais plein de stations SUN sur lesquelles il n’y a qu’un disque: il a donc intérêt à tiendre, et ca tombe bien parce qu’il tient bien en général :crying: Les disques SCSI, tout comme leurs amis les Raptors, sont généralement garantis 5 ans, et ont un MTBF de l’ordre de 1.3 million d’heures (MTBF: temps moyen entre deux pannes). Pas mal.[/li]
Les disques HP ne sont garantis que 3 ans parfois (sauf les Seagate vendus sous label HP je crois), mais possèdent un mécanisme SMART avancé qui indique quand il faut retourner le disque au fabricant (RAID1/5) avant que ca puisse craindre, pourvu que le contrôleur soit aussi de marque HP. En général, les disques SCSI s’auto-checkent tous seuls, etc…
La non-fiabilité des disques SATA/IDE: ce qu’un journaliste n’a pas sorti, je ne vais pas l’improviser. Il y a peu de chiffres, à prendre avec des pincettes, genre les stats de google sur des disques obsolets, voire des vieux chiffres sur le taux de retour de materiel.net. Dans le second cas, donc, ca concerne le panel mis en vente par un vendeur qui a vachement intérêt à ce qu’on sache qu’il vend aussi de la daube et qui a envie de se fâcher avec ses fournisseurs. C’est aussi un panel commercial, et qui exclut les disques morts hors-garantie, les disques directement retournés au fabricant ou simplement jetés à la poubelle: ca nous ramène à un problème analogue à celui de canard PC pour la fiabilité des alims premiers prix. Ils ont pas pu établir de stats encore, et moi, je ne vais même pas essayer.
Donc, je ne vais pas relayer des légendes urbaines et clouer au pilori les 2 marques qui se sont faites racheter après une série catastrophique, ni encenser les dieux vivants de Seagate qui ont racheté le dernier lousère. On peut cependant voir la fréquence des morts subites survenues sur geekzone, i.e. données perdues sur un disque neuf et sans signe précurseur ni moyen de récupération à moins de 1000€. C’est loin d’être exceptionnel, et les stats de google pointent très bien ce phénomène qui touche beaucoup de disques dans leurs premiers mois de service.
Le RAID1 ou le RAID5, c’est bien aussi, mais y’a plus simple pour une solution desktop, non? (Raid 5 avec un contrôleur intégré: hérésie).
[li]Où qu’on trouve ce matos SCSI super-cher à pas cher?[/li]
Autres sites: HFR, au coup par coup, mais cher. Dealextreme pour les adaptateurs SCA/68 les moins chers. Actualis pour des nappes 68pins en destock (j’ai tout pris: 6 nappes à 1.5€, science-fiction… mais je ne sais pas si il manque pas de terminateur). Le forum Smp-fr est pas mal, mais cher: ce sont des « pros » qui n’ont pas encore répercuté l’effondrement récent de la côte du matos SCSI U160/320.
Coût des disques: oui, en neuf magasin, c’est très très cher. A la base, c’est destiné au marché serveur, et ca peut finir sur le serveur d’une banque pour des applis critiques: trop élitiste pour nous. Mais sur les sites dont je viens de parler, on trouve du 146g 15k sous les 100€ et 10k dans les 50€. L’état est variable, mais il y a parfois du neuf ou quasi-neuf: c’est souvent des disques spare d’une grappe raid5 qui n’ont pas eu besoin d’être utilisés. L’utilitaire Seatools compte le nombre d’heures d’utilisation d’un disque (seagate?): bon moyen pour détecter la gruge.
La garantie est souvent constructeur, comme pour les raptor: 5 ans après la date d’achat. Mais l’idée du SCSI, c’est (quasi)zéro-panne, et surtout pas de mort subite (ie sans signes précurseurs) a priori. A priori, ces disques sont increvables.
[li]L’économie? 150€ le raptor 150Go neuf, qui baisse peu en occase. Et 100€ le raptor 36, pourtant vraiment pas terrible. Par rapport à 65-70€ pour le même en SCSI (kit compris), sachant que la baisse des prix SCSI risque de s’accélérer. J’ai failli avoir un 300go 10k à 110€, impensable il y a quelques temps. Et pour les disques 15k kichoff, pas f’équivalent SATA. [/li]
Pour les radins prudents, un disque Seagate U320 10k de 73go serait le meilleur compromis pour un test probant, je pense (bruit, chaleur, performances).
Pour les méta-radins qui veulent faire du RAID, il y a ce genre de disques en U160 et en plus lent pour 10€ out… Je testerai p’tet…
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