Ce matin, je me suis levé avec cette idée en tête : “Et si j’allais me documenter sur le recyclage de notre matos informatique ?”. Et après quelques minutes de consultation de divers articles à ce sujet, force est de reconnaître que le constat est plutôt alarmant.
Il faut d’abord savoir que chaque citoyen (possesseur de matériel informatique bien sûr) se débarrasse d’environ 14Kg de déchet électronique par an. 90% de ces matériaux finiront enterrés ou incinérés sans autre forme de recyclage. Or dans un ordinateur on trouve une foule de polluants : Arsenic, cyanure, des terres rares, des métaux lourds (plomb, cadmium…) etc. Inutile de vous préciser que ces substances une fois dans l’environnement sont hautement polluantes et peuvent être responsable de très graves maladies chez l’homme (cancers, lésions nerveuses, pulmonaires, maladies du sang…).
Que peut on y faire ? Pour l’instant pas grand chose. En France, selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, le professionnel est responsable de l’élimination de ses e-déchets. “Pour un particulier, c’est la commune qui doit s’en charger dans sa déchetterie ou, à défaut, en vous indiquant les coordonnées d’une entreprise spécialisée.”
Malheureusement toutes les communes ne sont pas équipées pour, et le recyclage coûte très cher.
Deux directives devraient voir le jour pour essayer d’apporter des solutions :[ul]
[li]La première responsabilise financièrement les producteurs de polluants (quand on voit à l’heure actuelle l’efficacité des mesures pollueurs payeurs des sites industriels ça laisse plutôt perplexe)[/li][/ul][ul]
[li]L’autre directive, complémentaire, limite voire interdit l’utilisation des substances toxiques dans la composition des produits. Les surcoûts, évalués à 1 à 3 % du prix de vente seront, évidemment, répercutés sur le dos des consommateurs. Mais, fait intéressant, ceux-ci pourront rapporter gratuitement leur vieille machine ou carte chez le commerçant qui leur en vend une nouvelle “reprise un pour un” (Mouais… J’y crois à mort et vous ?)[/li][/ul]Mais ce n’est pas tout… Quand on à des problèmes pour recycler à la maison que fait on ? Et bien on va recycler chez les autres pardi ! C’est bien moins cher et surtout ça ne pose pas de problème environnemental. C’est vrai c’est moins polluant d’enfouir nos déchets au Nigeria ou en Chine plutôt que dans nos vertes campagnes !
C’est comme cela que l’on se retrouve avec des villages (par exemple en Chine avec celui de Taizhou) qui se bâtissent sur des dépotoirs à ciel ouvert ou viennent mourir jour après jours, des tonnes de matériel électronique. Des enfants nagent dans des rivières bourrées de plomb, sont payés une misère pour recycler des bouts de PVC et s’intoxiquent en faisant brûler des pièces pour reconnaître “à l’odeur” si il faut les garder ou les jeter… C’est l’exemple du village de Guiyu situé au Nord Est De Hong Kong. Village devenu l’un des principaux dépotoirs mondiaux de matériel électronique…
Evidemment responsable n°1, les Etats-Unis mais nous sommes tous concernés… D’ici quelques années on estime à 3 milliards le nombre de pièces électroniques susceptibles de se retrouver dans la nature, il est peut être temps de prendre le taureau par les cornes, non ?
Sources : acbm.com infos-du-net.com salon.com