Allez aujourd’hui je vous sors un classique, même s’il n’est finalement pas si vieux que ça: Fables.
Publié chez l’incontournable Vertigo de DC (vous savez, le truc chez qui Warner pourrait puiser pour faire des films un peu mieux), Fables c’est, en tous cas au début, les aventures de personnages de contes de fées à New York. Parce que oui, toutes les histoires, comptines, et autres récits classiques “existent” d’une façon ou d’une autre… mais leur pays imaginaire a été envahi par un mystérieur “adversaire” et ils se retrouvent maintenant à… putain, mais ça a l’air méga con quand on essaie de le raconter en fait, non? Et ça s’arrange pas parce que la première histoire, c’est le petit chaperon rouge qui a disparu, et blanche-neige et le grand méchant loup doivent enquêter pour que… wouah. Ok, non, serieux, c’est n’importe quoi.
Bon, je vois bien que j’ai du mal à vous le vendre, là, (en tous cas pour les 2 du fond qui ne l’ont pas encore lu), donc on va changer de tactique. D’abord, voilà une page:
Ensuite, si le pitch de base vous semble familier, c’est parce que plusieurs séries TV s’en sont inspiré (Grimm, Once Upon A Time, etc.), ainsi que quelques jeux videos (mais le “Fables: A Wolf Among Us” de Telltale est une adaptation officielle, notez bien). La BD, elle, a décroché plus d’une douzaine de prix depuis sa création, et a eu presqu’autant de spin-offs en BDs ou romans.
Entre mon introduction ratée et ça, vous devez vous poser des questions… en fait, je dirais que ça m’a fait le même effet qu’avec The Walking Dead (la BD, hein, pas la série TV, que j’ai laisser tomber après 5 épisodes). Ca commence de manière apparemment simple, voire naive, tant sur le plan de l’écriture que des dessins, mais ensuite ça devient sacrément plus compliqué, et sans s’en apercevoir ça devient la série que je lis en premier quand y’a un nouveau numéro. Sur un autre plan, ça rappelle aussi Sandman: il y a plusieurs arcs avec plusieurs themes ou personnages principaux, et avec parfois différents artistes, et selon les moments ça peut devenir sacrément poétique, effrayant, ou les deux. Et puis le jeu qui consiste à essayer de reconnaitre le plus de personnages rappelle un petit peu League of Extraordinary Gentlemen.
Parmi les spin-offs, les 2 séries annexes (Jack of Fables et Fairest) sont très bien, mais ne valent évidemment le coup si vous avez beaucoup aimé la série principale. Une histoire courte (The Literals) est en fait incluse dans les volumes principaux. Les autres spin-offs sont bien aussi mais rien de bien exceptionnel si je me souviens bien.
Au niveau des volumes, d’ailleurs, y’en a plus d’une vingtaine, pour 150 numéro originaux (soit presque le double de Sandman). C’est pas le truc le plus court du monde, mais à mon avis ça ne traine jamais. Willingham, le scénariste principal, fait avancer ses trames sans jamais faire de la rallonge, et développe son univers très rapidement. Du coup, on commence à voyager de plus en plus à gauche et à droite, et même d’un univers à l’autre, sans jamais trop s’ennuyer. Enfin, il mélange des “petits arcs” avec des grands arcs plus ambitieux, ce qui donne un petit côté “fresque épique” à l’ensemble.
C’est disponible en faux chez Comixology, et en vrai pratiquement n’importe où où y’a des livres sur une étagère.