Ca va se voir que j’aime beaucoup Ed Brubaker et Sean Phillips – individuellement, evidemment, mais encore plus quand ils sont ensemble – mais je viens de finir The Fade Out, une nouvelle graphique en 12 numeros.
Je ne vais pas re-introduire ce duo de talent – vous pouvez vous reporter a mon article sur Fatale, mais sachez qu’ils continuent de jouer sur leur point fort, a savoir l’emulation du “film noir” en format BD. Et quoi de mieux pour faire du film noir que de raconter une histoire sur l’industrie du film a la fin des annees 40?
C’est la trame de fond de The Fade Out, dont le premier chapitre ouvre avec un scenariste alcoolique et a bout de talent qui trouve, dans l’appartement dans lequel il a perdu connaissance apres une soiree largement trop arosee, la starlette de son film, sans vie, avec des trace evidentes de strangulation.
Entre les cauchemars de veterans de la guerre, la chasse aux communistes, et les studios de cinema prets a tout pour proteger leurs productions, il y a tous les elements qu’on peut attendre d’une histoire pareille, mais le tout reste quand meme bougrement efficace. Et oui, je dis “bougrement” pour faire un peu vieillot, histoire de rappeller l’epoque dans laquelle se deroule le bousin. Parce que c’est un putain de thread super litteraire, ici, yo.
Point bonus: si vous avez la chance de mettre la main sur une version “Deluxe”, vous aurez des petits articles apres chaque chapitre qui racontent des choses interessantes sur certaines personalites cinematographiques l’epoque… par exemple (ci-dessous), saviez vous que Jimmy Stewart etait l’un des acteurs les plus meurtriers d’Hollywood?
C’est dispo en faux chez Comixology et en vrai chez Amazon.