Les geeks procrastinnent gaiement

Si si, vous le faites, et même beaucoup pour certains. « Mais de quoi qui cause ? », vous vous demandez sûrement. Comme vous j’ai eu cette remarque, et un Larousse m’a donné ça : « Tendance compulsive a différer, à remettre au lendemain. »

Et là vous vous dites « Ouais! C’est moi tout craché! ». Je discute avec ce cher GloP sur IRC en pestant qu’il n’y avait pas de tutorial pour remédier à cette fâcheuse habitude, comme on l’aurait fait pour un problème de programmation. Bien mal m’en a pris, Internet est vaste et grand. Il me sort ce lien. Joie.
Enfin une méthode pour penser différemment le problème, et ne plus se retrouver à stresser comme un débile deux jours avant l’échéance.

Testée et Approuvée par GloP (notamment pour cafzone.net ;p), je vous laisse découvrir ce petit bijou.
Oui je sais c’est en anglais, mais c’est pas très compliqué, et Google est ton ami. :wink:

Overcoming Procrastination , by Steve Pavlina

Traduction Google

Source : GloP

Ah ouais…J’ai presque oublié en ecrivant cette news qu’il me restait 4jours pour finir plein de programmes à la con… Moi et la procrastination, on s’aime. Fort.

[quote]Realize that an imperfect job completed today is always superior to the perfect job delayed indefinitely.[/quote]Hum, faudrait l’envoyer à 3D Realms pour DNF celle-là…
Ils doivent être sec pour la procrastination

point nommé pour mes exams.

edit : pas de verbe, OK…
Ce message a été édité par Neomattrix le 21/06/2003

C’est moi qui suis pas net (ce qui est surement vrai) ou la traduction de google se termine par plusieurs paragraphes qui ne sont pas traduits. Sinon ça a l’iar interressant je me kirais la vo dasn quelques jours. Nan pas maintenant, je suis vraiment overbooké. (le probleme avec ce genre de tut c’est que si t’es vraiment atteint, t’es pas pret de lire, c’est comme les amnesoiques qui oublient qu’ils sont amnésiques)

Oh my God !!! Pourquoi GloP m’a-t-il caché ce lien ?!?!?!?!?!

[quote]Ils doivent procrastiner sec[/quote]J’ajoute qu’il n’existe pas de verbe pour « procrastination »  (Larousse inside)
Donc ça se conjugue pas quoi… C’est juste le titre qui veut pas se changer dans le forum News :confused:

Bon sang mais c’est tout moi.
C’est affligeant, mais je fais vraiment tout à la dernière minute, même tellement à la derniere minute que c’est parfois trop tard.  C’est vraiment une catastrophe ce truc mais bon… l’est trop tard pour que je change.
Ce message a été édité par Clemenza le 21/06/2003

ça pourrait expliquer le fait que pas mal de geeks de Paris n’ont TOUJOURS PAS répondu à mon invitation de se faire une petite rencontre irl ce week-end vu que je suis de séjour dans cette belle capitale

Ca explique aussi que comme un con je suis sous Word en tran de faire mon rapport de stage alors qu’il reste 2 jours pour le rendre…

Mais j’ai la solution:

http://www.cocp.ulaval.ca/cocp/PDF/Guide_Procrastination.pdf

Ce message a été édité par BadAcid le 21/06/2003

[quote][quote]Ils doivent procrastiner sec[/quote]J’ajoute qu’il n’existe pas de verbe pour “procrastination”  (Larousse inside)
Donc ça se conjugue pas quoi… C’est juste le titre qui veut pas se changer dans le forum News :/[/quote]
Ouais, contrairement à l’Anglais (to procrastinate).

Ça a l’air sympa ce lien, mais j’ai pas le courage de le lire … Je crois que j’irais le voir demain … ou un de ces quatre …

faudrait penser aux gars comme moi qui sont tellement atteint qu’ils n’ont même pas le courage de lire la solution du problème …

Glup et Glop je tiens juste à dire que vous avez sauvé ma vie et ma thèse. Hop bookmark !

Je sais pas pourquoi mais là en ce moment j’avais une énorme tendance à la procrastination vu tous les projets que je dois mener à terme. Mais grâce à vous dans 2 mois je serai effectivement : ultra-riche, ultra-heureux et ultra-le-maître-du-monde.

Alors merci à vous.

(qui plus est maintenant je peux frimer en placant un mot compliqué dans une phrase. Tiens ça pourrait être une idée ça. Après le post “blague” du lundi, le post “chaud” du vendredi, pourquoi pas le post “j’apprends des mots qui en jettent” du mercredi ?)

Bon ben voilà, comme hier j’ai passé une superbe fête de la musique à maudire popol et son tambour à cause d’un mal aux dents terrible, j’ai profité de mes insomnies pour faire un peu de traduction, ce qui donne ça :

SURMONTER LA PROCRASTINATION

de Steve Pavlina, PDG, Dexterity Software

La procrastination, défaut du comportement consistant à effectuer son travail au tout dernier moment, devient un problème majeur quand elle s’applique à votre propre travail. Parmi les symptômes courants, on retrouve des opportunités manquées, des heures de travail surchargées, du stress, de l’accablement, du ressentiment, de la culpabilité… Cet article explorera les causes profondes de la procrastination et vous donnera quelques méthodes pratiques afin de la surmonter.

Premièrement, le fait de penser que vous devez absolument faire quelque chose est une des principales causes de la procrastination. Quand vous vous dites que vous devez faire quelque chose, vous sous-entendez que vous y êtes forcés, ce qui va donc automatiquement induire du ressentiment et de la rébellion face à la tâche. La procrastination agit alors comme un mécanisme de défense qui empêche cette douleur de s’approcher. Si le projet se termine par une vraie deadline, alors quand celle-ci approche, la sensation de douleur associée à la tâche disparaît au profit de celle beaucoup plus grande qui viendra si vous ne commencez pas immédiatement.

La solution à ce blocage psychologique est de prendre conscience et accepter que tout est affaire de volonté : vous n’avez pas à faire quelque chose que vous n’avez pas choisi. Même si cela peut entraîner de sérieuses conséquences, vous êtes toujours libres de choisir. Personne ne vous force à mener vos affaires comme bon vous semble. Toutes les décisions que vous avez prises le long de votre parcours vous ont amenés là où vous en êtes maintenant. Si vous n’aimez l’endroit où vous avez atterri, vous êtes libres de prendre des décisions différentes, et de nouveaux résultats suivront. Même les plus grands amateurs de procrastination ont des domaines dans lesquels ils n’usent jamais de leur talent. Peut-être n’avez-vous jamais loupé votre émission favorite, ou que vous avez réussi à visiter de manière quotidienne votre [Cafzone] chérie. Dans chaque situation, la liberté de choix vous appartient complètement. Donc si vous commencer à repousser ce programme que vous devez faire cette année, prenez conscience que vous choisissez de le faire de plein gré. La procrastination devient moins évidente quand elle s’attaque à des tâches que vous avez ouvertement et librement choisi d’entreprendre.

Deuxièmement, penser à la tâche à accomplir comme à un grand tout indivisible que vous devez terminer vous amènera à la différer quasi-systématiquement. Quand vous vous focalisez sur l’idée de finir une tâche pour laquelle vous ne pouvez même pas clairement visualiser les étapes qui conduisent à son achèvement, vous mettez en place un sentiment d’accablement. Vous associez alors ce sentiment pénible à la tâche et faites en sorte de maximiser les délais. Par exemple, si vous dites “Je dois sortir un nouveau jeu cette année”, ou encore “Il faut que je corrige ce bug”, vous allez vraisemblablement vous sentir accablés et remettre ce travail à plus tard.

La solution est de penser à commencer une petite partie du boulot au lieu de ressasser mentalement que vous devez finir le travail complètement. Remplacez “Comment je vais bien pouvoir finir ça ?” par “Par quel morceau puis-je commencer immédiatement ?” Si vous recommencez ainsi assez souvent, vous allez finir par l’achever, ce boulot. Par exemple, si une des tâches que vous voulez faire cette année est de refaire votre site internet, penser que vous devez finir ce projet d’un coup vous conduira à l’accablement et donc à différer le boulot. Au lieu de cela, demandez-vous plutôt comment vous pouvez entamer une petite partie. Peut-être pouvez-vous commencer par jeter quelques idées sur le papier et établir une liste des objectifs que votre nouveau site doit remplir. En répétant ce schéma de pensée un nombre suffisant de fois, vous arriverez enfin à entamer l’ultime partie de votre projet qui conduira à son achèvement.

Un troisième type d’erreurs est de croire que ce qui vous conduit à la procrastination est le perfectionnisme. Penser que vous devez sortir l’application parfaite, ou le site parfait vous conduira probablement à ne jamais démarrer quoi que ce soit. Croire que vous devez faire quelque chose de parfait induira du stress et associera ce stress à la tâche, autrement dit, quelque chose que vous voulez éviter. Vous finirez par la repousser le plus possible, afin de construire une issue de secours à ce piège mental : Maintenant qu’il n’y a plus assez de temps pour rendre un travail parfait, vous êtes hors de cause car vous vous dites que vous auriez sûrement pu être parfaits si vous en aviez eu le temps. Mais s’il n’y a pas de deadline spécifique, ce schéma vous conduira à la différer ad vitam aeternam. Si vous n’avez jamais commencé à écrire ce programme dont vous avez toujours pensé qu’il était fait pour vous, se pourrait-il que ce perfectionnisme vous ait conduits à ne jamais l’avoir commencé ?

La solution à ce pseudo-perfectionnisme est de se donner la permission d’être… humain. Pouvez-vous citer un logiciel que vous considérez comme parfait, dans tous les sens du terme ? Permettez-moi d’en douter. Il faut réaliser qu’un boulot imparfait mais terminé aujourd’hui est toujours supérieur à un job théoriquement parfait mais toujours sur papier. Ce perfectionnisme est aussi étroitement lié au fait de penser au travail comme à un grand tout. Remplacez cette grosse et unique tâche à accomplir parfaitement par de petites étapes imparfaites dans votre esprit. Votre premier brouillon peut être très grossier, de toute manière vous êtes libres de l’améliorer encore et encore.

Un quatrième blocage mental est d’associer à une tâche la sensation de privation. Autrement dit, vous croyez qu’entreprendre un projet vous privera de la plupart des plaisirs de la vie. Afin de réaliser ce projet, devrez-vous mettre le reste de votre vie entre parenthèses ? Est-ce que vous vous dites que vous devrez mettre fin à toute vie sociale, travailler de longues heures, ne plus voir vos proches, et n’avoir aucun moment de détente ? Ça ne risque pas de vous motiver, hein, et pourtant bon nombre de personnes le font, en particulier les programmeurs. Imaginer une longue période de travail ardu et solitaire sans aucun moment de plaisir est la voie royale vers la procrastination.

La solution à cette privation mentale est simplement d’agir en sens inverse : mettre en place les moments de détente en premier, et organiser son temps de travail autour de ceux-ci. Ça peut sembler contre-productif, mais cette méthode inversée fonctionne très bien. Décidez par avance pour chaque semaine quels moments vous consacrez à vos proches, à votre détente, aux activités sociales, hobbies… Faites-vous plaisir au maximum. Puis limitez la portion de temps consacrée au travail aux heures non attribuées. Les meilleurs travailleurs, et ce, dans n’importe quel domaine, semblent être ceux qui prennent plus de détente et travaillent moins que les drogués du travail. On a montré que le temps de travail optimal pour la plupart des programmeurs oscillait entre 40 et 45 heures par semaine. Travailler plus longtemps que cela a d’ailleurs un effet tellement négatif sur la productivité et la motivation qu’au final, moins de travail est abattu. Qu’arriverait-il si vous ne vous autorisiez qu’un certain nombre d’heures de travail par semaine ? Que je venais vous dire : “Vous n’avez droit qu’à 10h/semaine” ? Votre sentiment de privation serait inversé, n’est-ce pas ? Au lieu de  percevoir le travail comme une entrave à votre plaisir, vous percevriez plutôt la privation de travail. Vous remplaceriez alors “Je veux jouer” par “Je veux travailler”, votre envie de travailler exploserait et toute trace de procrastination disparaîtrait.

Je vous recommande aussi fortement de ne rien faire pendant un jour complet de la semaine. Cela permettrait de vous ressourcer réellement et vous rendrait plus impatient de débuter la semaine. Avoir la garantie d’un jour de congé augmentera votre envie de travailler et vous rendra moins enclin à la procrastination. Si vous savez que demain, c’est votre jour de repos, vous repousserez moins le travail car vous ne vous payerez pas le luxe de le voir empiéter sur vos congés. Alors que quand vous pensez que tous les jours de la semaine sont des jours de labeur, le travail semble sans fin, et vous vous répétez sans cesse “Je devrais travailler”. Ainsi, votre cerveau utilise la procrastination comme une technique qui vous garantit un minimum de plaisir dans votre vie.

Pour des tâches que vous remettez constamment à plus tard, je recommande la méthode du lancement en 30 minutes chrono. Voici le principe : Tout d’abord, sélectionnez une partie du boulot sur laquelle vous pouvez bosser en une demi-heure. Puis choisissez une récompense que vous vous donnerez immédiatement après. La récompense est garantie si vous ne mettez en jeu que la dimension temporelle ; elle ne doit pas dépendre d’un objectif à atteindre. Comme exemples de récompense, on peut retrouver le fait de regarder son show TV favori, voir un film, manger des friandises, sortir avec des amis, se promener, bref n’importe quoi pourvu que vous trouviez cela agréable. Comme la durée du travail est très courte, vous focaliserez votre attention sur le plaisir immédiat à la place de la difficulté de la tâche. Peu importe combien ce boulot est déplaisant, il n’y a quasiment rien que vous ne puissiez endurer pendant seulement 30 petites minutes si la récompense derrière est suffisamment attirante.

Quand vous utiliserez cette méthode, vous verrez peut-être l’apparition d’un phénomène intéressant. Vous continuerez probablement votre travail au-delà de ces 30 minutes. Vous serez si concentrés sur une tâche, même difficile, que vous voudrez en fait la continuer. Avant même de le réaliser, vous y aurez passé une heure, si ce n’est plus. La certitude de la récompense est toujours présente, donc vous savez que vous pourrez vous l’octroyer quand bon vous semblera. Une fois au coeur de l’action, vous ne vous inquiéterez plus de la difficulté de cette tâche mais plutôt de finir la partie actuelle qui recueillera alors toute votre attention.

Quand VOUS déciderez d’arrêter de bosser, prenez votre récompense et jouissez-en pleinement. Puis planifiez une autre période d’une demi-heure de boulot avec une autre récompense à la clef. De cette manière, vous associerez de plus en plus le plaisir avec ce travail, sachant que vous serez immédiatement récompensés. Travailler pour une récompense à long terme et incertaine est loin d’être aussi motivant que de travailler pour son plaisir à court terme. En vous récompensant uniquement sur une base temporelle au lieu de vous donner des objectifs précis, vous aurez de plus en plus envie de travailler sur ce projet et finirez par le terminer.

L’écriture de cet article [NdT: ainsi que sa traduction] est un bon exemple de l’application de ces différentes techniques. J’aurais pu me dire “Je dois finir cet article de 2000 mots, et ce doit être parfait”. Au contraire, en premier, je me suis rappelé que je ne devais rien ; j’ai librement choisi d’écrire cet article. Puis j’ai pris conscience que j’avais plein de temps pour faire du bon boulot, et donc que je n’avais pas besoin d’être parfait car si je commençais suffisamment tôt, j’aurais plein de temps pour effectuer des corrections. Je me suis aussi dit qu’à force de commencer, j’arriverai à le terminer. Prendre mon repas était ma récompense. Je savais qu’au bout de 30 minutes de travail, je pourrais manger, et comme j’avais faim à cette heure-là, c’était une bonne motivation pour moi. Ça m’a pris quelques minutes pour décider du sujet, et j’ai passé le reste de la demi-heure à écrire quelques idées et à mettre à plat les grandes lignes. Quand le temps imparti a été écoulé, j’ai arrêté et me suis mis à table. C’était vraiment comme si je venais de gagner ce repas.

Le matin suivant, j’ai toujours utilisé cette stratégie des 30 minutes, en me donnant le petit déjeuner comme récompense. Néanmoins, j’étais tellement à mon travail que j’écrivais encore 90 minutes plus tard. Je savais que j’étais libre de m’arrêter à n’importe quel moment et que ma récompense m’attendait, mais ayant surmonté l’inertie de départ, la tendance naturelle était de continuer à bosser. Du coup, j’avais effectivement inversé le problème de procrastination en continuant à travailler et en différant l’heure de ma gratification ! Le résultat est que je finissais mon article assez tôt et que j’ai bien sûr mangé mon petit déjeuner ensuite.

J’espère que cet article vous a aidés à mieux cerner les causes de la procrastination et les manières de la vaincre. Il faut prendre conscience que la procrastination est causée par l’association d’un sentiment de pénibilité, ou non-plaisir, avec le boulot à accomplir. Une manière de la combattre est de simplement réduire cette pénibilité, et d’augmenter le plaisir que vous associez au fait de commencer un travail, afin de surmonter l’inertie de départ. Enfin il faut se rappeler qu’il est beaucoup plus difficile de se préparer mentalement à avaler un gros gâteau d’une seule traite que de le finir en l’entamant morceau par morceau.

Steve Pavlina est le PDG fondateur de Dexterity Software, et ses textes et discours abordent régulièrement les domaines du logiciel et de l’industrie du jeu. Cet article est copyright © 2001 pour Steve Pavlina.[/quote]
Ce message a été édité par xentyr le 22/06/2003

merci Xentyr.

bon je retourne à l’etudes de mes exams parcqu’a force de procrastinner (même si le verbe existe pas) je connai pas grand chose

Merci pour la tradoche Xentyr.
Génial cet article. Le deuxième paragraphe qui explique les causes est vraiment impressionant de lucidité.

cool une “vraie” traduction…pas comme google-je-raconte-n’importe-quoi !
Merci merci

Merci Xentyr! Puisse ce texte m’aider dans ma seconde année de prépa!

Merci Xentyr, excellente traduction !

xentyr, t’es un dieu je procastinait en me disant je me donnerais la peine de le traduire plus tard et toi tu m’as sauvé, merchi !

Excellent xentyr, GROS merci pour ton boulot.
Tiens, pour ceux qui font du français, cet article est un art poétique, la forme est liée au fond, et inversement.

Sinon,
la démarche en elle-même est assez étrange, c’est rare qu’un texte nous passe à une vraie réflexion sur soi.
Le truc trés bien, c’est qu’à aucun moment on ne se sent obligé d’appliquer cette méthode, elle paraît logique, imbattable.

Bref, je dois appliquer cette méthode.