Les Infiltrés et la pédophilie

Une personne qui écrit un livre ou rédige un article pour dénoncer un scandale / une affaire d’état / Un meurtre / Un complot ( ben barka, les retro commissions sur les frégates à Taiwan, boulin, …) et qui va, preuves à l’appuie, publier, jeter des noms sur la place public…C’est pas un journaliste ?

Quel est la limite de l’exercice ? (c’est une question que je me pose et le sujet de ce fil)

En meme temps, faire un reportage sur la pedophilie, c’est pas pour en faire l’apologie. De l’autre cote, il donne des infos a la police, c’est pas comme si il etait juge et boureau la fois. Vous jugez que l’on doit laisser des pedophiles dans les rues ?

Autre point : un journaliste n’est pas un medecin ou un avocat, il n’est pas tenu au silence. (de plus, pour les medecin, le droit du silence est aussi relatif, pour les avocats, c’est une autre histoire)

Je ne dis pas que sa situation est facile, mais je trouve qu’il a fait la chose juste, on ne parle pas de voleur de sucette la.

[quote=“ElRed, post:21, topic: 51063”]Une personne qui écrit un livre ou rédige un article pour dénoncer un scandale / une affaire d’état / Un meurtre / Un complot ( ben barka, les retro commissions sur les frégates à Taiwan, boulin, …) et qui va, preuves à l’appuie publié, jeter des noms sur la places publics…C’est pas un journaliste ?

Quel est la limite de l’exercice ? (c’est une question que je me pose)[/quote]

Oui mais là tu es de l’autre côté : ils dénoncent des choses qui relèvent du rôle public d’une ou plusieurs personnes, personnalités… et ce ne sont pas ces mêmes personnes qui leur ont ouvert leur coeur vidé leur sac. C’est un travail d’enquête, souvent réalisé à l’aide de sources (non citées, elles) qui débouche sur la mise en cause d’autres personnes auprès de la société. Libre à la police ensuite d’enquêter elle même sur ces faits non encore avérés.

EDIT : WooT ! 999 messages sur Geekzone… Millénaires de GZ, I’m comiiiiiing !

EDIT 2 : correction d’une expression maladroite relevée par Joebount.

Tu crois que les pedophiles lui ont ouvert leurs coeurs, uh? Oo

Si A me dit et me donne les preuves que B est un meurtrier : J’ai le droit de publier.
Même si je n’ai pas dit à A que j’étais journaliste ?

Si B me donne les preuves et me dit qu’il est meutrier => J’ai pas le droit de publier. Surtout si j’ai dit à B que j’étais journaliste ?

Le sujet est complexe et je n’ai malheureusement pas le temps de m’étendre mais j’aimerais réagir sur une chose : la dénonciation des “sources”. Pour moi cela n’a rien à voir, ce journaliste ne s’est jamais présenté en tant que tel donc les personnes qui lui parlent ne peuvent pas être considéré comme des “sources”. Du coup, cela n’entache en rien la confiance que l’on devrait avoir envers les journalistes.

Les avocats n’ont pas de conscience c’est connu ça !

[quote]Une personne qui écrit un livre ou rédige un article pour dénoncer un scandale / une affaire d’état / Un meurtre / Un complot ( ben barka, les retro commissions sur les frégates à Taiwan, boulin, …) et qui va, preuves à l’appuie publié, jeter des noms sur la places publics…C’est pas un journaliste ?

Quel est la limite de l’exercice ? (c’est une question que je me pose et le sujet de ce fil)[/quote]

C’est un écrivain non ? Ou alors je mélange les pinceaux…

Sauf qu’en médiatisant le fait de les avoir dénoncé, il diminue la confiance envers la profession.

C’est bien il aura fait arreter 3 pédophiles potentiels, mais maintenant lorsqu’un journaliste va se présenter devant un dealer ou un travailleur clandestin en disant « vous inquietez pas, c’est completement anonyme on masque les visage et brouille la voix », on leur répondra gentiment de bien vouloir aller se faire foutre.

Mais si on se fout de donner la possibilité aux journalistes de donner le point de vue de gens qui ont quelque chose à se reprocher aux yeux de la loi (non seulement des criminels, mais aussi des simples hors-la-loi qui ne peuvent pas faire autrement, comme les ouvriers sans-papier clandestin, ou même des victimes, comme ces prostituées de l’est dont les proxénetes confisquent les papier), alors oui, dénonçons les gens.

Analogie presque amusante : un médecin a le devoir d’en référer aux autorités quand il constate des signes de maltraitance sur un enfant.

[quote name=‹ Article 226-14 du code pénal ›]L’article 226-13 n’est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n’est pas applicable :

1° A celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices, y compris lorsqu’il s’agit d’atteintes sexuelles dont il a eu connaissance et qui ont été infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique ;[/quote]
Du coup, si dans cette situation précise, le sacro-saint secret professionnel médical saute, il faudrait peut être que l’élite journalistique du web moderne français arrête de colmater son dogmatisme et regarde la réalité en face.

A moins bien sûr qu’il ne soit préférable que l’emission se termine par un « A l’heure où vous nous regardez, ces personnes sont protégées par notre code d’éthique et violent peut être votre petite nièce. » ce qui, en terme de sensationnalisme, marcherait sans doute assez bien.

Je vois pas trop pourquoi un journaliste devrait être tenu au secret même si il a envie de dénoncer ses “sources”.

Que les journalistes se gardent le droit de ne rien dire quand la police leur demande des infos ça ne veut pas dire qu’ils ne devraient jamais rien divulguer de leurs enquêtes, si ?

Perso je crois que c’est une décision que chaque journaliste doit prendre par lui même, pas une règle absolue qui s’applique bêtement.

sur 20 dénonciations, 1 seul personne est arrêté (un canadien, même pas en france) (voir article nouvel obs)

En temps que papa d’une charmante petite fille de plus de 7 ans, j’aurais eu moins de sang froid que le journaliste pendant ses interviews, bref ce n’est pas le débat et le problème.

L’ ERREUR énorme de ce journaliste est d’avoir DIT qu’il avait dénnoncé les &@#philes

la police, sans cette opération de “com” aurait sans doute aprés investigations et informations données par le journaliste pue
arreter bien plus de malade… plus de reseaux ?

sonner trompettes et fanfares, les méchants se cachent, ils sont prévenus…

voila, kapa et et le journaliste ont fait leur pub / buzz autour de leur reportage “moyen”, au final la cible ce sait traquer,
elle se terre, cela rendra le travail de la police encore plus difficile (et celui des autres journalistes),
et au final aura fait plus de dégâts que de bien contre ce fléau.

bravo du con.

la faute professionnel ce n’est pas la dénonciation, la faute c’est d’avoir ouvert sa gueule et de se venter d’avoir dénoncé.

[quote=“Rabban, post:28, topic: 51063”]Sauf qu’en médiatisant le fait de les avoir dénoncé, il diminue la confiance envers la profession.

C’est bien il aura fait arreter 3 pédophiles potentiels, mais maintenant lorsqu’un journaliste va se présenter devant un dealer ou un travailleur clandestin en disant “vous inquietez pas, c’est completement anonyme on masque les visage et brouille la voix”, on leur répondra gentiment de bien vouloir aller se faire foutre.[/quote]
Exactement ce que je pense. Maintenant, vous pouvez toujours courir pour avoir un reportage sur des pédophiles. Il n’y aura pas moins de pédophiles, mais en plus, on ne saura pas forcement s’en protéger. Epic Fail pour le journaliste.

Le pire dans l’histoire : c’est que sans (débuts de) preuves complémentaires ou aveux devant un agent assermenté, ils ne risquent rien…

Faudra qu’on m’explique en quoi un reportage va me protéger d’un réseau de dealers de drogue ou de pédophiles…

Rabban, Zontrax, complètement d’accord.

Au delà d’un « secret professionnel » potentiel, c’est juste une question de bon sens. Puis bon, là, faire tomber 3 bonshommes et griller définitivement tous les journalistes, c’est pas très malin.

Pourquoi en parler, alors ?

Bah, connaître l’adversaire, c’est toujours enrichissant, alors, c’est sûr que ça va pas te filer un bouclier anti-criminel, mais ça te donne certaines techniques ou certaines voies de réflexion.

[quote=“Tiennos, post:30, topic: 51063”]Je vois pas trop pourquoi un journaliste devrait être tenu au secret même si il a envie de dénoncer ses “sources”.

Que les journalistes se gardent le droit de ne rien dire quand la police leur demande des infos ça ne veut pas dire qu’ils ne devraient jamais rien divulguer de leurs enquêtes, si ?

Perso je crois que c’est une décision que chaque journaliste doit prendre par lui même, pas une règle absolue qui s’applique bêtement.[/quote]
C’est ce qui résume le mieux ma pensée. Les journalistes n’ont pas de serment d’Hippocrate mais il faut que la loi protège leur source sinon les journalistes ne seront que des auxiliaires de police.

Une interview peut se faire de manière anonyme indirecte. Par exemple quand un journaliste rencontre un dealer sur un marché, il n’a pas fait d’enquête de police ce n’est pas un justicier et il n’a pas le nom du type. La personne qui fait des délits, à part pour s’en vanter, sait qu’elle a quand même des risque. La pédophilie c’est un cas particulier.

Pour moi les gens qui utilisent la caméra cachée ne sont pas des vrais journalistes, le plus souvent ça n’apporte rien, ça fait du sensationnel et ça se substitue à la justice. D’autant que les floutages sont souvent hyper mal faits, dans la majorité des cas les gens sont reconnaissables.

Pour moi un journaliste doit informer. Je me souviens d’un reportage pendant une guerre civile ou un cameraman filme une scène de fusillade mais après il arrête de filmer pour sauver la personne qu’il a vu. Il reste un journaliste car il a informé. Il s’est arrêté de filmer pour sauver la personne sans se filmer et se mettre en avant. Mais il est tout de même resté neutre.

Pour revenir au sujet, je n’ai pas vu l’émission, le journaliste peut interroger des pédophiles dans les centres psychiatriques (les personnes sont connues et identifiées par l’administration), mais s’il le fait hors de ce contexte, c’est clair que sa fonction n’est plus très claire et qu’il se pose des questions de moral car ce sont des délits très graves où les victimes ne peuvent par définition se défendre.

Le genre de cynisme que je ne supporte pas ; 3 vecteurs de malheur et de vies brisées en moins, c’est 3 vecteurs de malheur et de vies brisées en moins. C’est une valeur absolue, ça ne tien pas dans des équations relatives ce genre de choses.

Et je citerai bien mon dernier post : l’article 226-14 du code pénal stipule bien que le secret professionnel n’existe pas pour les sévices sur mineur.

Une question que j’ai (n’ayant pas vu le reportage), c’est qu’est-ce que les personnes en question ont dit au journaliste exactement?
Ont-elles avoué des viols sur mineurs, des relations consenties avec des mineurs (et de quel age, 12 c’est pas pareil que 17), se sont-ils vantés de leurs activités passées?

Si ce n’est pas le cas, s’il n’y a aucune preuve qu’ils aient agressé ou abusé de qui que ce soit, l’article en question ne l’oblige absolument pas à livrer des noms à la police.

[quote=« nbertrand59, post:36, topic: 51063 »]Le genre de cynisme que je ne supporte pas ; 3 vecteurs de malheur et de vies brisées en moins, c’est 3 vecteurs de malheur et de vies brisées en moins. C’est une valeur absolue, ça ne tien pas dans des équations relatives ce genre de choses.

Et je citerai bien mon dernier post : l’article 226-14 du code pénal stipule bien que le secret professionnel n’existe pas pour les sévices sur mineur.[/quote]

Ben… Malheureusement ça reste souvent intra familiale et la quasi totalité de ces sévices restent souvent dans le secret. Les chiffres font très mal.

Alors 10 kéké avec une carte de presse qui n’ont rien foutu d’autre que nous révéler ce qu’on peut comprendre en 5 minutes sur skyrock.com en massacrant le peu de crédibilité qui reste au journalisme en France ? Comment dire… :smiley:

Point étape
Ce qui commence à me gêné un peu, c’est qu’on parle des “pédophiles”… Du coup, c’est genre, “un pédophile, c’est pas la même chose”. J’aimerais rester sur le problème du journaliste.

Parlons d’un tueur en série (ça sera moins épidermique): Est ce qu’un journaliste qui interroge un tueur en série et que celui ci lui dit “C’est moi le tueur et je vais encore sévir” se doit de dénoncer le dit tueur à la police ?

A priori, à vous lire, j’ai tendance à résumer ça en : Oui, mais il ne doit pas dire que c’est lui qui l’a dit.

J’ai bon ?

[quote=« Titan, post:31, topic: 51063 »]
la faute professionnel ce n’est pas la dénonciation, la faute c’est d’avoir ouvert sa gueule et de se venter d’avoir dénoncé.
[/quote]
Comme dit plus haut, le « travail » du journaliste, son apanage, ce que personne d’autre que lui ne peut faire, c’est donner un coup de projecteur sur la société, en visant des choses qui lui paraissent digne d’attention. Des choses qui sont inconnues/méconnues du reste de la société, dont les gens ignorent/idéalisent l’existence. Cela amène le journaliste à aller où personne ne va, où personne ne peut aller, pour savoir ce qu’il s’y passe et le faire savoir. Il doit gagner la confiance des personnes appartenant à cet « espace » de la société, pour y entrer.
Il ne peut pas jouer un double-jeu. Il se tire une balle dans le pied s’il fait ça. OK il fait un grand coût médiatique, il gagne l’amitié de tous les parents d’enfants en bas âge, il ne risque pas grand chose au niveau de la « réprobation morale ». Mais après ?

Tu te rends bien compte que ton point de vue est biaisé ? La haine des pédophiles ne fera pas avancer les choses…

« Journalisme » + « pédophilie » = ceci