Depuis quelques mois, l’Etat français comme la Commission européenne proposent un certain nombre d’aides financières à l’industrie du jeu vidéo. Le résultat n’est pas vraiment probant.
Producteurs, créateurs sont les destinataires de ces financements. Nicole Fontaine, la Ministre déléguée à l’Industrie a demandé un rapport sur l’état de santé de l’industrie du jeu vidéo dans notre pays. Eh ben c’est pas brillant.
L’industrie du jeu vidéo en France va mal. Elle risque même d’être éliminée d’un marché mondial pesant tout de même 30 milliards de dollars, avec une croissance de 15 % par an. Aujourd’hui, les effectifs des studios de développement français ont fondu de plus de 50% en trois ans. Une des raisons étant la délocalisation des entreprises françaises. Pour l’exemple, Atari, Vivendi Games et Ubi soft, figurant parmi les leaders mondiaux du domaine, ont transféré leurs centres de production hors du pays. C’est évidemment une partie de l’investissement qui échappe à la France. Le rapport propose un certain nombre de mesures pour aider l’industrie :
Un crédit d’impôt, de l’ordre de 20%, sur les dépenses de développement de jeu réalisées en France.
Aides à la recherche et à l’innovation.
Des mesures vers les établissements bancaires pour faciliter les financements.
Une meilleure implication des entreprises de production dans le débat en cours sur les contrats de projet.
Cela dit ils ont jamais dit “on va sauver l’industrie du jeu video”, mais “on va faire ce qu’on peut pour l’aider”. Il est evident que toute personne avec un demi milligramme d’intelligence sait que la situation globale du marche des jeux videos au niveau mondial n’a que peu a voir avec un credit de 20% d’impot en France… En revanche faire du mieux qu’on peut pour eviter une delocalisation des studios de jeux (et meme d’autres secteurs) de France vers l’etranger va malheureusement surement beaucoup plus loin qu’une aide ponctuelle, quelle que soit son ampleur…
Le problème va au dela de la france je pense. Ce qui avait fait le succès des boites nationales c’était la “french touch” des petits studios d’antant qui réalisait (et non produire) des jeux inovants (Delphin Software, UbiSoft…) et de qualité.
Maintenant le marché est orienté très FPS, MMORPG ou RTS le tout à base de licenses savament distillée par le cinéma, la BD etc… Sans compter que le marché ayant explosé la concurrence s’est faite de plus en plus agressive imposant des coûts de lancement astronomique. Donc solution de facilité pour certains, la délocalisation de la réalisation du jeu et une perte progressive de cette “french touch” qui avait su faire la différence à l’époque.
Il faut bien le reconnaitre. Les dernières meilleures productions viennent de plus en plus des pays de l’Est (et ce n’est pas prêt d’être terminé.
La question est maintenant, faut il maintenir une industrie sous perf pour qu’elle nous sorte des navets ?
Pff alors la je suis pas d’accord, autant en musique on peut considerer qu’il y a eu une certaine “french touch”, autant en jeux video, c’est de la branlette pour se faire mousser et se sentir superieur/different/faire le cake. A mon sens il y a jamais eu de French Touch dans les jeux videos. Juste des studios francais qui savaient realiser des jeux avec chacun leur caractere propre, mais rien qui transcendait l’ensemble des studios francais pour les distinguer radicalement de leur concurents internationaux parceque Francais…
[quote]Pff alors la je suis pas d’accord, autant en musique on peut considerer qu’il y a eu une certaine “french touch”, autant en jeux video, c’est de la branlette pour se faire mousser et se sentir superieur/different/faire le cake. […][/quote]Tiens c’est amusant, parce que je pense que la french touch en musique c’est un peu du pipi de chat. Comme quoi… quand je parle des jeux vidéos français. Depuis je suis tout à fait d’accord pour dire que les studios français ont un peu tendance à se la peter. Et parmis ces pêteurs, on trouve parfois des vétérans du jeu vidéo français ce qui est d’autant plus inexcusable
Rahlala, mais arretez, vous y connaissez quoi à l’industrie du jeu video en France les gars la ? Citez moi 5 studio indépendants, hop ! Allez. J’attends.
Tout ça pour dire : il n’est meme pas question de French Touch ou pas la, juste d’une industrie qui subit de plein fouet la concurrence internationale. Et qui subit aussi le déficit d’image de la France (notamment les 35h, comme le décrit le rapport Fries). Et qui, EN PLUS, doit faire face à des concurrents établis au Canada qui n’ont pas les même contraintes fiscales puisqu’ils sont “subventionnés”… Bref, la qualité de la production n’est pas en cause en France, tout simplement parce que les éditeurs en ont rien à battre. Ils veulent juste des licenses et des délais respectés, point barre. L’originalité ils la fuient (ou la produisent en interne), et la qualité c’est un objectif secondaire, et encore…
T’excite pas tuo c’est exactement ce que je voulais dire: la french touch niveau buisness tout le monde s’en fout Ca va beaucoup plus loin que ce que n’importe quelle aide ponctuelle peut faire (d’ou la question sur leur utilite mais c’est un autre probleme ca). Ca se passe par rapport a la situation internationalle et c’est loin d’etre un probleme franco francais. Mais tuo il le dit mieux.
Mouaip, moi tout ce que je peux dire c’est que oui, ce subventions vont surtout aider a convaincre les majors francais de ne pas se delocaliser mais c’est tout. Les barrieres a l’entre du jeux video sont assez consequentes (j’en sais quelque chose vu que WipiStudio, pour ceux qui s’en rappellent, est en train de couler).
Enfin je tiens a dire que pendant des annes, nous avons tous cries haut et fort que le jeu video n’etait pas une lubie pour ado attarde, mais reellement a l’occasion un moyen d’expression artistique. Bon maintenant que plus en plus de monde capte le message, on prend le retour de lame, comme au cinema. Donc des “gros” producteurs lancent de “grosses productions” formates et souvent incipide et parfois un chef d’oeuvre pointe son nez. En tout cas c’est mon avis…
P.S: desole s’il y a des fautes mais je tape sur un clavier QWERTY aussi vieu que moi donc c’est dur. Ce message a été édité par BodySplash le 02/02/2004
(Juste en réponse au “et le résultat n’ est pas vraiment probant” de la news: le problème est qu’ un Etat européen ne peut pas accorder les aides qu’ il souhaiterait comme il le souhaiterait aux industries qu’ il souhaiterait: les aides sont soumises au contrôle de la Commission européenne, qui doit en particulier vérifier qu’ elles n’ empêchent/entravent pas le jeu de la concurrence au sein de la communauté. Vous me direz qu’ il n’ y en a pas des masses de concurrence dans ce domaine dans la communauté, certes mais il y a quand même des règles qui existent, que voulez-vous c’ est ainsi. Et elles sont aussi censées permettre à des entreprises étrangères de venir dans la communauté… pas qu’ elles se bousculent au portillon dans le cas des jeux videos, mais bon c’ est des règles prévues “au cas où des entreprises le souhaiteraient” quoi!.
…voilà, c’ est juste que cette phrase m’ avait choquée donc j’ y réponds…
Pour le reste je préfère me taire: autant je connais assez bien le produit fini, autant l’ industrie elle-même je n’ y connais quasi rien. Je peux juste dire que je pense aussi que ça n’ est pas une aide de l’ Etat français qui va permettre de relancer l’ industrie du jeu video dans le monde, notamment pour ce qui concerne la qualité; mais je crois que, de toute manière, le but de ces aides est surtout de PRESERVER cette industrie, en ce qui concerne la France en tout cas! Les maintenir en vie quoi, après c’ est elles qui gèrent ce qu’ elles veulent faire de cet argent pour éventuellement accroître et si possible améliorer leur activité!
…'faudrait que je pense à poster sur autre chose que les anime ou des problèmes juridiques moi un jour quand même!)
Ouarf 4 miyons d’euros ? je crois que le terme de “prémices” est assez justement choisi .
C’est vrai que l’on ne peut pas soutenir une branche comme ça, tout simplement parce qu’un état européen l’a decidé, mais je note tout de même que les subventions attribuées aux céréaliers (par exemple) sont sans communes mesures avec les aides attribuées à la filiaire des jeux vidéos. La France fait partie de l’Europe et peut donc faire des propositions et agir, insuffler, influencer. Je n’aborderais pas la légitimité d’un état à intervenir sur un marché… c’est trop risqué