Disons surtout qu’il ne faut pas l’aborder comme quelque chose de trop sérieux. Les MGS ne doivent pas être vus comme des jeux militaro-réalistes limite SF, parce qu’en fait ils sont tous des purs univers de jeu avec du fantastique qui s’amplifie au fil des épisodes.
Et Snake Eater encore plus, parce qu’il est une parodie des films de James Bond et des autres MGS, avec des grrros clichés, méchants bondiens et jolies espionnes russes qui s’assume complétement. Les méchants sont littéralement des monstres de fin de niveau (ils n’ont même pas de noms à eux, ils sont l’incarnation d’émotions ou de situations d’un champ de bataille que Snake doit affronter) plutôt que des humains, les gardes lisent PSM (avec la preview de MGS3 en couverture!), le concepteur de ce qui deviendra plus tard Metal Gear collectionne les jouets Konami, et pour ceux qui ont trainé sur les forums américains, la plus fréquente remarque (« OMG Raiden is gay! ») a été comprise et est… parfaitement assumée. :P"
ça, c’est pour le côté parodie des MGS, mais ça marche aussi pour le reste. C’est super linéaire, mais on a vraiment une grande liberté dans la linéarité, même si on le voit pas tout de suite. Souvent, on s’en rend compte quand on essaie un truc tellement hors norme qu’on pense pas que ça va marcher (telle personne est super chiante à escorter? Si seulement je pouvais l’assommer ou l’anesthésier et la porter comme un sac à patate… Ah ben mince, ça marche. Et elle parle en dormant…). Si on descend un perso important pour les autres jeux de la saga on a un game over qui nous déclare qu’on a fait un paradoxe temporel, etc… Les cutscenes sont aussi fréquentes que dans les autres MGS, mais on peut le regarder en vue subjective et essayer de trouver les détails amusant normalement hors-champ.
Et à certains endroit, les développeurs nous piègent même avec le gameplay. Par exemple, il y a un camouflage super ridicule que je n’utiliserais jamais normalement, mais il se trouve qu’il marche bien contre un certain boss. C’est pas le seul, mais la plupart des autres joueurs que je connais ont choisi précisément celui-là, genre « aah, enfin une utilité à ce machin idiot ». Le truc, c’est que du coup, après, on se tape toute la scène super sérieuse qui suit avec Snake qui a l’air d’un débile
Et à un autre endroit, il y a une échelle… irracontable.
Enfin bref. Il faut quand même bien avoir aimé au moins un des autres MGS, et comprendre que tout sera très second degré, voire parodique, et du coup on s’amuse comme un fou. Accessoirement c’est bien moins philosophico-verbeux que MGS2, même si il reste un peu de cet aspect, mais l’histoire est un bon gros James Bond des sixties plein de clichés, avec toutefois une fin épatante.
Voilà quoi, moi je l’aime bien, mais je peux comprendre que ce ne soitpas la tasse de thé de tout le monde, surtout ceux qui n’aimait pas les autres MGS.