Bon ce truc est tellemet énorme que je ne crois pas que ce soit un fake. En tout cas, moi, j’ai envie que ce soit vrais. Ce truc m’a tellement fait marrer que j’ai voulu le traduire pour que vous en profitiez tous (pour les englophiles, la VO se trouve ici). Si vous voyez des erreurs de traduction (ou d’orthographe), veuillez me les signaler par PM, ça évitera de poluer le thread.
Donc voilà. Bonne poilade
[quote]Risque de voisinage (ou: Pourquoi les flics ne patrouilleront pas dans Brice Street) Je n’aurais jamais cru qu’une promenade dans un quartier résidentiel pourrait être aussi incroyablement dangereux!
Les études ont prouvé que le motocyclisme demande plus de prise de décisions et d’assimilations d’informations à la seconde que presque n’importe quelle autre activité ou sport courant. La précision des réactions et des prises de décision requise a été comparée à celle des pilotes de chasse! Les conséquences d’une mauvaise décision ou d’une mauvaise perception de la situation sont, elles aussi, à peu près les même dans les deux cas.
De temps en temps, en tant que motard, il m’est arrivé de prendre une mauvaise décision ou qu’elle soit trop tardive. Durant mes cours de vol, mes instructeurs appelle cella être « derrière la courbe de contrôle ». C’est faire preuve d’expérience que, quand cela arrive, le motard comprenne la situation, et plus important encore, réagisse en conséquence. Un petit arrêt, un repas, ou même couper les gaz peuvent remettre les choses en place et donner au cerveau une chance de s’en remettre.
Des décisions correctes, précises, et adéquates sont essentielles quand on fait de la moto, en tout cas si vous voulez rester en vie. En bref, le cerveau doit rester en contact avec la machine.
Je roulais sur les routes dans l’est du Texas, et alors que je revenais à Dallas, je me suis retrouvé dans le trafic dense et rapide des autoroutes. D’habitude, ce n’est pas un problème car j’y roule quotidiennement, mais brusquement, je fus presque écrasé par une caisse qui avait décidé qu’elle avait plus besoin de ma voie que moi. Ce n’est normalement pas un problème non plus, car cela se produit assez souvent, mais généralement je peux prévoir exactement quels conducteurs ne me prêtent pas attention et ainsi les éviter avant que nous ne soyons top près l’un de l’autre. Mais celui-ci, je ne le remarquai que juste avant qu’il ne soit trop tard, et alors que je m’en écartais je percutai presque une autre voiture que je n’avais pas vu!
Deux mauvaises décisions et un trop grand manque d’attention, tout ça en quelques secondes. J’étais derrière la courbe de contrôle. Il était temps de quitter l’autoroute.
Je pris la sortie suivante et, comme j’étais dans un lieu que je connaissais assez bien, je passai par un quartier résidentiels pour rentrer chez moi. Pendant que je tournais dans des rues presque vides j’ouvris la visière de mon casque pour prendre un peu l’air. Je pensais que rouler lentement dans des rues dégagée me donnerait le temps de me détendre, de penser, et de récupérer ce « cran » si nécessaire pour la conduite.
Si seulement j’avais su…
Comme je croisais une autre voiture, un missile brun et poilu passa en dessous de celle-ci et fonça vers un stop exactement en face de moi. C’était un écureuil et il voulait sans doute traverser la route quand il croisa la voiture. Je n’allais vraiment pas vite, mais je ne pouvait plus freiner ni l’éviter –il était vraiment trop proche.
Je déteste écraser des animaux et encore plus quand je suis en moto, mais un écureuil n’aurait du poser aucun danger pour moi. J’avais juste le temps de me préparer à l’impact.
Amis des bêtes, n’ayez crainte. Les écureuils peuvent très bien s’en tirer d’eux-mêmes!
Juste avant l’impact, l’écureuil se dressa sur ses pattes. Il se tenait sur ses jambes arrière et faisait face à la Valkyrie qui s’approchait, avec dans ses petits yeux de bête, une résolution inébranlable. Sa bouche s’ouvrit, et à la dernière seconde possible, il poussa un cris et sauta! Je suis à peu près sûr que ce cri perçant était, en langue écureuil, un équivalent pour « Banzaï! » ou bien « Meure sale suceur de jus de bite! » et d’un saut spectaculaire, il vola au-dessus de mon pare-brise et atterrit carrément sur mon ventre.
Immédiatement, il s’en prit à moi. Si je n’en avait pas été si certain, j’aurais juré qu’il avait emmené avec lui vingt de ses petits congénères pour m’attaquer. Grondant, siffllant, et déchirant mes vêtements, il était dans une frénésie totale. Comme j’étais habillé seulement d’un t-shirt léger, de gants de motard d’été et d’un jeans, cela me posait un peu problème. Cette petite tornade de poils faisait des ravages!
Imaginez un grand homme sur un énorme engin noir et chrome, habillé d’un jeans, d’un t-shirt, et de gants de cuir descendant aux alentours de 40km/h une tranquille rue résidentiel… Et se battant pour sa vie avec un écureuil. Et perdant.
Je le saisis avec ma main gauche et parvins à prendre sa queue. Avec toute ma force je jetai le rongeur démoniaque du côté gauche de la moto, fonçant presque dans le bord droit du virage à cause du recul.
Cela aurait du marcher. Mes problèmes auraient du s’arrêter juste là. Cela aurait vraiment du se passer ainsi. L’écureuil aurait pu atterrir dans un de ces jardins parfaitement entretenu et retourner s’occuper de ses affaires et j’aurais pu rentrer chez moi. Personne n’en aurait été témoin.
Mais ce n’était pas un simple écureuil. Ce n’était même pas un écureuil simplement très énervé.
C’était un écureuil de combat démoniaque de la mort!
D’une façon ou d’une autre, Il attrapa mon doigt ganté avec une de ses petites mains et, avec la force de l’envoi, se balança à celui-ci, et avec un coup retentissant et un impact étonnant, il atterrit juste sur mon dos et recommença ses activité particulièrement anti-social et extrêmement perturbatrice. Il parvint également à prendre mon gant gauche avec lui!
La situation ne s’améliorait pas. Mais alors pas du tout. Il continuait ses attaques et maintenant, je ne pouvais même plus l’atteindre.
J’étais atterré, pour le moins qu’on puisse dire. La combinaison de la force de l’envoi, avec une seul main (celle de la manette des gaz) pour tenir le guidon et de mon fichu dos provoqua malheureusement une forte torsion à ma main droite et par conséquent à la manette des gaz. Une forte torsion sur la manette des gaz d’une Valkyrie ne peut avoir qu’un résultat. Un redressement. C’est ce pourquoi la Valkyrie est faite, et elle le fait très, très bien.
Le moteur se mit a hurlé alors que la roue avant quittait le bitume. L’écureuil cria de colère. La Valkyrie cria d’extase. Je criai de… et bien… je criai juste de toute mes forces.
Imaginez maintenant un grand homme sur un énorme engin noir et chrome, habillé d’un jeans, d’un t-shirt légèrement déchiré par un écureuil et d’un seul gant de cuir, fonçant aux alentours de 110km/h et accélérant rapidement dans la pente d’une tranquille rue résidentielle… sur une roue et avec un écureuil démoniaque sur son dos. L’homme et l’écureuil hurlent tout les deux au meurtre.
Avec la soudaine accélération je fus forcé de remettre mon autre main sur le guidon et d’essayer de reprendre le contrôle de ma moto. Cela laissait l’écureuil mutant à lui même, mais je ne voulais vraiment pas me crasher dans l’arbre, la maison, ou la voiture garée de qui que ce soit. En outre, je n’avais pas encore trouvé comment relâcher la poignée… Mon cerveau était encore bêtement en surchauffe. Je parvins à écraser le frein arrière, mais cela affecta peu la puissance du grand engin.
À partir de ce moment, l’écureuil décida que je ne faisais pas suffisamment attention à cette bataille si importante (peut-être était-ce un écureuil écossais de combat de la mort), et vint près de mon cou et entra DANS mon casque sur mon visage. Comme la visière se ferma partiellement et qu’il commença à siffler dans ma figure, je suis presque certain que mon cris changea de tonalité et d’intensité. Cela sembla affecter peu l’écureuil cependant.
Les tr/min du dragon atteignirent leur maximum (je n’étais pas trop préoccupés par le changement de vitesse à ce moment là) et son extrémité commença à baisser.
Imaginez maintenant le grand homme sur l’énorme engin noir et chrome, habillé d’un jeans, d’un t-shirt réduit en lambeaux et portant un gant en cuir, fonçant probablement à 130km/h, toujours sur une roue, avec une grande queue d’écureuil touffue sortant d’un casque presque fermé. À ce moment là, les cris commencent probablement à devenir un peu rauque.
Enfin j’eu le dessus… Je parvins à saisir de nouveau sa queue, le tirer hors de mon casque et le lancer sur ma gauche aussi fort que je le pouvais. Cette fois je réussis… d’une certaine façon. D’une certaine et spectaculaire façon, pour tout vous dire.
Imaginez la scène. Vous êtes un flic. Vous et votre partenaire vous êtes arrêtés dans une tranquille rue résidentielle et vous êtes garés avec vos fenêtres baissées pour faire de la paperasserie.
Soudain un grand homme sur un énorme engin noir et chrome, habillé d’un jeans, d’un t-shirt déchiré s’agitant dans le vent et portant un gant en cuir, se déplaçant probablement à 130km/h sur une roue, et hurlant au meurtre passe par là et, de toute ses forces, balance une grenade-écureuil directement dans votre voiture de police.
J’entendis des cris. Ils ne venaient pas de moi…
Je parvins à reprendre le contrôle de ma grande moto et à reposer la roue avant à terre. J’utilisai alors au maximum les freins et dérapai dans un nuage de fumée de pneu au signe stop du croisement d’une rue fort fréquentée.
Je serais bien revenu pour m’expliquer (et pour récupérer mon gant). Je l’aurais vraiment fait. Vraiment. Mais non, pour deux raisons. D’abord, les flics ne semblaient pas intéressés ou le moins du monde préoccupés par moi à l’heure actuelle. L’un d’eux était sur son dos devant le jardin de la maison où ils étaient garés et s’éloignait rapidement en rampant de la voiture de patrouille. L’autre braquait un fusil à pompe sur le véhicule de police.
Donc, les flics ne s’intéressaient pas à moi. Ils insistent souvent pour « laisser les professionnels faire leur boulot » de toute manière. C’était l’une des raisons. L’autre? Et bien, je jure que je pouvais voir l’écureuil, se tenant devant la fenêtre arrière de la voiture de patrouille parmi les morceaux déchiquetés et virvoletants de mousse et de couvre siège, et secouant de son petit poing vers moi. Je pense qu’il me visait avec son doigt…
Voilà un écureuil dangereux. Et maintenant il a une voiture de police…
Je pris une profonde inspiration, allumai mon clignotant, tournai sans problème à droite, et sans me presser, quittai le quartier.
Quant à mon simple et lent retour? Oubliez le. À choisir entre les voitures qui roulent à 130km/h et des conducteurs inattentifs, ou le monstrueux, démoniaque, écureuil de combat de la mort… Je prendrai le risque de passer par l’autoroute. Toujours.
Et je m’achèterai une nouvelle paire de gants.
À plus tard.
Daniel Meyer[/quote]