[quote=« vectra, post:12, topic: 45354 »]Les interprétations d’André Rieu?
Bon, ok, c’est par là B)[/quote]
Boarf, c’est pas beaucoup moins indigne que Carmina Burana hein (et je le pense hein !)
Effectivement, comme dit plus haut le domaine est plus que vaste, le « classique », terme abusif, court sur cinq siècles !
Pour se faire un goût, faut faire comme pour le vin ou les cigares, fait un tour d’horizon large, goûte à tout et tu restreindra ensuite.
Si on catégorise dans le temps :
Moyen-âge/Renaissance : Bizzarement y’en a qui accrochent à ça du premier coup, moi j’ai plus de mal. Attention à ne pas partir dans des trips « musique folk Irlandaise remaniée » là on parle de Dufay, Josquin des Près, et de Vitry.
Baroque (17e siècle en gros): Vivaldi est le plus connu surtout pour ces concertos écrits à la vitesse du son et donc d’une qualité très inégale (mais sa musique sacrée est très bien), Bach est le Dieu des musicos mais est assez hermétique du fait de la grande complexité de sa musique (tente quand même la messe en Si et les variations Goldberg, par Glenn Gould 2e version évidemment) , dans le genre cool il y a Telemann, Charpentier et Lully. L’Orfeo de Monteverdi est un truc à essayer vu que c’est le premier Opéra de l’histoire, moi je ne peux plus l’écouter depuis que mes profs m’ont passé la fanfare de l’ouverture en boucle lors de ma première année de fac B)
Classique (1730-1820 en gros) : Mozart oeuf Corse. Tout n’est pas génial, tu peux lui laisser ses premières symphonies sans remords. Par contre à partir de la 25-30e tout est fantastique. Evidemment tu n’écoutes pas les Opéras (DG et la flûte évidemment), les sonates et concertos pour pianos et je te souhaite de mourir dans d’atroces souffrances A noter Mozart est l’un des compositeurs qui a écrit pour le plus d’instruments différents, il y a même des pièces pour orgue de verre ! Alors bien sûr dans la période Classique il a un peu eclipsé les autres, son mentor Haydn est très sympa aussi (il a écrit l’hymne actuel de l’angleterre quand même) avec des pièces pleines d’humour, comme cette symphonie du départ, où, en guise de protestation contre leur patron, les musiciens s’arrêtaient de jouer et quittaient la pièce au cours de l’exécution du morceau…
Je finis plus tard, j’ai repet dans 12 minutes…
Poursuivons, en classique il y a Glück ou Salieri, qui revient à la mode on ne sait trop pourquoi. Beethoven évidemment (dur de trouver un truc qui ne soit pas bien, si tu es curieux essaie de sortir des symphonies pour les quatuors à corde, superbes, et les sonates pour piano), Schubert aussi (la musique de chambre, le trio « la jeune fille et la mort » et la symphonie inachevée surpoutrent).
Romantique et post-romantique : Là il y a le choix chez les allemands : Schumann, Brahms, Wagner, Mahler… Pour Wagner tente quand même un opéra en entier (l’or du rhin par exemple, évite Parsifal, une merveille qui dure pas loin de 5 heures) plutôt que cette pauvre chevauchée des walkyries battue et rebattue. Mahler est le roi du Lied (la chanson quoi) et les symphonies sont des monuments, attention les dernières font plus de 90 minutes. Pour les amateurs de piano à pédales, il y a Chopin bien sûr (perso je suis pas fan de sa musique symphonique) et pour les vrais romantiques ténébreux Liszt (les rhapsodies hongroises, ultra connues, ne sont pas vraiment représentatives de son travail). Chez les français on a Berlioz bien sûr (la Symphonie fantastique est un must), plus tardifs, Debussy et Ravel. Ravel pour les oeuvres orchestrales, Debussy pour Iberia, la mer et les oeuvres pour piano. Bizet, pour Carmen bien sûr.
En post-rom chez les russes il y a Tchaikowsky (on ne saurait faire l’impasse sur les ballets, Casse-Noisette et le lac des cygnes, même si certains voudraient bien l’assécher et le célebrissime concerto pour piano n°1), Rachmaninoff, Prokoviev (Roméo et Juliette évidemment), Stravinsky au tout, tout, début. si tu aimes la musique symphonique, Rimsky-Korsakov (une nuit sur le mont chauve, les symphonies) est un des plus grands orchestrateurs de l’histoire. Plus tardif mais toujours post-rom, Chostakovitch (concertos pour violon n°1 pour violoncelle n°1 aussi repectivements crées par Oistrakh et Rostro, symphonies 5 et 13, et l’opéra lady Macbeth, une merveille ultra-violente qui change agréablement de l’opéra Italien)
l’opéra Italien : Verdi (la traviata, le trouvère, Otello, la force du destin) les livrets ne sont pas toujours géniaux mais la musique compense bien, Donizetti, Bellini et d’autres qui m’échappent, mais c’est toujours léger et plaisant, avec des mélodies et des tours de forces vocaux superbes.
Contemporain : allez on va parler de choses qui fâchent généralement, alors je fais court. Tout a commencé avec le dodécaphonisme de Schoenberg et ses potes de l’école de Vienne, Berg et Webern. Le plus accessible est Webern, les pièces sont très très courtes (parfois moins d’une minute). Stravinsky dans sa période moderne (l’histoire du soldat, excellent, le sacre du printemps et l’oiseau de feu dont tout le monde connait la fin sans le savoir), Bartok (le prince de bois et la musique pour cordes, percussions et celesta, le concerto pour violon est pas mal non plus). Plus moderne, Boulez (Eclats-Multiples), Berio ou Stockhausen, qui a fait quelques recherches dans la musique électro-acoustique. Si ton trip c’est entendre les milles et une façon de sortir des textures sonores d’un gond de porte mal huilé, tu te tourneras vers le père de la musique électronique, Pierre Henri (de toute façon la messe pour le temps présent est suffisamment connue je pense)
Bon c’est très survolé là, mais je pense que tu dois déjà en avoir pour deux ou trois mois