Oeuvres sur le paricide

Hop, une question totalement à coté des clous habituels de Geekzone. Mais je compte sur les connaissances culturelles des gens qui trainent ici.

Je cherche des oeuvres (idéalement de littérature ou de cinéma, de fiction ou relatant des faits réels; mais pourquoi pas des tableaux, de l’opéra, ou n’importe quoi) qui traitent ou qui impliquent un parricide. Sachant que ce terme désigne le meurtre (volontaire donc) d’un ascendant au sens large, à savoir père, mère, grands-parents, oncles et tantes, mais aussi d’une personne ou d’une institution investies de l’image paternelle ou parentale. Oui ça fait large, et pourtant en pratique on galère bien à trouver des exemples.

Alors à vot’ bon coeur, si vous avez des idées, vous aurez tous mes remerciements!

Arf, je pense au personnage de mythologie qui tue son pere pour epouser sa mere (et devient roi par la meme occas) mais je ne me souviens plus du nom…

Oedipe ?

Et sinon parce que je reviens de revoir les Doors en film…

Father, yes son, I want to kill you

http://www.lyricsfreak.com/d/doors/the+end_20042686.html

(Mais c’est vraiment anecdotique non ?)

Ca c’est Oedipe.
Merci pour l’idée, je transmets à qui-m’a-missionné-pour-chercher-tout-ça.
Allez-y n’hésitez pas, faites commes Joebount!

Marmottas: anecdotique non. Un peu court par contre pour interpréter, mais ça donne une piste à creuser. Il semblerait que le père de Jim Morrison était militaire, et lui contre le Vietnam. C’est toujours un départ.

Les Frères Karamazov de Dostoïevski, Hamlet de Shakespeare…

(voilà, Wikipedia c’est fait, plus la peine d’aller chercher là :))

L’assassinat de Jules César par son fils Brutus (voir les liens en bas de la page).

Dans Futurama, Fry tue son grand-père et couche avec sa grand-mère, il devient alors son propre grand-père (oui, ça compte comme une œuvre :slight_smile: ).

Basiquement je dirais “pourquoi j’ai mangé mon père” de Roy Lewis

Je sais plus si il tue son père, mais il le mange… et avec des vrais raisons.

Edit : on va linker pour faire propre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pourquoi_j…_mangé_mon_père

Sinon en vrac :
Zeus a tué Chronos,
Luke a tué Vador,
Alia a tué Vladimir Harkonnen ( son grand père maternel),
Dans la mouche 2, le héros tue son père adoptif (en lui prenant sa part humaine qui lui manquait à lui),
Dans le père Goriot , ses filles le tue d’une certaine façon en l’abandonnant après avoir eu leur ascenseur social ( Idem dans les misérables avec Valjean/Cosette)
Y a une floppée d’animaux qui se nourrissent du cadavre de leur parents ( plutot des insectes/arthropodes)
Le masque de fer ( Version avec Depardieur et Di Caprio), En voulant tuer son frère, Louis XIV tue son père)

Edit 2 :

pour compléter Twin

[quote]Le Père Goriot by Balzac: "…so much for providing black veils for parricides, so much for sawdust, so much for pulleys and cord for the knife."
The Brothers Karamazov by Dostoevsky: "But it’s not an ordinary case of murder, it’s a case of parricide. That impresses men’s minds, and to such a degree that the very triviality and incompleteness of the evidence becomes less trivial and less incomplete even to an unprejudiced mind."
The Prince by Niccolò Machiavelli: "[Oliverotto] was captured there, a year after his parricide, and together with his former mentor in prowess and villainy, strangled."
The Stranger by Albert Camus: "He went so far as to hope that human justice would mete out punishment unflinchingly. But he wasn’t afraid to say it: my callousness inspired in him a horror nearly greater than which he felt at the crime of parricide."
Blood Meridian by Cormac McCarthy: "He moves north through small settlements and farms, working for day wages and found. He sees a parricide hanged in a crossroads hamlet and the man’s friends run forward and pull his legs and he hangs dead from his rope while urine darkens his trousers."
Le Dernier Jour d’un Condamné by Victor Hugo: "Jean Martin was the one who shot his father with a pistol as the old man was opening a window…it seemed to me as though the dungeon was full of men, strange men who carried their heads in their left hands, and held them by the mouth, because there was no hair upon them. Each raised his fist at me, the parricide excepted."
Star Trek: Insurrection written by Rick Berman and Michael Piller: "You’ve brought the Federation into the middle of a blood feud, Admiral. The children have returned to expel their elders, just as they were once expelled. Except Ru’afo’s need for revenge has now escalated to parricide."
Macbeth by William Shakespeare: "We hear our bloody cousins are bestow’d / in England and in Ireland, not confessing/ Their cruel parricide, filling their hearers/ With strange invention."
The Far Side of the World by Patrick O’Brian: "Mr. Consul Eliot and I arranged the neatest little parricide you can imagine, and I think I may promise a new and better disposed Dey at present."
In the The 39 Clues series, Amy and Dan’s relatives frequently try to kill other relatives just so they can get their hands on the 39 Clues.
See also “On Hospitality” by Jacques Derrida[/quote]

Wikipedia en Anglais c’est fait aussi (et j’avais le père Goriot en tête avant )

La mythologie grecque présente un nombre de cas de paricide plus élevés que dans n’importe quel autre mythologie. Voilà de quoi balayer des œuvres littéraires, de l’opéra, du classique, de la peinture. Au moins.

Je pense à Lorenzaccio de Musset, qui tue la “patrie”.
Ensuite évidemment l’Oedipe de Sophocle, enfin même toutes les tragédies de Sophocle présentent ce thème.
Pour rester dans le grec, Agammemnon d’Eschyle, autre genre de meurtre familial.
Après dans le plus classique on a toute la symbolique lacanienne (donc de Lacan) sur les Noms du Père (ou les non-dupes errent… private joke du maître), qui peuvent se rattacher à l’anthropologie style Levi Strauss (passage de la société traditionnelle à la société réglée par les lois/le père et donc volonté de la “tuer”) et Foucault (Surveiller et Punir).
Richard III de Shakespeare tue plein de gens, famille ou pas.

C’est pour quel genre de recherche ? Sociologie, littérature, philosophie ? J’aurais ptête d’autres pistes plus “tordues”.

Hop, ca peut aider

Dans pourquoi j’ai mangé mon père, j’pense bien qu’il le tue (ou un autre de sa famille?) avec l’arc et que c’était pas vraiment un accident.

Pour Morrison, j’ai tjrs pris les paroles comme étant en lien direct avec Oedipe vu qu’il dit aussi « mother, I want to … OUAOUWAOUWAOUH » que j’ai toujours compris comme « fuck you ».

Je pense aussi à une scène dans Night of the living dead ( voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Night_of_the_Living_Dead ). De mémoire, et à prendre avec des pincettes, je pense qu’avant ce film, il y avait un code de déontologie à Hollywood et que cela réglementait, voire interdisait, les scènes de parricide. J’avais trouvé un article wikipedia relatif à ça il y a longtemps mais je ne retombe pas dessus… ça avait un rapport direct avec night of the living dead et les films de zombie… le fameux code avait été abrogé quelques mois avant la sortie/création du film… c’était un code privé donc sans réelle portée juridique.

Bah y avait aussi un parricide dans le retour des morts vivants 2. Le type pas sympa se fait infecter par le gaz des militaires puis il rentre chez lui malade, descend, voit sa mère et lui croque le cerveau.

De mémoire, dans 1984 d’Orwell, les enfants dénoncent leurs parents… c’est un peu un genre de parricide (dans un sens très large) vu que ça a pour résultat de faire disparaître les parents. Mais ici ce n’est qu’anecdotique dans le livre (cela dit, une utopie qui permet le parricide, ou quelque chose qui s’en approche, pour renforcer ses fondements, ça en dit pas mal).

Dans les mythes nordiques, y a Fafnir… j’ai un petit résumé ici : http://lorl.free.fr/dragoger.htm (fait recherche parricide sur la page) en cherchant vite fait sur google. L’histoire de l’anneau, c’était repris par Wagner dans « der ring des nibelungen » mais là j’sais pas trop s’il y a un parricide… j’ai vu sur le net que fafnir tue son frère mais rien vu sur le père et quand j’ai vu l’opéra, j’ai rien pigé, j’avais oublié mes lunettes :slight_smile:

Bah voilà… c’est souvent un peu vague mais j’fais comme je peux :crying:

Il me semble qu’il y a un live ou il le dit clairement (le fuck you), et ou la police intervient dans les 2 minutes. :slight_smile:

Kafka sur le rivage - Murakami Haruki tourne autour du theme du paricide. http://en.wikipedia.org/wiki/Kafka_on_the_Shore

Ambrose Bierce - Le club des Parenticides

My two cents

Le premier épisode de Profit.

le Hulk de Ang Lee, ça compte?

Je suis aussi étonné que personne n’ait encore cité le retour du jedi…

@rabban
Ca a été cité par lukkant je crois. D’ailleurs c’est un peu hors-sujet, mais c’est vraiment Luke qui tue Vador ? C’est pas l’empereur plutôt ?

Il le tue pas, il refuse justement… apres lui avoir coupe la main, mais bon, c’est un signe d’affection chez les Skywalker. :slight_smile:
Apres, le pere se sacrifie pour sauver son fils, mais rien a voir avec un parricide.

Sinon, citer Futurama, c’est gonfle. En plus, ca ne peut pas etre son grand-pere: le fait est que Fry a toujours ete son propre grand-pere, et qu’Enos lui ressemblait juste (d’ou la faille temporelle dans le Anthology of Interest s’il ne se faisait pas congeler; il ne pouvait pas exister dans ces conditions).

Putain que je me sens nerd.

Bien que ce ne soit pas historique, Si tu peux parler de cinéma et fiction, Gladiator en est un bel exemple… Commode assassinant marc-Aurèle afin de prendre le pouvoir…

Commode sur wikipédia

[quote=“Neomattrix, post:18, topic: 49533”]le fait est que Fry a toujours ete son propre grand-pere[/quote]J’ai découvert ça sur le wiki de Fururama hier. C’est pas possible. C’est un dessin animé mais il faut un minimum de cohérence, pour qu’il soit son propre grand-père, il faut d’abord qu’il existe, donc qu’il ne soit pas son propre grand-père. Sacré paradoxe. Il y a presque le même dans Terminator.