[quote][quote]C’est strictement pareil pour linux. Sortir un truc pas fini sous pretexte que ca s’appelle alpha c’est pas une excuse […] Il y a aussi des logiciels qui sont en alpha en interne a MS et qui ne sortent jamais. […]
Plus l’equipe est grosse plus ce genre de problemes existent, je comprend pas pourquoi […] a chaque post [tu] differencie[s] linux de windows. Les problemes de developpement d’une enorme applications sont les meme pour tout le monde.[/quote][…] Je connais pas beaucoup de devellopeurs windows perfectionnistes au point de ne sortir que des betas pendant plusieurs années. Je m’acharnes pas mais là faut pas pousser, j’ai pas vu beaucoup de projets windows pour lequelles les sources étaient accessibles à tous et remises à jour dès qu’un devellopeur change la moindre chose. Ca change quand meme un peu le processus de devollepemment. Et puis les versiosn alpha qui sont quand meme dispo peuvent etre testées pas d’autres personnes que les devellopeurs. […][/quote]Je voudrais quand même rappeler que la proportion de perfectionnistes est grosso modo la même chez les uns que chez les autres, sauf que dans l’Open Source, on a en plus :
- une communauté (assez savante) sur laquelle se reposer quand on n’est justement PAS perfectionniste, ce qui finalement tendrait à augmenter le relâchement, non ?
- mais aucune contrainte de délais, vu qu’on n’est PAS payé.
Par contre, chez Microsoft, il existe :
- aussi une communauté savante MAIS qui pourra sanctionner les abus de fainéantise, ce qui au contraire favoriserait le zèle, non ?
- mais des contraintes de délais non extensible à l’infini, vu qu’on n’est PAS payé pour faire de la recherche.
Ah oui aussi, tous les ingénieurs de Microsoft ne travaillent pas sur le même produit, hein . Donc interne à MS != développeurs
Ensuite idéalement, ceux qui font du libre bénévolement auront au final, un programme qui tendrait vers zéro bug, pour les PETITS développements car la contrainte de temps n’existe pas. Ce n’est pas une question de perfectionnisme, seulement de contraintes.
Par contre, là où ça se corse, c’est quand on en vient aux assez gros développements. Et là, modifier une petite condition dans une usine à gaz qui entraîne l’apparition d’un bug 400 000 lignes plus loin, ben ça exige qu’on vérifie toute minuscule modification au lieu de la lire rapidement : oui ça peut corriger telle connerie, mais ça peut en créer 10 autres, y compris dans du code DÉJÀ en place. Ça exigerait en théorie, que l’on revoit tout le code pour cette petite correction, ce qui est valable pour tous, Libre ou pas. Donc je vois pas où GloP s’est planté. Si on suit ton raisonnement majinboo, tous les gros développements sont quasi-condamnés à être des betas éternelles. Ce qui enlève son sens au mot beta, et donc autant l’enlever de la dénomination d’un produit à partir d’un certain seuil, non ? Même les produits du type OpeenBSD n’en sont pas exempts, de bugs. Donc on fait tous des betas. Mais ça, les développeurs du monde entier, Libre ou pas, encore une fois, en sont parfaitement conscients. Pas tous les utilisateurs, certes. Mais c’est pareil pour chaque secteur économique. Les livres ne sont pas exempts de coquilles, ni les avions de bugs. Mais quand tu arrives à la fin d’un processus de vérification, tu sors ton produit, estimant que la chaîne de vérification, qui ne peut pas être parfaite, a quand même exhumé 99,9 % des bugs critiques potentiels, dans les livres, les avions, ou, pour ce qui nous concerne les logiciels… Tiens 2 chti paragraphes pompeux™ pour finir :
L’informatique se comporte comme tous les autres domaines de notre société, et est donc de ce fait perfectible comme tout le reste. Ça s’applique aussi à ses produits. Tout autre sentiment serait de l’ordre de l’utopique, auquel sont plus sensibles étudiants, professeurs et chercheurs, pour les mêmes raisons, à savoir une certaine déconnexion des contraintes du réel nécessaire à leur activité respective (un[e] apprentissage/enseignement/recherche plus sain[e]). Néanmoins un problème apparaît quand ce sentiment a tendance à perdurer alors que l’individu concerné entame un retour dans cette société, c’est-à-dire lorsqu’il retrouve un emploi dit “classique”, avec toutes ses contraintes à assimiler.
Pour revenir au sujet, certains gens du Libre ont une stratégie, malheureuse, qui consiste à faire du prosélytisme (auprès de ces 3 catégories justement) basé sur une négation de ces contraintes, alors même que c’est l’apparition de celles-ci qui a permis à la société d’évoluer. C’est une des raisons (malheureuse, celle-ci) pour laquelle ces 3 catégories se retrouvent ensuite sur-représentées dans le Libre. Il est grand temps que ce discours biaisé cesse alors que l’heure est à un certain pragmatisme matûre pour continuer de se développer et laisser derrière une période d’adolescence contestataire…
Ce message a été édité par xentyr le 13/05/2003