Petite bafouille

Yo les guiiks.

Alors comme c’est une période où j’ai des plages de temps libre énorme (c’est les examens), je me suis mis à tapoter quelques trucs sur mon claviounet Logitech et généralement je surutilise le backspace pour que personne n’ait accès aux quelques balbutiements littéraires auxquels je m’adonne, mais celui là pour finir je l’aime un petit peu bien, alors voilà, j’ai décidé de le “publier” (de le foutre sur un blog en gros).

Donc voilà, j’aurais voulu savoir un peu ce que vous en pensiez. Et je compte mettre sur le même blog un peu tous les trucs qui sortent de mes petits doigts boudinés.

C’est disponible ici.

PS : si c’est un peu trop 3615 gonflagedego feel free de locker ou supprimer purement et simplement, mais bon.
PPS : désolé pour la qualité du post assez discutable, je suis pas dans une phase super prolixe là mais j’avais envie de le poster maintenant…

Je suis pas vraiment frappé par la pertinence de ce thread, un simple edit de ton message ici aurait suffit.

Apparement ton examin portera sur les adjectifs et leur utilisation. A outrance en l’occurence. Manque plus qu’a travailler la perticence et tu devrais avoir une bonne note. Parce que ton texte là, je le trouve vraiment archi lourd a lire. C’est un exercice de style un peu foiré.
Je suis pas un expert en écriture, loin de là (certaines crapules sur IRC peuvent confirmer), mais là j’ai du mal a voir en quoi ce blog se démarque de la masse de blogs qui se la racontent mais ne racontent rien. Désolé.

Très lourd en adjectif, c’est clair, mais à partir à peu près de la moitié de la nouvelle ça me genais moins et je me suis “laissé porté” par le texte. Y’aurais des choses à ameliorer donc, mais j’trouve ça sympa. Apres je suis pas non plus un expert, mais apres tout les experts on s’en fou un peu ^^

En fait le truc aussi c’est que c’est plus destiné à être entendu que lu. Les milliards d’adjectif (je le reconnais) je pense passent mieux à l’oral qu’à l’écrit… Non ?

Mais merci des commentaires, je reviendrai point par point quand j’aurai un peu plus de temps.

Non, au contraire, c’est d’une lourdeur abominable et ce sera encore bien pire à l’oral tellement tes phrases sont longues et fonctionnent pratiquement toutes sur la même mécanique descriptive. Ca claque pas, ça percute pas, j’ai l’impression de lire un récit d’un autre âge et je me sens « étouffé » en lisant.

A mon avis opte pour des phrases plus courtes :slight_smile:

Indigeste, c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit. Non, ce n’est pas très gentil. Mais en même temps, tu postes ici donc j’en déduis que tu demandes une critique sincère. En voilà une…

Abus d’adjectifs (qui plus est, utilisés à mauvais escient : “…des ricanements blafards…”, “…de son pas cacochyme…”), trop de phrases faussement complexes pour faire genre (“Le semi brouhaha des chuchotements…”, pourquoi ne pas ajouter aussi “à peine audibles”, tant qu’on y est), des constructions parfois très limites ("…et recherche de mots dans le dictionnaire chronométrée"), criblées d’anglicismes (“Un rectangulaire visage”), etc.

Alors, certes, on sent une réelle envie d’écrire, c’est indéniable et en soi, c’est déjà énorme. Tout le monde n’a pas le courage de publier ses “bafouilles”. Mais mon avis de lecteur à moi que j’ai, c’est qu’il y a du taf pour que j’y revienne ou que je le glisse dans mes feeds RSS…

Parfois, la puissance d’un texte s’exprime pleinement avec des mots simples, mais bien agencés. Là, on a souvent le sentiment que tu as fait tourner le dictionnaire des synonymes pour épater la galerie…

Mais bon, ça n’engage que moi.

Je rajoute que plus les phrases sont longues, plus c’est dur de les rendre cohérentes avec la construction des prépositions.
Exemple :

Il traversa lentement les 10 mètres de moquette grisâtre et termina sa course en se fichant dans l’œil torve du surveillant apathique qui pliait son ossature douteuse sur une chaise métallique vermoulue depuis plus de 3 heures.

Le “depuis plus de 3 heures” s’applique à quoi ? On sait pas. A la première lecture, ça s’applique à la chaise (ordre des prépositions) et comme on devine que ça va pas, bah on cherche. Et ça colle pas.
Ah et une “chaise métallique vermoulue”, va falloir m’expliquer.

En mettre plein la vue avec le vocabulaire, j’aime. J’aime même beaucoup, mais faut que ça soit bien fait (Greg est mon maitre). Mais là ça fonctionne pas, on a l’impression que tu mets des adjectifs dont tu connais pas trop le sens un peu au petit bonheur et que t’en mets le plus possible pour faire genre.

C’est dommage (pis bon, d’un point de vue personnel, j’ai pas aimé le sujet et la façon dont il est traité, mais ça c’est moi).

Tu veux un texte stylé avec des vrais morceaux de vocabulaire dedans, et qui claque sa mère vegra ?
Hop :

[i]"Tout va à vau-l’eau

Alors que je me réveille encore d’un sommeil brumeux entaché de rêves de rentrées catastrophiques, je ne puis que considérer d’un oeil morne les quelques jours qui me séparent à nouveau d’une vie sociale riche en évènements. Ah lointaine rentrée où je retrouverais le piaillement des élèves, le bruissement des cahiers que l’on couvre ou que l’on ouvre pour la première fois, le craquement des crayons qui grattent sur le papier, les chamaillement bon enfant des imbéci… des gamins se disputant le droit d’avoir telle ou telle place dans cette classe que j’aime tant. Que tout cela me semble loin et en même temps si proche.

Mais pour l’heure, ma série quotidienne de catastrophe m’assaille encore telle la puce avide du sang d’Enzo (Enzo c’est mon chat) sautant sur le dos de celui-ci avec un air vorace.
C’est ainsi avec ravissement que je constatai l’autre jour que mon magnétoscope m’avait bêtement lâché. Il ne veut plus lire les cassettes, ou alors par tranche de 3 secondes, ce qui est assez pénible quand tu veux regarder un film de 2 heures, puisque tu calculeras en même temps que moi qu’il faut appuyer sur la touche “play” environ 2400 fois. Alors que ce stupide engin ne me sert plus depuis plusieurs mois puisque je ne regarde absolument jamais la télé, je suis certain que tu vas me demander comment alors je me suis aperçu que cet objet inerte et bête avait décidé de jouer avec mes nerfs. C’est simple, je voulais tout béatement passer un bon moment devant une de ces cassettes où tous les acteurs sont nus. Note que 15 minutes du dit film m’auraient largement suffit, et donc j’étais presque près à tenter d’appuyer 300 fois sur la touche “play”, mais dans ce cas ça n’aurait pas été très pratique pour… Enfin, je ne te fais pas de dessin… Peine perdue donc, je ne pourrais pas assouvir mes pensées inavouables tant que ce bête incident technique prendra les trippes électroniques de mon lecteur.

Aussi pour l’heure, la nostalgie m’envahit-elle et mes pensées se tournent inlassablement vers le passé proche. Et tout en gratouillant Enzo sur le ventre, glissant ma main dans ses poils noirs et touffus, les brumeux sursaut de mémoire s’étiolent filandreusement à bord de la frêle embarcation contenant mes souvenirs, qui glisse tranquillement sur le fleuve paresseux de l’oubli.
Nom de Dieu que c’est beau.
Et alors que je ne savais pas quoi faire pour occuper ma morne et triste journée, je décidai d’écrire ce petit laïus, destiné lui aussi aux oubliettes dès que tu en auras vu son auteur, mais vibrant hommage à la futilité du n’importe quoi.

Le festival de Marciac ayant jeté par delà ces vacances pluvieuses ses 15 jours de fêtes, d’alcool et de jazz, il ne pouvait s’agir que d’un rêve.
Te rappelles-tu, mon ami, de ces journées de farniente où nous nous primes à avoir pour activité principale le reluquage en règle des douces créatures féminines arpentant d’un air nonchalent les rues de ce village à la saveur aigre douce ?
Sans doute posées exprès là pour aiguiser nos appétits de mâles, elles nous mataient aussi, nous, jeunes hommes vêtus de nos plus beaux atours, resplendissant parmi la foule bigarrée et commune d’amateurs de Marsialis ou d’Emile Parisien. Nous prenions alors des airs coquets rivalisant sans mal avec les meilleurs partis. Et notre popularité n’en était que plus ostentatoire lorsque toutes les deux minutes un musicien venait nous saluer, nous parler, puis nous offrir l’ultime verre que nous ne pouvions refuser malgré notre état avancé d’ébriété. Tous les regards nous vrillaient alors, malade de jalousie, et ce n’est qu’avec une volonté d’airain que nous parvenions à cacher ce sentiment d’indéflectible contentement de soi que nous mourrions pourtant d’envie d’asséner à la face du peuple.
Tout cela nous aidait à attirer vers nous les yeux purpurins des jeunes filles. Mais le contact visuel étant pris, nous fondions comme du foie gras au soleil, et baigayions des insanités propres à révéler au grand jour notre totale absence de poésie, que les verres sus cités avaient largement contribué à faire disparaitre… Nos blagues tournées au coin du bon sens n’avaient pas l’effet escompés, puisque nous oublions à chaque fois que ces créatures dont nous sommes tant friand ne possèdent pas le même sens de l’à propos que nous. Ah, combien de rencontres déliceuses et de confidences sur l’oreiller avons nous ratés ainsi ? Je ne sais, mais moultes. Car après ces quelques déboires, nous replongions le nez dans nos verres, préférant l’alcool à toute compagnie féminines incapables de deviner les trésors que nous dissimulions sous nos carapaces blindées de jeunes éphèbes timides, maladroits et saouls.
Qu’elles s’en aillent, les sottes ! Tant de superficialité affichée dans ces robes aux froufrous aguicheurs ne pouvait évidemment retenir notre attention, nous qui élevions le débat à coup de coprolalies bien senties, même si parfois l’horizon d’un simple sein qu’on devinait sous une étoffe un peu trop pâle réveillait des instincts que l’on qualifiait ensuite de bas et méprisables.

Le réveil de ce qui semblait être un doux coma n’en est que plus rude aujourd’hui alors que le festival est bel et bien fini et que ne subsiste à Marciac pour rappeller ces 15 jours grandioses que les quelques déchets que laissèrent là les touristes et autres amateurs.
Je repense alors aux visions enchanteresses de ces magnifiques toiles rouge et bleue qui couvraient la scène, au coeur du village, et celles-ci m’emportent en même temps qu’elles tanguent vers les limbes des souvenirs. En laissant vagabonder mes pensées et en retirant ma main du ventre d’Enzo qui ne cherche à exprimer sa joie qu’en me mordant, je pousse un soupir confus.
Alors que tout paraissait tellement facile, beau et gentil à Marciac, je constate que revenu à Auch, il n’en est foutrement rien. Des purs canons rencontrés là bas à tous les coins de rues, il ne reste ici que de vieilles mégères steatopyges ou de jeunes femmes voués aux ordres entourées de leur duègne acariatre. Du haut de mon balcon je contemple, tel soeur Anne, mais je ne vois rien venir. Suis-je trop exigeant quand j’imagine quelqu’un du sexe féminin, d’une beauté fatale, venant sonner à ma porte, et qui me demanderait, avec une voix suave à faire fondre l’antarticque, si éventuellement elle peut rester dormir chez moi même si, et elle s’en excuserait bien volontier évidemment, elle a oublié toutes ses affaires dans son propre appartement, y compris son pyjama, et qu’elle espère qu’elle ne me dérangera pas, étant bien entendu qu’elle serait prête à beaucoup de chose pour me récompenser ? Honnêtement, si on ne peut espérer que de tels contes de fée survinssent encore en notre époque où la consommation est reine et l’argent prince, et alors que le soleil rougeoie, je me dis qu’il va encore falloir attendre quelques années pour que la dépression qui me guette ne s’estompe.

Aussi ne me reste-t-il qu’un recours pour tenter d’agrémenter ces journées désormais météorologiquement resplendissantes tant le soleil semble être là pour mettre un dernier éclat de vie dans mon cerveau malade et anéanti: écouter le dernier album de Satriani, qui est une perle, comme d’habditue. Je ne sais décidément pas où s’arrêtera ce génie, dont seul la musique me met du baume au coeur. Ecouter “Oriental melody” ou “New Last Jam” a un je ne sais quoi de revigorant. Le titre de l’album en lui même n’est que félicité et promets déjà bien du plaisir: “Strange Beautiful Music”.
Et, va savoir pourquoi, à l’heure présente c’est le morceau “Mind Storm” qui distille ses notes savament orchestrées par l’orfèvre Joe.

C’est exactement ce qu’il me faut pour reprendre en main quelques projets que j’ai momentanément balancé dans les lymbes de l’oubli.
Aussi, bien que “l’oubli” et le placement de deux mots ésotériques furent la motivation principale de ce texte, ne vais-je pas le prolonger indéfiniment, et vais-je me jeter corps et âmes dans ce que j’aurais du faire il y a déjà bien des années: passer la serpillère dans mon appartement afin de laver définitivement sous les litres d’eau de javel parfumé les quelques vestiges de terre ramenés de Marciac sous des chaussures qui plongèrent, un soir où je n’avais plus toute ma tête, dans un fossé rempli d’eau…

FMP thE mAd"[/i]

Quand FMP écrit, lui toujours faire ainsi (et oui je me la joue donneur de leçon, et oui j’assume (à mort)).

Pitié ! La zone n’a pas vocation a être une porte d’entrée à l’académie française. :slight_smile:

(ceci est un summon masqué de John Lock(e) )

Je vous conseille au hasard un des liens ci-dessous :
http://www.google.com/search?hl=fr&lr=…ins&spell=1

FMP, si tu connais quelqu’un qui possède Word, copie-colle ton texte dedans et appuie sur F7. :crying:

Gloomy, cantonnons-nous aux photos et aux vidéos.

Je vois aucun problème à ce quelqu’un publie ses écrits et demande du retour, perso.

Lecture amusante :slight_smile: Moi j’ai bien aimé. Je ne trouve pas que les phrases soient trop longues. (Par exemple, je n’ai eu aucun doute sur les 3 heures de FMP)

Et sinon, ce que j’ai moins aimé, c’est précisément le « j’en mets plein la vue en montrant tous les adjectifs que je connais ». C’est un peu l’overdose du condensé. On dirait un Haï-ku rallongé.

C’est très à la mode pour l’instant, je trouve çà dommage.

De plus, y a tout un champ lexical commun aux « jeunes gens qui font des bafouilles ».

moite
grisâtre
torve
apathique
douteuse
métallique
vermoulue

Rien que dans ce premier paragraphe, on a compris l’ambiance. Et c’est de çà que je parle: de tout ce que je lis sur les blogs de gens un poil cultivés, c’est chaque fois le même type de champ lexical, la même ambiance… Qu’ils parlent d’une rose qui éclot, ou d’un bébé qui nait, ils arrivent toujours à nous mettre du « torve », du « morve », du « grisâtre », etc.

Qui a dit que c’était à la mode d’être moqueur en tout et satisfait en rien?

J’aime la dernière phrase.

Même si je ne suis pas trop d’accord avec « coula le long de ses rides épaisses ». J’aurais mieux senti un « coula sur son visage craquelé », ou « frippé », je sais pas… Mais les rides sont rarement verticales. Une goutte ne peut pas couler vers le bas « le long d’une ride », ou alors c’est une cicatrice d’un coup de couteau, et là c’est fort.

Que tu n’aies pas eu de doute, tant mieux :slight_smile: Il n’empêche que la phrase est mal construite :crying: A la rigueur en mettant une virgule avant le « depuis ». Et encore…

Pour le thème lui même : je ne sais pas si c’est « à la mode », mais essayer d’en mettre plein la vue c’est un peu le défaut de toute personne qui débute. j’ai envie de dire que c’est normal, tout le monde est passé par là. Mais malheureusement c’est rarement pertinent.
Mine de rien faut d’abord connaitre les bases des structures de phrases avant de pouvoir les modeler à ton goût.

Après, ça peut-être un style, mais faut que ce soit maîtrisé, encore une fois (Desproges faisait des phrases à rallonge et pourtant ça passait, même à l’oral. Greg fait des phrases super longues, mais toujours géniales).

Mais bon, pour être plus optimiste quand même (c’est vrai que ça fait un peu « je m’en prends plein la gueule ») l’essentiel, c’est d’essayer, de revenir sur tes écrits, de les corriger, de les modifier, pour finir par te sentir à l’aise dans ce que tu veux raconter. Parce que plus que le style, c’est ce que tu racontes qui est important.
Bon courage en tout cas, c’est important :cry:

Hello, oui bon j’ai le même avis que les autres pour le texte c’est surchargé jusqu’à l’overdose d’adjectif, sinon un peu de HS comment on fait pour mettre le truc type « lire la suite de l’article » sous un blog wordpress ? :slight_smile:

On met <!--more--> dans le texte de l’article et faut pas oublier de cocher l’option adéquate dans l’admin de Wordpress (options/lecture/fournir le résumé)