Printemps, été, automne hiver... et printemps

En temps normal je ne suis pas très friand des films d’auteurs, j’y vais souvent à reculons, par peur de m’ennuyer probablement. Ce fut le cas hier lorsque mes parents m’ont proposé d’aller voir le film coréen Printemps, été, automne, hiver… et printemps. 1H46 dans un décor unique avec au plus 3 personnage à l’écran… magnifique!!! Une saison pour chaque étape de la vie d’un jeune moine dont on ne connaît même pas le nom. Le printemps pour l’insouciance, et la cruauté, de l’enfance, l’été pour la découverte de la passion (qui rappelleront peut être au plus vieux de libertins moments maintenant bien éloignés), l’automne pour la faute intolérable, l’hiver pour la repentance et le printemps à nouveau pour la sagesse enfin trouvée. Servi par un unique décor absolument magnifique (qui donne envie d’aller visiter les parcs nationaux coréen je vous assure) cette fable en cinq actes est peut être le film le plus remplis de poésie que j’ai vu. La montagne de sérénité qu’est le maître du héros est particulièrement attachante bien que très peu loquace. Une mention spéciale à l’automne, vingt minutes de film d’une portée assez rare. Alors c’est évidemment contemplatif à certains moments mais « bizarrement » on ne s’ennui jamais donc sans m’attarder plus je vous invite franchement à débusquer un de ces petits cinéma « Arts et essais » qui se font si rare pour voir cette perle. Pour le coup je vais essayer de me mater Dolls le plus rapidement possible (à l’époque j’avais failli y allé mais j’ai « pris peur » à plusieurs reprises en choisissant des films plus « faciles »)
Ce message a été édité par garuffo le 17/04/2004

[quote]En temps normal je ne suis pas très friand des films d’auteurs, j’y vais souvent à reculons, par peur de m’ennuyer probablement. Ce fut le cas hier lorsque mes parents m’ont proposé d’aller voir le film coréen Printemps, été, automne, hiver… et printemps. 1H46 dans un décor unique avec au plus 3 personnage à l’écran… magnifique!!! Une saison pour chaque étape de la vie d’un jeune moine dont on ne connaît même pas le nom. Le printemps pour l’insouciance, et la cruauté, de l’enfance, l’été pour la découverte de la passion (qui rappelleront peut être au plus vieux de libertins moments maintenant bien éloignés), l’automne pour la faute intolérable, l’hiver pour la repentance et le printemps à nouveau pour la sagesse enfin trouvée. Servi par un unique décor absolument magnifique (qui donne envie d’aller visiter les parcs nationaux coréen je vous assure) cette fable en cinq actes est peut être le film le plus remplis de poésie que j’ai vu. La montagne de sérénité qu’est le maître du héros est particulièrement attachante bien que très peu loquace. Une mention spéciale à l’automne, vingt minutes de film d’une portée assez rare. Alors c’est évidemment contemplatif à certains moments mais « bizarrement » on ne s’ennui jamais donc sans m’attarder plus je vous invite franchement à débusquer un de ces petits cinéma « Arts et essais » qui se font si rare pour voir cette perle. Pour le coup je vais essayer de me mater Dolls le plus rapidement possible (à l’époque j’avais failli y allé mais j’ai « pris peur » à plusieurs reprises en choisissant des films plus « faciles »)
Ce message a été édité par garuffo le 17/04/2004[/quote]

Ca fait longtemps que je cherchais à me mettre au cinéma asiatique, en voilà une bonne occasion

Addiction_denial> Content de t’avoir donné envie . Par contre si je peux te conseiller un truc ça n’est absolument pas un film à aller voir entre potes après une soirée au resto. C’est exactement le genre d’oeuvre à aller voir tout seul pour mieux savourer “l’effet post film” qui te laisse dans un état de “zenitude” particulier.

En effet, après l’avoir vu, je suis content de l’avoir dans des conditions que je qualifierais de peinardes, de tranquilles, ou encore de pépére le chat. En plus en VOSTF, comme il se doit, bref que du bonheur.

En tout cas, c’est clair que c’est un bon film. En plus du cadre magnifique (à pleurer), l’histoire a une grande portée émotionelle, tout en retenu. Les acteurs sont bons, et on s’attache aux personnages, on s’habitue avec plaisir à les observer plus qu’à les écouter, ce n’est pas du tout désagréable.

Bref j’ai beaucoup aimé, c’était différent, et des films différents et aussi bon que ca j’en veux plus .

Du coup c’était largement mieux que Deux Fréres (note pour moi-même : arrêter les blockbusters).
Ce message a été édité par Addiction_denial le 19/04/2004

J’adore le cinéma coréen et jap, et j’ai vu ce film pas mal mais sans plus je trouve… en film coréen j’vous recommande fortement “My sassy girl”, une comédie romantique la spécialité des coréens ^^

et Il Mare aussi !
… moi ? fan de Jeon Ji Hyun ???
Ce message a été édité par GuardianBeast le 19/04/2004

Depuis que j’ai vu ce thread sans lequel je serais passé à côté de ce film, j’attendais de pouvoir le voir, et maintenant que c’est chose faite, je fais remonter ce thread parce que ce film mérite d’être vu (seul pour bien l’apprécier comme Garuffo l’a dit). C’est clairement un bon film: les décors sont magnifiques, techniquement parlant Kim Ki-Duk maitrise son sujet, l’histoire est belle et touchante -mention spéciale au “chapître” automne-, les acteurs jouent de façon juste, mais il manque un petit “je-ne-sais-quoi”, il reste quelques défauts qui font que ce film passe à côté du chef d’oeuvre.

(ce qui suit  pourrait fausser l’interprétation de ce qui iront le voir et surtout constitue un spoiler)

La musique ne m’a pas vraiment marqué, elle n’a pas particulièrement de “présence” et elle est complètement phagocytée par l’image. Certains passages m’ont laissé dubitatif, comme le passage où le moine apprend les arts martiaux (la maitrise de son corps et de ses pulsions). Et surtout, la symbolique dans le film n’est pas vraiment un modèle de subtilité: le franchissement de chaque étape importante de la vie qui est symbolisé par le passage par les portes du temple; dans le chapitre automne, quand le moine traine la pierre (le fardeau de son passé), laisse un sillon derrière lui (ce qu’il a accompli dans sa vie) pour enfin s’élever vers les sommets (la sérénité enfin trouvée) et quelques exemples du même genre. Enfin l’interprétation que j’en ai m’a un peu déçue, et j’aimerais bien savoir si ceux qui l’ont vu ont la même…