On se demandait qui allait céder en premier : ces têtes de mûles de VeriSign, prêtes à tout pour défendre leur saleté de SiteFinder, ou bien alors leurs serveurs, forcés contre nature à se transformer en moteur de recherche pour requêtes erronées. C’est finalement l’ICANN qui a eu le dernier mot.
Après avoir ricané au nez de l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names & Numbers), suite à leurs premières requêtes, les petits gars de VeriSign ont commencé à les prendre au sérieux à la réception de leur dernière mise en demeure, celle qui menaçait de porter l’affaire devant les tribunaux. Mais ne sortez pas encore le champagne : VeriSign a certes promis de désactiver le service incriminé, après discussion sur le moment le plus propice à cette action avec l’ICANN (tout de suite me semble un moment propice plus que valable), mais non sans avoir auparavant “exploré toutes les options”.
D’ailleurs, on continue de traiter l’ICANN comme des petits rigolos chez VeriSign, considérant que leurs précédentes requêtes de clôture du service n’étaient pas assez préemptives (ben voyons), et que de toute façon, les “soi-disant” effets pervers de Site Finder sur le fonctionnement global d’Internet n’étaient qu’anecdotiques (allez dire ça à l’ISC et ses client furieux qu’on rigole). Mais VeriSign ne s’arrête pas en si bon chemin : non seulement Site Finder était pour eux un grand service rendu aux internautes, mais en plus l’ICANN a autorisé ce genre de pratique… pour les .museum ! Et comme il n’est précisé nulle part que la mise en place de service type Site Finder est interdite pour les .com et .net, VeriSign verrait bien la situation retourner à son avantage, bien qu’il soit évident que les répercussions de ce type de “service” sont d’ampleurs différentes pour les .com/.net et les .museum.
Bref, on continue visiblement à fumer de la St Maclou pure laine chez VeriSign, le pire restant que le Commerce Department américain, appelé à trancher pour ce type de problème en dernier recours, n’a pas levé le petit doigt pour l’instant. L’inertie administrative existe décidément partout.
Source : Wired.com