Amis riches, héritiers, rentiers et autres multimillionnaires, réjouissez-vous. Oui, car enfin, vous allez pouvoir exploiter votre écran 30 pouces à sa juste valeur dans les jeux préférés avec une carte graphique digne de ce nom. Il faut bien l’avouer, le 2560*1600, même avec un bon gros tas de cartes graphiques en parallèle, c’était un peu juste pour un Oblivion fluide avec les détails plein pot.
Fort à propos et un an et demi après les GeForce 7, nVIDIA a levé le NDA sur ses GeForce 8 et les tests fleurissent sur tout le net, contrairement aux végétaux. Les différentes rumeurs qui couraient autour sont justes quand à l’architecture, à savoir que c’est un truc très compliqué, très différent et complètement refait par rapport aux générations précédentes. Il y largement a de quoi exciter les geeks amateurs de grosses (machines) et de technologies monstrueuses.
On se contentera d’admirer les 670 millions de transistors ce qui fait à peine 90 de moins que le POWER 6 d’IBM. On sera très respectueux devant les 640 à 768 Mo* de mémoire vidéo épaulés par un bus de 320 à 384* (en fait 5 ou 6 fois 64) bits le tout tournant à 800 ou 900 MHz* et on s’inclinera bien bas devant les fréquences de 500 ou 575 MHz* des bestioles. Enfin, on fera de fortes réserves de pâtes devant les 500 à 600 €* annoncés pour le prix, 550-600 et 600-720 €* dans la pratique. Je pourrais évidemment étoffer en disant que l’architecture est désormais basée sur des espèces d’ALU vectorielles unifiées gérant donc aussi bien pixel que vertex shader tournant deux fois plus rapidement que le reste du GPU qui commence à mériter de plus en plus son nom. Mais je ne le ferais pas dans un souci d’accessibilité et parce que je n’ai pas compris la moitié des tenants et aboutissants de l’affaire.
Le monstre dans toute sa splendeur
Fort heureusement, vous en aurez pour votre argent puisque pour résumer, une GeForce 8800 GTX égale un SLI de 7900 GTX ou un Crossfire de X1950XTX et qu’une GeForce 8800 GTS égale une 7950 GX2 (Mais pourquoi tant de noms imprononçables ?). nVIDIA nous offre donc le traditionnel quasi-doublement de performances venant à chaque refonte majeure d’architecture. Amateurs de SLI, vous serez par contre peut-être déçus de voir que pour l’instant, votre alimentation de 2 kilowatts et vos actions EDF ne seront rentabilisés qu’en forçant méchamment sur l’antialiasing et le HDR. Oui car la grande nouvelle, c’est que les nouvelles cartes de nVIDIA se mettent enfin à niveau en qualité d’image et qu’il tout à fait possible de forcer tous les effets nesquegène, antialiasing, filtrage anisotrope et HDR. Et pas question d’utiliser des résolutions comme le 12801024, tant qu’à faire, il faut se mettre au minimum en 16001200 et les vrais de vrais iront largement plus haut.
Les cartes gèrent DirectX 10 aussi, des fois que vous ayez encore un doute dessus et toutes devraient être HDCP.
Question pratique, ces charmantes petites bêtes consommeraient 280 W ou 250 W selon les tests à pleine charge de Hardware.fr donc un 3D Mark et un Prime 95. N’oubliez pas que l’on parle d’une configuration complète. Et le “silence” est semble-t-il de mise puisqu’elles ne feraient pas plus de bruit que les anciens modèles du Caméléon.
Mis à part ça et quelques nouveaux chipsets du même nVIDIA, il parait que ATI aussi va sortir une nouvelle génération de cartes graphiques dans quelques semaines.
* Respectivement pour les deux modèles annoncés : Geforce 8800 GTS et GeForce 8800 GTX.