Bon c’est pas vraiment de la course mais je vais poster ici mon week-end car j’ai envie de le partager
Samedi dernier donc j’ai passé 12h en Sologne avec 11 autres inconnu(e)s (des Gendarmes, des ingénieurs, des mecs de cité, des gros, des maigres, des athlètes, …) à faire le con dans l’eau, la boue et le soleil. Avec un sac de 12kg sur le dos tout du long.
Petit échauffement qui a démarré à 10h, du truc simple à base de burpees, pompes (maintenues en bas/milieu/haut), squats, portage de poteau, abdo avec poteau (et synchro avec ceux d’en face), du « ramping » dans la boue et le sable, et une petite course d’obstacle. Au bout de 2h ils ont estimé qu’on était assez chauds et vers 12h30 ils nous on amené le repas fourni par l’organisation. Sardines crues et œufs non moins crus. C’était pas obligatoire mais on avait la dalle donc on s’est tous forcé. Le plus chiant c’étaient les arrêtes.
Ensuite on a eu le droit à 15 minutes de pause, puis on est parti pour 3h de course d’orientation. Il y avait 10 marqueurs à aller chercher, prendre le poinçon attaché, et revenir à la base. Puis repartir pour le marqueur suivant (interdit de prendre plusieurs marqueurs d’un coup). On en a eu 7 sur les 10 car un type dans notre groupe n’arrivait plus à tenir la cadence (on devait faire marche forcée/petit trot, sur 3h ça fait la différence !). Et de nouveau, 15 minutes de pause en attendant le second groupe, puis 15 minutes encore.
Ensuite petit cours de survivalisme basique, ça a duré une heure. C’était intéressant mais le corps commençait à entrer en mode « oh cool je peux me détendre », alors la reprise derrière a été très pénible. La nuit commençait à tomber, et pas du tout envie de se remettre dans la flotte alors qu’on venait de sécher (il a flotté pas mal durant la journée, en dehors des bains de boue réguliers) et se réchauffer. Mais bon, on l’a fait.
On a terminé par 2h de parcours du combattant. C’est comme un parcours à obstacle, sauf qu’on est attaché à 4 en chaîne, avec environ 3m entre chaque personne. Donc pour passer les obstacles c’est compliqué, surtout qu’il y a toujours un type dans le groupe qui oublie sans arrêt d’attendre les autres. Donc tu peux te trouver à 3m de hauteur quand le tête de cordée se met à marcher parce qu’il a oublié qu’il est attaché (la fatigue aidant, on devient très con, et j’ai moi-même fait la connerie plusieurs fois).
Petit bonus, France 3 est venu faire un reportage sur l’évènement alors vous me verrez peut-être faire la grimace en rampant dans le sable
On a terminé 1h en avance ! L’encadrement nous a dit qu’on était un très bon groupe, très chaud patate et bien coordonné et qu’on a largement le niveau pour faire leur format 36h. Ca m’a rassuré car je fais le format 24h dans un mois
Au final: plein de bleus, complètement mort dimanche, des courbatures de fou mais un très bon souvenir. Je n’ai pas trop eu à piocher dans mon mental cette fois ci (contrairement à mon bootcamp de 2019) mais je reste vigilant. Pas de douleurs aux cicatrices de mes deux opérations récentes et c’est surtout ça qui me rassure, au-delà de la condition physique. Je cours pas vite, mais je peux le faire longtemps et avec un sac à dos un peu lourd !