Stoi pas beau

[quote]Vu que souvent le nombre de parutions est le critère d’entrée dans nombre de laboratoires publics ou privés, on comprend mieux pourquoi ces braves scientifiques, rien que pour pouvoir publier un truc, sont parfois obligés de gruger un peu.[/quote]Tain je suis trop pas d’accord Ils sont obliges a rien du tout. C’est pas parceque c’est dur que tu es oblige d’etre malhonnete pour reussir. Les situations si elles peuvent a la limtie expliquer les comportements n’excusent jamais rien. La morale et l’ethique ne valent quelque chose que mise en situation. Forcement que quand tout est facile, qu’il y a pas de pression, que tout te tombe tout cuit sans enjeu et sans responsabilite en cas d’echec, tout le monde est dans l’absolu 100% honnete, ca ne veut absolument rien dire. Tout le monde est un hero quand il discute avec des potes autour d’une bierre. C’est quand la situation et la pression monte qu’on voit les gens qui se basent sur de veritables valeurs et pas du vent, c’est la que ceux qui sont pret a mettre a la poubelle ce en quoi il declarent croire se revelent. C’est pas en enlevant la pression que tu rend les gens honnetes, c’est comme de dire a un grand malade cardiaque “ben ne courrez pas, ne faites aucun effort, restez peinard et n’ayez jamais d’emotions fortes et vous aurez aucun soucis” au lieu de traiter la maladie elle meme…

Chouette un grand débat comme je les aime

Bon évidemment, théoriquement tu as parfaitement raison. Cependant, la morale, c’est bien beau, mais ça ne fait pas vivre son homme. De plus, j’ai moi même travaillé au CNRS pendant quelques mois (enfin travaillé, j’ai été exploité, et une fois mon boulot fini, on m’a gentiment dit que je ne pouvais pas rester malgré le poste d’admin réseau qui se libérait). Ce que j’ai pu voir là bas était assez éloigné du modèle éthique que tu décris. Il y avait là bas des candidats qui postulaient depuis des années pour rentrer, mais à chaque fois, le quotat de parutions requises augmentant, ils étaient gentiment refoulés. Alors ces braves candidats, pendant un an, ils essayaient comme ils pouvaient de trouver un labo, ou du matos, pour essayer de sortir quelque chose, mais ce n’est pas forcément évident, surtout quand on a pas un rond.

Ajouter à ça le facteur piston, que j’ai vu plus d’une fois, du genre: Bon, il nous faut un chercheur, on sait déjà qui on va prendre, mais comme il faut respecter les apparences, on va quand même lancer une appelle d’offre. Alors du coup on avait de braves gens qui préparaient une présentation pendant des mois en vue des entretiens, payant des sommes considérables de leur poche en recherche, photocopie et dépenses dans de goût là, pour finalement faire une présentation qui n’était même pas écoutée.

Alors le piston, tout le monde l’utilise, dans toutes les professions, sauf que dans ce cas là, vu le boulot demandé aux autres candidats, c’est vraiment malhonnête.

Bien sûr je ne parle que de mon expérience dans la recherche publique française, mais quand on confronte le modèle de moral que devrait suivre n’importe quel chercheur, et quand on voit la réalité, je pense que l’on peut excuser quelques écarts de conduite.

Ah et je n’aborde pas le sujet de pillage en règle des idées des collègues, de l’exploitation des thésards et des stagiaires et de toutes ces joyeusetés considérées comme normales dans ce milieu.

Alors, oui, c’est beau un homme (ou une femme d’ailleurs), qui reste droit face à la pression, mais dans des conditions pareilles, ce genre de personnes restent sur le trotoire.

Ce message a été édité par BodySplash le 06/10/2004

Pour Snake et les autres:
Les applications sont diverses et variées, je n’ai pas le temps de lire leurs papiers, mais rien qu’avec la vidéo, tu peux voir par exemple qu’il serait possible d’imiter simplement un serpent (enfin quelque chose qui y ressemble). Il est peut-être possible que ces pièces soient proches des articulations humaines ou animales, je ne sais pas.
D’un autre côté, travailler dans un laboratoire aux Etats-Unis et au Canada, cela ne veut absolument pas dire: peinard, fonctionnaire, travail à vie, ils ont plus ou moins des obligations de “résultats” (ceci expliquant peut-être un certain bidonage).
De plus, les labos (USA, Canada, Allemagne et sans doute ailleurs), fonctionnent souvent à coup de partenaires industriels. Si ils ne dépandaient que de l’argent de l’Etat, cela n’irait pas bien loin.
Je ne connais pas spécialement les autres domaines, mais en informatique (middleware dans mon cas), pour qu’un papier soit accepté à une conférence, il faut tout de même que la recherche soit valable derrière, et même si on connait du monde, il faut que les pairs apprécient le boulot aussi (comité de lecture, etc)… Mais je parle des conférence internationales, en France, je n’en ai aucune idée.

[quote]Alors, oui, c’est beau un homme (ou une femme d’ailleurs), qui reste droit face à la pression, mais dans des conditions pareilles, ce genre de personnes restent sur le trotoire.[/quote]J’ai jamais soutenu que le CNRS etait un repere de morale et d’ethique hein, j’en sais rien, j’y mettrais a priori jamais les pieds de ma vie, par conviction autant que par manque d’interet complet pour la maniere dont ils travaillent Apparement tu t’es pas fait mettre a moitiee et ca m’etonne a peine que ca soit un systeme de cooptation ou l’important c’est d’etre pote avec le mec qui va bien pour avoir un taf a vie sans aucune obligation. J’ai juste dit que dire “c’est normal qu’ils fraudent, ils ont trop de pression” c’etait trop pas une excuse valable (surtout que la pression dans la fonction publique quand tu peux pas te faire virer… enfin c’est une autre histoire et un autre debat…).

[quote]Tout le monde est un hero quand il discute avec des potes autour d’une bierre. C’est quand la situation et la pression monte…[/quote]J’ai du mal à saisir ta distinction entre la bière en canette et la bière pression.

[quote][quote]J’ai du mal à saisir ta distinction entre la bière en canette et la bière pression.[/quote]Huhu. Facile La seule bierre valable c’est la bierre pression C’est sans compter sans le retour en force de l’été : la mise en bierre.

Désolé (façon Michel Denisot dans les guignols)

Il est vrai que bon, je ne peux citer que mon expèrience au CNRS, mais bon ça fait du bien de se défouler sur eux

Ensuite, il suffit de voir le nombre de chercheur français qui s’expatrie à droite à gauche pour comprendre la difficulté du secteur dans nos verts vallées.

Enfin comme je l’ai déjà dit, théoriquement, un chercheur ne doit pas modifier le résultat de ses travaux mais bon, ceux ne sont que des hommes finalement.

hmmm , intéressant

je vais pas polémiquer mais bon, il vaut mieux un chercheur qui trouve qu’un chercheur qui cherche, comme disait mon premier fox terrier. Donc on en garde 5%, et le reste va arbitrer des matchs de loutres contre des pinguoins.

mais en même temps, c’est une réflexion bien matinale …

BaLiSticK, qui attend despérement son CL56