Huuummm… vaste sujet détourné.
Sachant que je suis salarié-(ex)-étudiant en Lettres travaillant comme hot-liner (mais pas chez un FAI…) depuis 3 ans, qu’en plus je bosse de nuit 2 nuits par semaine (y compris les week-end et les jours fériés, le 31 Décembre au boulot, c’est mieux qu’en famille avec les engeulades qui vont avec…), que je traine mon DEUG depuis 4 ans etc… Que dire de plus ?
Rien de neuf si ce n’est prodiguer quelques conseils aux geeks futur-étudiants envisageant de bosser dans une hotline…
Il m’est d’avis qu’il ne faut pas se leurrer… Bosser dans une hotline est effectivement un boulot pépère… à mi-temps ET quand on est étudiant !
Bosser tous les week-ends à 4000 boules par mois, c’est le max que vous pouvez espérer (au-dessus d’un certain plafond, vous pouvez dire adieu à vos APL / ALS et si vos parents vous déclarent encore sur leurs impôts, gagner plus de fric leur fera plus à payer (+ 7000 balles dans mon cas)).
Perso, je crois que tous les jobs de Hotliner à mi-temps ne demandent pas une formation de l’espace… Tant que vous savez lire, écrire et parler correctement (et pas dans le style SMS-Loft Story 2 de certains posts des forums d’Internet…).
Chez Tonton, tout est inscrit sur l’écran, reste qu’à répéter “bêtement”, par exemple… Ce sont les joies du Taylorisme appliquée ! Et plus sérieusement, il y a sans doutes derrières toutes ces conneries de procédures, des raisons de bureaucrate (Certification ISO des procédures = gage de qualité du service pour les patrons).
Pour l’argument “c’est mieux que de bosser chez MacDo”, sans rentrer dans le débat de l’exploitation des employés, je tiens juste à vous prévenir de l’usage de cet argument qui tue : évitez de vous plaindre de vos conditions de travail, du fait que votre job n’est pas reconnu (vous vous appliquez, on vont prend pour une merde) car vos boss estiment que vous êtes mieux lotis chez eux que chez le clown.
En clair, si votre job devient invivable, quittez-le !!! Ne perdez pas votre temps à raisonner vos boss de l’utilité d’améliorer certaines conditions de travail, ils n’ont qu’à comparer (… ce qui est incomparable d’ailleurs) votre petit boulot de hotliner à celui du serveur d’en face pour mettre un terme à vos revendications (expérience vécue, un peu cliché, certes mais ça existe).
Fatigue physique et morale : dans le cas d’un service de hotline, les deux sont liés… Si vous passez ne serait-ce que 3 heures à ne raisonner que des boulets, les neuronnes grillées se traduisent souvent en fatigue réelle…
Là, c’est à vous de voir si vous pouvez supporter le rythme.
“Ca dépend si la souffrance physique est plus dure à supporter pour toi que la souffrance morale. Parce que parler à des incompétents qui te tiennent pour responsable de leurs problèmes, qui ne comprennent rien à ce que tu leur dit et qui peuvent être aggressifs/malpolis SANS que tu ne puisse t’enerver, c’est une vraie souffrance morale !
Et à la rigueur, c’est peut être pire que la fatigue physique qui elle, te fais bien dormir la nuit…”
Voilà exactement le genre de truc qui mettent mon pace-maker en alerte… Faut avoir les nerfs solides quoi (et une certaine répartie…).
“Bah les clients aussi tu peux les insulter s’ils t’insultent… J’ai déjà vu ça plusieurs fois, les sups ont rien dit… De toute facon le client ne peut rien dire vu que c’ets lui qui a insulté le premier.”
Ouais, mais perso, j’préfère leur clouer le bec une fois pour toute en les mettant face à leur torts, d’une voix calme et posée. Endossant la casquette du sups au moment où je prends mon service, ça facilite un peu les choses… héhé !
Et les études ? Elles stagnent. Un risque à prendre, j’assume et m’en vais lire le site caché derrière le ça (on dirait mon job…)
En clair les djeuzns, un poste à mi-temps de hotliner (et pas que chez un FAI, essayez France-Télécom, SFR, les agences de pubs, de sondages que-sais-je encore ?) est un bon plan, mais exige plus de votre part une résistance morale et physique qu’autre chose. Selon l’activité, vos études peuvent en pâtir, mais on peut également très bien concillier les deux à la fois. Ca dépend de votre glade-attitude…
On pourrait continuer à dériver sur d’autres aspects négatifs de ce genre de travail, mais comme le souligne Lerige :
“Je sais pas pour vous, mais je trouve que votre petite discussion tourne en rond. Non sérieusement, vous avez une expérience professionelle différente les uns des autres qui vous fait tenir un discour propre : donc aucun argument ne se recoupe et le problème n’avance pas…D’ailleurs vous n’aidez pas beaucoup le tonton dans cette affaire.”
Alors Tonton, j’aimerai bien t’aider, mais reformule un peu le sujet de ton post : tu te fais du mourrons paske t’es entouré au taf de mecs qui se font chier, ou tu rends compte (seulement aujourd’hui ?) que tu es un geek, un vrai ?