Véhicules autonomes et le futur de la mobilité

Pas très inspiré pour le titre, mais je me suis dis que profiter d’un petit résumé sur une expérimentation française de véhicule autonome pourrai être pas mal pour ouvrir une discutions.

Depuis quelques temps, pas mal d’entreprises commencent à communiquer sur des projets plus ou moins aboutis de véhicule autonome. Google en tête, suivie par Tesla, uber, etc… font de plus en plus de bruit dans les medias mais il y a aussi quelques petits français qui poussent en douceur comme Navya, start-up basée en partie à Lyon et qui vient de lancer une nouvelle expérimentation à confluence.

Vu que j’ai travaillé plusieurs années dans un labo de recherche dédié aux véhicules autonomes, j’y suis allé rapidement une première fois, puis une seconde, puis une troisième, puis une… pour tester et surtout « faire de l’espionnage industriel pour évaluer le travail qu’il reste à faire ».

Concernant leur IA, je n’en suis pas sûr à 100%, j’ai discuté pas mal de temps avec un de leur ingé mais « confidentialité » oblige, il n’a rien voulu lâcher. Cependant il en a quand même dit assez pour esquisser la trame de leur algo.

Le véhicule de Navya se positionne comment une alternative au velov’ en prenant en charge les personnes sur « le dernier kilomètre ». Logiquement, ils se sont tournés vers un suivi de trajectoire de référence. Pour faire simple, ils ont conduit le véhicule manuellement en enregistrant les coordonnées GPS à l’aide d’un GPS RTK qui offre une très grande précision (de l’ordre du cm) grâce à une base radio terrestre. Base qu’ils ont placée sur le toit d’un immeuble en centre-ville. La trajectoire apprise est « chargée » dans le véhicule autonome qui a pour mission de suivre « au plus juste » cette route. Ça marche pas mal sauf quand la connexion à la base (en radio) déconne, ou quand le signal satellite est dégradé. En effet, pour l’instant ils se basent uniquement sur le GPS pour définir les ordres à suivre et en dessous de 7 satellites perçus dans la constellation, le véhicule s’arrête.

De même, pour l’instant il n’y a pas d’algo pour l’évitement d’obstacle, c’est du « on/off ». S’il y a un obstacle sur la route, on s’arrête. Il semblerait que la fonction soit en cours de développement (ou de test ?) et le véhicule est déjà doté de pas mal de capteurs plutôt bien intégré qui laisse penser que c’est pour bientôt. On y trouve des caméras, un velodyn (16 rayons laser sur 360°) deux lms100 de chez Sick (1 rayon 270°) à l’avant et je ne suis pas vraiment sur mais je miserai sur un parechoc « bouton poussoir d’arrêt d’urgence ».

C’est prometteur, pas encore au niveau de ce qui se fait en labo mais la start-up a décidé de tout faire « from scratch » et accuse donc un peu de retard par rapport à la littérature. La vitesse max est limitée à 15Km/h et dans les zones avec piéton à 7Km/h. Pour rappel, la vitesse moyenne d’un bus en ville est de 22Km/h.

Dans mon laboratoire on tournait également à une 20n de Km/h mais sur des algo qui se passait du GPS. Ils leur restent donc pas mal de boulot pour venir remplacer un velov’.

Coté acceptation du public, le mec sur place confirme que ça rentre petit à petit dans les esprits et que les questions portent plus sur les dates de misent en service que sur la sécurité et la fiabilité.

Mon point de vue “universitaire” est surement biaisé, de votre coté vous en attendez quoi ? et sous quelle forme ?

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Pour info, on avait déjà eu un début de débat sur le sujet à l’époque: Google et d’autres (ré)inventent la voiture sans conducteur .

Hormis le fait que la navette est toute petite, fait un trajet inutile (car trop ecarté des points d’interets) et trop lentement, c’est marrant. (FYI, elle passe juste en dessous du boulot et sur le dernier km de mon trajet quotidien, et pourtant, je ne l’ai croisée qu’une fois). C’est mignon, mais ya encore 10ans de taff quoi :frowning:

Ha, et l’arret a chaque ‹ obstacle ›, ca accelere pas vraiment le rythme quoi. Elle s’arrete vraiment des qu’un truc est detecté a 5m :confused: