Non c’est bon je peux en parler ici : ça fait un moment que j’ai dépassé la phase du traumatisme.
Mon expérience de la NDE :
Je vous précise quand même que je vous raconte ce que j’ai vu, donc forcément c’est subjectif. Je ne cherche pas à rationaliser le tout, c’est juste ce que j’ai vu (oui je me répète).
Comme je le disais tout à l’heure, je devais avoir 3 ans et demi au moment des faits, peut-être quatre ans (Pour info, j’en ai 23 aujourd’hui), et je me souviens très nettement de la chose (comme quoi ça laisse des traces). Quand je dis que je me souviens, c’est surtout que j’ai les images en têtes et que je les vois très nettement.
Ma mère m’avait donné à garder à une nourrice un mercredi. On était plusieurs enfants à être gardé ce jour là et la nounou nous avait fait de la soupe pour manger à midi. Elle nous avait tous installé autour de la table, ça chahutait un peu et je peux même préciser qu’il y avait une petite fille blonde au yeux bleus qui me regardait. La nounou est arrivée en transportant sa marmite/cocotte, sauf qu’elle (la marmite) lui a échappée des main et est venue directement sur moi, projetant le contenu brûlant sur ma tête.
L’image précise que je garde en tête, c’est la vision de la petite fille, puis un grand fond noir, paf tout d’un coup (genre coupure d’électricité).
Ensuite, j’ai des images du fils de la nounou, plutôt agé (15 ou 20 ans) qui me prend et m’emmène sous la douche. Quand je dis que j’ai ces images, en fait je me suis vu, un peu comme voir un film…
Encore quelques images de moi qui hurle sous la douche, puis moi avec les yeux fermés en « vue du dessus ». Et re fond noir. Puis je me souviens d’une petite lueur blanche…et c’est tout.
C’est marrant en écrivant je me dis que ça doit pas être très percutant, bien qu’au niveau émotif, ça le soit pour moi.
La suite je me la suis fait racontée par ma mère : brûlé à je ne sais quel degré, transporté d’urgence à l’hôpital où j’ai fait sué les médecins (hum ). Aujourd’hui je garde, une cicatrice très visible sur la cuisse droite (probablement la où la marmite m’a touché) et quelques unes au cou et sur le visage, petites et invisibles.
Ce qui est assez amusant, c’est à quel point c’est resté dans ma tête : quand je le raconte à ma mère ça la sidère que je lui parle de tel ou tel détail.
Et pour la petite histoire, la nounou a réclamé « son dû » à ma mère quand elle est arrivé, d’ailleurs elle était tellement choquée de me voir « à moitié mort » (pour reprendre ses termes) qu’elle l’a payée…