Ben les gens, je reviens du cinéma où je suis allé voir l’avant première de 23 (la seule manière à Liège de voir des versions originales de films à budgets capitalistes, l’autre cinéma snobant idiotement tout ce qui dépasse le million de dollars de budget)…
Mon dieu, allez le voir.
Joel Schumacher, qui n’en est pas à son premier chef-d’oeuvre, (8 mm, Le Droit de Tuer, Chute Libre ou encore le cultissime L’Expérience Interdite sont parmi ses meilleurs) signe ici d’une main de maître un thriller qui vous prend à la gorge en brisant immédiatement tout espoir du spectateur de pouvoir s’attendre à la suite.
On se trouve vraiment dans la peau de Jim Carrey (qui vraiment s’améliore de film en film, il se retrouve dans un personnage un peu semblable à celui de Eternal Sunshine), sans jamais pouvoir anticiper correctement sur ce qui pourrait se passer ou sur la personne ou l’entité qui se cache derrière ce chiffre… Chaque personnage du film, même croisé le temps d’un plan et d’une ligne de dialogue, devient un suspect plus plausible que le précédent…
Le travail sur l’image, sur l’ambiance en général, et sur le son est un pur bonheur pour les sens. Le thème du film est un peu celui de Pi: une obsession des chiffres qui mène au drame. (Ici, au lieu d’être 3,14159, c’est tout simplement 23 qui se retrouve à chaque coin de rue).
Vraiment, je vous conseille de courir le voir.