Eh, oh, réveillez vous : si vous refourguez un PC à une ménagère, bien entendu qu’elle va pas se mettre à jouer à splinter cell et a bidouiller avec des shells alternatifs.
Mais, au risque d’en surprendre certains, ce n’est as la seule utilité d’un PC, et du Net. Le PC et le réseau ne sont qu’un vecteur de communication. Et pour peu qu’il soit accessible (WinXP est en assez bonne voie à ce niveau), le contenu suivra, et est même déjà présent. Pas non plus besoin d’un machine à 2.000 € pour faire ça.
Ce n’est pas parce qu’Internet est segmenté, et que nous, les geeks, nous sortons somme toute assez peu de notre segment splendidement résumé par la Cafzonie (matos, jeux, info, culture alternative, etc, etc) que nous représentons la totalité du réseau.
Faites donc une recherche sur les recettes de cuisine, les animaux de compagnie, la santé, la famille, la décoration d’intérieur, les jeux du style scrabble et whist, et vous serez étonnés du nombre de sites, chats, forums existants et actifs. Une de mes voisines, veuve de 50 ans à l’époque, jouait déjà au scrabble sur Spectrum 48K, en 1985.
Inutile de nous fermer les yeux : nous sommes une petite minorité. Très active, très visibles, mais petite quand même. C’est comme en matière d’automobile : il n’y a que les cretins avec leurs pneus larges, leurs autocolants, leur pot d’échappement 17 pouces (?!) qu’on remarque. Ce sont aussi les seuls à avoir leur magazines, leurs rencontres, et des films dédiés. Et pourtant ils ne sont pas les plus nombreux sur la route, ni les plus rentables pour les constructeurs.
Donc l’informatique pour tous est déjà en partie là, et elle continue d’arriver. Et le seul truc qui me fait grincer les dents là dedans, c’est que ce sont des types comme moi qui vont bénévolement continuer à faire le helpdesk des ménagères en question, en attendant que les systèmes soient vraiment stables.