Adieu Villeret

Je viens tout juste d’entendre que Jacques Villeret s’est éteint en ce triste et froid vendredi 28 Janvier 2005, à l’âge de 53 ans.
Qu’on retienne de lui sa préstation dans la Soupe aux choux (euh…) ou dans le merveilleux Diner de cons, il restera à mes yeux un excellent acteur. Je laisse aux sites spécialisés le soin de faire sa biographie (IMDB ou allocine par exemple).

Je savais bien que c’était une journée de merde aujourd’hui :stuck_out_tongue:

Edit: On aura la possibilité de le voir une dernière fois en Calife dans « Iznogoud », film qui sortira le 9 février 2005.
Edit2: On le verra aussi dans les prochains mois dans « Les Parrains » de Frédéric Forestier, « L’Antidote » de Vincent de Brus et « La Carotte » de Michaël Schock.
Edit3: La cause de la mort pourrait être le foie… Mais ça reste à confirmer.

[quote name=‹ rorotaz › date=’ 28 Jan 2005, 17:12’]Je viens tout juste d’entendre que Jacques Villeret s’est éteint en ce triste et froid vendredi 28 Janvier 2005, à l’âge de 53 ans.
Qu’on retienne de lui sa préstation dans la Soupe aux choux (euh…) ou dans le merveilleux Diner de cons, il restera à mes yeux un excellent acteur. Je laisse aux sites spécialisés le soin de faire sa biographie (IMDB ou allocine par exemple).

Je savais bien que c’était une journée de merde aujourd’hui  :stuck_out_tongue:
[right][post=« 326775 »]<{POST_SNAPBACK}>[/post][/right][/quote]

putain il etait super jeune !
il lui est arrivé quoi ???

Le monde est moins rigolo tout à coup, tout triste même …

C’est vraiment un comédien qui va me manquer . :stuck_out_tongue:

/me est tout triste

Juste un petit mot pour Villeret qui m’aura bien fait rire

Je cherche des sources! des preuves!
L’infos est trop récente peut être…

Villeret n’était pas mon acteur préféré mais c’était un acteur que je considérait quand même. Ses rôles étaient malheureusement trop souvent les même…

Belle carrière! J’ai adoré “son” “Diner de cons”

C’est vraiment une mauvaise saison pour les gens drôles…

Bon voyage Mr Villeret ! Et merci pour tout.

« Vous SAFEZ, un grand conquérant est un homme SEUL, touchours… Regardez votre Napoléon, il écrivait des lettres BOULEFERSANTES à Joséphine devant Moscou qui BRULAIT ! Ach ! Et moi parfois, che me sens étranger aussi, lorsque che suis loin de chez moi, et ché enfie de crier à une femme… Ché n’ai pas chanché… »

Ahlala, encore un comique qui se tire, amuses-toi bien là haut, avec Coluche et Desproges… :stuck_out_tongue:

Il avait tenu l’affiche en solo dans “la contrebasse” au debut des année 90 et avait montré une autre facette de son personnage.
Je retiens aussi ses collaborations avec JM Ribbes…

http://www.lefigaro.fr/culture/20050128.FIG0354.html :stuck_out_tongue:

Ils va en haut retrouver une sacré bande de copain… Louis de funés, jean carmet, jean yanne et les autres qui nous ont quitter trops vite…

2004 et ce début 2005 auront étais une année noire pour le cinéma français…

Et merde…Ca continue…J’adorais ce mec il etait attachant ds ses films comme dans la vie ( d’apres des amis a moi)

Le pire c’est qu’il y a plus grand monde pour la releve

Mais de quoi il est mort??? il semblait fatigué (je luis donnais bien 65 berges) mais bon la n l’a pas vu venir

Edit: Et en plus il est aux enfants de la telé demain soir :stuck_out_tongue:

Voyons comment il s vont gerer ca. Perso ca va etre trop dur de le voir là riant alors qu’il est entre 4 planches…On va avoir droit au Diner, ou La soupe

N’oublions pas sa prestation dans… Les frères pétards qui a nourri beaucoup de délires avec mon meilleur pote (“D’la beu, d’la beu d’la bonne?”). Je l’avais vu avant Noël dans Vipère au poing, on le regrettera.

Bah la franchement je m’y attendais pas, ca me fout un choc !
Pour moi, il restera un des meilleurs acteurs comique de la dernière décennie, voir un des meilleurs acteurs tout cours, car il a prouvé qu’il savait tout jouer !
Un bel hommage à cet acteur, j’espere que la télévision aura la descence d’annuler la diffusion d’une émission ou on le voit le jour de sa mort.

c’est TF1 donc cela ne sera surement pas abandonné… Et je suis meme persuadé qu’il feront au JT une allussion a la derniére apparition télévisé de ce grand artiste :stuck_out_tongue:

pour les causes :
[i]Le comédien français, interprète inoubliable de “La Soupe aux choux” et du “Dîner de cons”, est mort vendredi 28 janvier d’une hémorragie interne au centre hospitalier d’Evreux.

Pris d’un malaise alors qu’il se trouvait dans sa maison de campagne, près d’Evreux, où il se trouvait avec des invités, l’acteur a été hospitalisé dans l’hôpital de la ville où il est décédé.[/i]

vu sur le site du Monde

Une petite pensée pour Jacques Villeret .

Je suis tout triste, je l’avais vu il y a quelque semaine à la télé pour son dernier film, sa me fait bizarre.

Il nous a laissé de bon souvenir.

Doc-V

[quote name=‹ fingah › date=’ 28 Jan 2005, 17:25’]Je cherche des sources! des preuves!
L’infos est trop récente peut être…

Villeret n’était pas mon acteur préféré mais c’était un acteur que je considérait quand même. Ses rôles étaient malheureusement trop souvent les même…

Belle carrière! J’ai adoré « son » « Diner de cons »
[right][post=« 326781 »]<{POST_SNAPBACK}>[/post][/right][/quote]
Here : http://news.google.com/news?q=Jacques+Vill…tab=nn&oi=newsr
Putain ( désolé ) moi aussi j’ai vu ça et ça m’a quand meme fait un choc quoi …
Il a aussi joué dans euh merde le film là de guerre ou il finit dans un trou et qu’a la fin il s’en sort …
ah oui, effroyable jardin.
Une page qui se tourne dans le cinéma :stuck_out_tongue:

News confirmée sur les infos de C+

Et comme dit mocky: les humouriste meurent jeune

soyez aigris, et vivez longtemps :stuck_out_tongue:

Un comédien discret mais de grande classe s’en va.

Chapeau bas.

J’aime beaucoup l’hommage du Figaro, très doux, très tendre, très beau:

Le Figaro

Comme je ne sais combien de temps il sera accessible je le copie ici:

Jacques Villeret, les larmes du pitre

Armelle Héliot
[28 janvier 2005]

Il avait l’œil le plus tendre du cinéma français, il avait la voix la plus douce du théâtre français. C’était un homme d’ultrasensibilité, un grand «mélancomique». Un acteur immense, Jacques Villeret, un être pur, lumineux, un enfant. «Un enfant expérimenté», un artiste. On s’inquiétait pour lui, souvent.

Il était de ces êtres qui jouent avec leur vie, qui, sous les masques placides de Pierrots pacifiques, se plaisent à flirter avec les limites. Qui vont trop loin parfois. Trop loin dans le chagrin, souvent, Jacques Villeret. Trop fine la peau, trop vulnérable, le cœur. Un rien le blessait, tout le touchait. Il avait de sacrés bleus à l’âme.

Longtemps, il avait trop bu. Il le savait. Une maladie professionnelle, un peu, l’alcool, dans son milieu, les plateaux, les planches. L’alcool, on croit que cela vous aide à oublier le temps et les malheurs de la vie, la médiocrité de certains. Et puis cela se pratique entre amis. Villeret ne se cachait pas, il partageait. Trop. A ce jeu, il se sera usé. Jusqu’à ce que le corps, trop mis à l’épreuve, craque, littéralement. Il arrive aux Pierrots de pleurer des larmes de sang.

Jacques Villeret, qui aurait eu 54 ans le 6 février prochain est mort hier, à l’hôpital d’Evreux, des suites d’une hémorragie interne. Il était né à Tours, dans l’Indre-et-Loire, douce France idéale qu’il retrouvera souvent dans les films (voir encadré) comme si en lui quelque chose appelait les chansons de Trenet, les ténèbres vertes dans les soirs humides de la belle saison, les meules de foin et les clochers au loin.

Jouer, il avait toujours voulu ça. Même tout petiot, taquinant les poissons vifs des rivières de son pays natal – plus tard, il s’était acheté un étang, en Normandie, juste pour ça, pécher… –, ce môme de sous-bois et de prairies rêvait de planches, de déguisements, de coulisses. Il ne savait plus d’où était venue la vocation.

Mais il la datait. Il avait 6 ans. Pas même l’âge de raison. Il n’était pas sérieux, mais grave. Très grave. Un taiseux, le petit Villeret. Le théâtre, l’envers du décor, le spectacle. Il voulait cela. Rien que cela. On était loin du salon de coiffure de sa grand-mère où travaillait sa mère et des fêtes chaleureuses de la famille que son père, qui avait un emploi au lycée, organisait avec entrain.

N’empêche, dès son bac obtenu, Jacques Villeret, si timide, si peu sûr de lui, si complexé – car déjà il se trouve un peu trop petit –, grimpe dans le camion d’un ami des parents, débarque à Paris. Direction le cours Simon… Quand on n’est pas du sérail, dans ces années-là, c’est le seul cours qu’on connaisse. Lui, il riait en le racontant, pensait trouver là… Michel Simon. Il faut déjà bifurquer.
Mais sa détermination paye.

Il intègre le Conservatoire et forge là quelques-unes des amitiés les plus fortes de sa jeune vie d’artiste. Prof, Louis Seigner. Copains, Dussollier, Balmer. La jolie fille de la bande, c’était Nathalie Baye, discipline de danseuse et cœur à la Marivaux. Des amis. De ceux qui n’ont aucune autre ambition que de jouer Molière, Tchekhov, Shakespeare et tous les autres.

Dès sa sortie du Conservatoire, ce modeste qui ne cessait de répéter qu’il avait eu «beaucoup de chance», repéré par Serge Rousseau qui aimait l’alacrité de cet Arlequin peu sûr de lui mais qui avait déjà mis au point des numéros en solo qui arrachaient des hoquets de rire à ses potes, déjà Villeret enchaîne rôle sur rôle, au cinéma surtout.

S’il passe par le TNP, il est engagé très vite par Boisset dans RAS en 1972, Pialat, Lelouch, Stevenin, Van Effenterre, Ribes, Gilou, Arcady, etc. Un jour, celui qui ne rêvait que théâtre se rend compte qu’à force de tourner sans cesse il va passer à côté de sa vie. Un film là, une pièce ici. Le tourbillon. Des avions, des trains, des déplacements. Trois films à la fois et une pièce le soir, parfois.

L’étourdissement dans le travail, cela aura toujours été sa manière d’avancer masquer. Mais un jour, au bout de vingt ans, à l’orée des années 90, après un très beau film d’après Tchekhov, Trois Années, de Fabrice Cazenave, Villeret, qui a alors 40 ans, se dit qu’il faut qu’il cesse de se disperser, de courir. Et ce sera La Contrebasse, d’après Patrick Süskind, l’auteur du Parfum. Une partenaire de 1,92 m qui lui convient à merveille et un personnage comme il les aime, un solitaire, un type qui a des rêves plus grands que le ciel.

Il pouvait être moelleux et bon, paumé, victime ou légèrement roublard, selon les rôles. Mais toujours affleurait, par-delà le malheur d’un Dandin, par-delà la panique de la victime, du souffre-douleur (ah! ce Dîner de cons qu’il contribua à hisser au rang de chef-d’œuvre immortel), quelque chose de profondément perdu. Les pitres sont châtiés. Ils peuvent faire rire – et il était d’une drôlerie irrésistible, avec quelque chose toujours de tendu, de tenu –, mais on les punit. Il le disait. «Rire, faire rire est art de précision.» Le vrai rire dérange. Villeret le gentil pouvait avoir l’humour féroce et le rire rosse.

Il avait au fond de l’iris très clair, d’un bleu céleste, comme lavé de toute méchanceté, la flamme d’un tenace désespoir. Cet as du vaudeville – fils spirituel de Robert Hirsch –, ce pince-sans-rire, ce déjanté, rejeton d’un de Funès, ce virtuose de l’absurde – un de ses derniers rôles, au théâtre, Jeffrey Bernard est souffrant en 2000, exaltait sa folie douce – aura souffert souvent. Et profondément. On ne sait pas de quoi il est mort. Mais son cœur était depuis longtemps brisé. Il aimait la chanson de Gianni Esposito Le Pitre… Villeret sort de scène. Rideau.

magnifique hommage.
Merci d’avoir poster ca ici.