Il semble de plus en plus vraisemblable que le nouvel Eldorado des fabricants pour nous faire acheter des cartes hors de prix sur nos ordinateurs soient les cartes accélératrices physiques. Toutefois, les fabricants de cartes graphiques, notamment Nvidia ne voit pas d’un si bon œil que des petits nouveaux comme Ageia leur piquent des parts de marchés sur ce futur secteur.
C’est pourquoi Nvidia a résolu le problème d’une manière plutôt étonnante en lançant le SLI Physics. Pourquoi ajouter une carte supplémentaire alors que l’on peut tout simplement demander à la carte graphique de faire le boulot à la place du CPU ?
L’idée est que les cartes haut de gammes sont aujourd’hui limitées par la puissance du processeur (CPU limited) et se tournent les pouces en attendant que le processeur ait fini son job. Il est donc possible de décharger le processeur en chargeant le GPU du calcul de la physique des applications. D’ailleurs le système est semble-t-il surtout prévu pour fonctionner sur une architecture du type SLI, d’où son nom.
Une technologie pour le moins intéressante mais qui pose tout de même un problème de compatibilité avec les jeux. En effet, aujourd’hui il n’existe pas réellement de normalisation sur les moteurs physiques, comme c’est le cas pour la 3D avec DirectX ou OpenGL. Il existe donc plusieurs moteurs différents comme Havok ou Physx (anciennement Novodex). Plusieurs studios développent même des moteurs physiques de leur cru pour un jeu précis et bien entendu tous ces moteurs sont totalement incompatibles entre eux.
La technologie de Nvidia utilise pour le moment le moteur Havok uniquement. Nous risquons donc de nous retrouver dans la même situation qu’au début des cartes accélératrices 3D avec différentes versions des jeux pour chaque technologie accélératrice physique.